Nausicaá - Centre national de la mer
aquarium public français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Nausicaá, le centre national de la mer, est un centre de découverte de l'environnement marin, ouvert en 1991 à Boulogne-sur-Mer dans le Nord de la France.
Nausicaá | |||
Façade de Nausicaá, vue en 2018. | |||
Date d'ouverture | 18 mai 1991 | ||
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Situation | Boulevard Sainte-Beuve 62200 Boulogne-sur-Mer France |
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Superficie | 10 000 m2 | ||
Latitude Longitude | 50° 43′ 51″ nord, 1° 35′ 41″ est | ||
Nombre d'animaux | 58 000 | ||
Nombre d'espèces | 1 600 | ||
Volume total de tous les aquariums | 17 000 000 litres | ||
Volume du plus grand aquarium | 10 000 000 litres | ||
Nombre de visiteurs annuels | 615 000 (moyenne 1991-2015) 874 000 (2018)[1] 850 000 (2019) 907 305 (2023)[2] |
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Site web | https://www.nausicaa.fr/ | ||
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : France
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Il dispose du plus grand aquarium d'Europe qui le classe cinquième dans la hiérarchie mondiale. C'est aussi le plus grand centre européen d'élevage de coraux[3].
Avec plus de 800 000 visiteurs en moyenne par an, il s'agit du deuxième site touristique le plus fréquenté au nord de Paris après le parc Astérix[4].
Le complexe se décompose en deux grands parcours, l'exposition historique « Des rivages et des Hommes » et l'exposition « Voyage en haute mer » inaugurée en avec son bassin de 10 000 m3 s'attachant à reconstituer l'écosystème de l'île de Malpelo[5] (qui en fait le « plus grand aquarium d'Europe »)[Note 1],[6],[7],[8],[9], ainsi que plusieurs petites expositions permanentes et temporaires.
En 2022, Nausicaá signe une convention avec l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) dont l'objectif est de sensibiliser le visiteur à la nécessité d'agir au quotidien pour l'océan et ses ressources. Les visiteurs découvrent « Grand large », une immersion en réalité augmentée dans l’univers de la haute mer.
En , la Commission européenne annonce le déblocage de 17 millions d'euros pour la nouvelle extension centrée sur la thématique du Grand Nord pour une ouverture prévue en 2028.
Nausicaá se trouve à Boulogne-sur-Mer, premier port de pêche français, située au bord de la Manche, dans le département du Pas-de-Calais et la région Hauts-de-France.
Le centre est situé entre la plage et le port de la ville.
Le nom Nausicaa est celui d'une princesse phéacienne de la mythologie grecque, dont la rencontre avec Ulysse naufragé est narrée dans l'Odyssée.
Nausicaá est également une anagramme du mot « casino », choisi pour rappeler que l'ancien casino de Boulogne-sur-Mer, très prisé à l'époque, se trouvait sur ce site. Les « jardins de Nausicaá », à côté du centre de la mer, sont d'ailleurs parfois encore appelés les « jardins du casino ».
Nausicaá est décrit comme un aquarium, mais aussi comme un centre de culture scientifique et technique de découverte de l'environnement marin. Il comprend entre autres des aquariums de tailles diverses, des terrariums ainsi qu'une médiathèque spécialisée, des espaces d'information, des salles de projection vidéo, des salles de conférences et des animations ludiques.
En 2020, Nausicaá contient 17 millions de litres d'eau de mer, plusieurs dizaines d'aquariums et de terrariums et environ 58 000 animaux marins provenant de tout le globe[10],[11].
La mission de Nausicaá est de « faire découvrir et mieux aimer la mer, élément de vie et source de richesse aujourd’hui et demain ». Il a la particularité d'être à la fois ludique, pédagogique et scientifique, essentiellement axé sur les relations entre l'Homme et la mer. Depuis quelques années, Nausicaá met en avant également le respect de l'environnement et de la nature.
Le centre occupe 10 000 m2 mis en scène, permettant au visiteur de parcourir les océans du monde et de réaliser l'implication de l'être humain dans le fonctionnement et l'équilibre des océans.
Dans la boucle d'exposition historique « Des rivages et des Hommes », on peut ainsi observer la vie dans un lagon, un récif corallien, en pleine mer, mais aussi dans une réserve californienne avec des lions de mer de Californie (et des animations pédagogiques pour aborder le problème de leur bien-être).
La petite exposition permanente « Cap au Sud ! », renommée « Plage des manchots », inaugurée en , permet aux visiteurs une rencontre des Manchots du Cap, en compagnie de Jean-Michel Cousteau et de trois enfants.
L'exposition « Voyage en haute mer », inaugurée en , s'articule autour du grand bassin de 10 000 m3 dans lequel un écosystème entier a été recréé.
En 1998, Nausicaá a reçu le label de « Centre d’excellence » par la Commission océanographique intergouvernementale de l’UNESCO pour ses actions de sensibilisation.
Le centre abrite également une boutique, un restaurant, une station météorologique et une piscine (l'accès à cette dernière étant publique et indépendante du reste).
La communauté d'agglomération du Boulonnais lance un projet pour doubler la taille du centre et faire de Nausicaá le plus grand aquarium d'Europe en investissant 47,6 millions d’euros dans un projet d'extension, en contrepartie d'une redevance annuelle de 2,9 millions d'euros par la SEM[9],[15]. L'agence de l'architecte Jacques Rougerie, associée à l'entreprise de construction Sogea (filiale de Vinci), a été retenue pour la quatrième extension du site, avec la construction d'un aquarium de 10 000 m3 consacré à la faune marine du grand large, doté de la plus baie vitrée d'Europe d'une masse de 54 t, de 21 m de large sur 6 m de haut, d'une épaisseur de 48 centimètres capable de résister à une pression de 500 tonnes et ouvrant sur un amphithéâtre[3]. Les écosystèmes polaires et un pôle image (salle de conférence et salle 4D) sont aussi ajoutés à l'infrastructure existante. Le coût total (incluant des éléments de rénovation urbaine en périphérie) est de 85,8 millions d’euros hors taxes d'investissement, financé par la communauté d'agglomération (à hauteur de 33 millions d'euros), le département (9 millions), la région (28 millions) et l'Union européenne[16],[17],[18]. Le design sonore de l'extension est confié au compositeur Michel Redolfi, qui y introduit 200 haut-parleurs[19].
L'extension s'accompagne d'une augmentation de la durée moyenne de visite de 2 h 45 min à 4 h 30 min, mais aussi d'une explosion de la dette de la SEM, passant de 6,1 millions d'euros en 2017 à 16,2 millions en 2018[15]. Parmi les objectifs de cette extension, le centre espère enrayer la baisse de la fréquentation du site, qui était alors de 540 000 visiteurs en 2017[20], et vise le million de visiteurs annuel[21].
En 2017, la communauté d'agglomération du Boulonnais, actionnaire majoritaire du lieu, confie jusqu'en 2030 la gestion de Nausicaá à la SEM, aucun concurrent n'avait répondu à l'appel d'offres de la collectivité territoriale pour cette délégation de service public[22]. En 2018, Guy Lengagne, président de la société Nausicaá, doit abandonner son poste, ayant atteint à 85 ans, la limite d'âge fixée par les statuts. Il cède alors sa place à Jean-Loup Lesaffre, ancien président de la communauté d'agglomération et maire de Saint-Léonard depuis 1971[23].
Trente requins-marteaux sont morts prématurément dans l'aquarium entre 2011 et 2019. Rien qu'en 2018, sept d'entre eux sont morts[24]. « On a été absolument désolé de perdre ces poissons, et on les a perdus, alors qu'on essayait avec des scientifiques et des ONG de mieux connaître ces animaux. [...] On peut nous accuser d'avoir tué ces requins, ce qui est évidemment regrettable, mais c'était pour améliorer la connaissance », justifie le directeur général Philippe Vallette[25]. Pour Nicolas Ziani, un scientifique référent de l'association du Groupe phocéen d'étude des requins, le fait d'avoir cette espèce en aquarium est « vendeur pour l'établissement mais ne prend pas en compte les besoins biologiques de l'animal »[26]. Le dernier décès remonte au [27]. Le coût de la capture de ces requins-marteaux s'était élevé à 652 750 euros, auxquels il faut ajouter 2,4 millions d'euros pour l'aménagement de leur réserve spécialement conçue pour les accueillir[28]. Selon Philippe Vallette, il s'agissait d'argent privé : « On a remboursé toutes les sommes qui nous avaient été prêtées par la communauté d'agglomération du Boulonnais pendant les travaux d'agrandissement », déclare-t-il en 2019[29]. Les décès des requins-marteaux ont été dénoncés par plusieurs associations de défense de la cause animale mais l'unique plainte a été classé sans suite[30]
Le , jour de la mort du dernier requin-marteau, un bassin s'est fissuré, libérant 30 m3 d'eau et entraînant la mort de plusieurs centaines de sardines[31]. Début , l'une des deux raies manta du grand aquarium âgée de 2 ans meurt de maladie un mois après son arrivée vaincue par des parasites dont elle était porteuse avant d’arriver à Nausicaá[32].
En 2020, la pandémie de Covid-19 entraine la fermeture du centre pendant 83 jours (du 14 mars au 4 juin), la réduction de l'équipe à 25 soigneurs (au lieu de 40) pour s'occuper des 58 000 animaux et le chômage partiel de 180 salariés sur les 250 en CDI[11]. Pendant le confinement imposé à la population française, la vidéo de deux manchots se promenant dans le centre vide devient virale sur les réseaux sociaux. Cette fermeture se traduit par « une catastrophe financière » selon son directeur Philippe Valette. Douze millions d'euros de prêt ont été octroyés à Nausicaá par l'État, le ministère de la transition écologique et solidaire et la communauté d'agglomération du Boulonnais, actionnaire majoritaire[33],[34]. À sa réouverture, le , par mesure de précaution, le centre ne pouvait pas accueillir plus de 1 700 personnes en même temps, soit quatre fois moins qu'en temps normal[35]. Ce jour-là, il n'accueille que 378 personnes, loin des 2 500 visiteurs quotidiens[36].
Le , Nausicaá signe une convention avec l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME) dont l'objectif est de sensibiliser le visiteur à la nécessité d'agir au quotidien pour l'océan et ses ressources[37].
Le , les visiteurs découvrent « Grand large », une expérience d'immersion en réalité augmentée dans l’univers de la haute mer, pour lequel un million d’euros ont été investis. Cette nouvelle attraction doit permettre de relancer Nausicaà après deux années difficiles liées à la pandémie de Covid-19[38],[39].
Le , la Commission européenne annonce le déblocage de 17 millions d'euros pour la nouvelle extension. Cette somme est allouée à la construction de plus de 10 000 m3 de bassins et de près de 25 000 m2 de bâtiments, ce qui porterait la surface totale de l’aquarium à près de 60 000 m2, contre 35 000 m2 actuellement. Après la première extension de 2018, centrée sur le voyage en haute mer, la deuxième extension sera centrée sur la thématique du grand nord pour une ouverture prévue en 2028[40].
Les visiteurs sont au nombre de 530 000 en 1991 et de 580 000 en 1996[41]. Depuis son ouverture en 1991 jusqu'en 2015, le centre national de la mer a accueilli plus de 15 millions de visiteurs, soit une moyenne de 615 000 visiteurs par an[42]. L'extension de Nausicaá en 2018 a permis d'enrayer la baisse de la fréquentation du site[20]. Ainsi, le centre a reçu 850 000 visiteurs en 2019[43],[10].
Nausicaá est ainsi classé 1er site touristique du Pas-de-Calais, 2e des Hauts-de-France[4] et 2e au nord de Paris après le parc Astérix[44] et 14e sur l'ensemble des sites non culturels de France[45].
Parmi les visiteurs, on recense des Boulonnais, des habitants de toute la France et de nombreux étrangers[46] (dont principalement des Britanniques, des Belges, des Luxembourgeois, des Néerlandais et des Allemands).
En 2023, Nausicaá, depuis sa création en 1991, enregistre son 20 millionième visiteur. La famille et ses deux enfants se voient offrir un abonnement à vie, un bon d’achat à la boutique et ont eu le droit à une visite guidée personnalisée[47].
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