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Dynastie arabe fondée par Mohammed ben Nazar De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La dynastie nasride (Al Belmeliani), Banû al-Ahmar, Banu Nazari[1], Nazarí en castillan, ou encore Nasari selon les orthographes, est une dynastie arabe[2],[3] fondée par Mohammed ben Naṣar, qui établit son pouvoir sur le royaume de Grenade en créant l'émirat de Grenade en 1237. Cet État doit sa subsistance à sa vassalité aux rois de Castille et d'Aragon, pour lesquels les Maures payent un tribut annuel. Cet émirat représente la dernière forme que prend le royaume de Grenade. Le « pays d'al-Andalûs » est alors réduit à la portion congrue. Les Nasrides prennent fin avec la prise de Grenade par les Rois catholiques en 1492.
Le dernier domaine musulman de Grenade est séparé en quatre zones, d'ouest en est :
La dynastie est instituée en 1238 par un émir arabe, Mohammed ben Nazar souvent appelé Al-Ahmar[4] (« Le rouge ») et surnommé Al-Ghâlib[5] (« le vainqueur ») qui descendrait du médinois Sa`d ibn `Ubâda[6], chef de la tribu des Banu Khazraj au moment de la mort de Mahomet en 632. Après la chute des Almohades, il s'empare de plusieurs villes et finalement de Grenade. Al-Ahmar y construit une résidence fortifiée qui deviendra le palais d'Alhambra. Devant la Reconquista chrétienne, l'émir de Grenade a dû se déclarer vassal du roi de Castille, Ferdinand III. Les émirs de Grenade ont ensuite cherché une alliance avec les Zianides de Tlemcen[7], qui ont accordé leur soutien après la cession d'Algésiras.
Lorsque les Nasrides ne respectent pas le versement tributaire ont lieu des incursions chrétiennes traversant la frontière.
Cette frontière est figée pendant deux siècles, durant lesquels les souverains espagnols vaquent à d'autres préoccupations telles que la structuration territoriale de leurs nouvelles terres. Elle devient donc La Frontera, et de nombreuses agglomérations andalouses limitrophes lui doivent son nom.
Embellissement des palais princiers, d'un raffinement jamais atteint ailleurs en al-Andalus. Les artistes sont au faîte de leur maîtrise, les Nasrides les encouragent à décorer chaque parcelle de leur palais, dans une espèce d'horreur du vide. Marchant sur un sol de plaques de marbre massif, ils se promènent ainsi dans un univers à la fois architectural et spirituel, représentant la nature sur les façades, de manière allégorique, et des cieux semés d'astres dorés sur plafonds de bois rares.
Les princes castillans sont bravés par cette poche concentrée qu'est devenu le dernier royaume musulman en terre d'Espagne. Les derniers souverains nasrides, Abû al-Hasan `Alî et son fils Boabdil, sont soumis à des pressions autant internes qu'externes. Les religieux venus d'autres villes maintenant aux mains des Castillans sèment l'agitation. Les dissensions politiques dans la ville sont également dues à la pression perpétuelle liée au statu quo sur la Frontera et les assauts des catholiques auxquels l'appui du Pape a permis de liguer des armées coalisées extérieures aux Espagnes. C'est la perte d'une des places fortes de la Frontera qui déclenche l'ultime acte : les guerres de Grenade.
Lorsque les Rois catholiques sont fermement ancrés au fort de Santa Fé, au pied même de la capitale de l'émirat, Boabdil ne voit plus que la solution d'une sortie négociée par la voie politique. Devant l'avancée des troupes chrétiennes, l'armée mérinide n'a pas suffi à défendre les terres nasrides et l'émirat est défait le par Isabelle la Catholique et Ferdinand II d'Aragon.
Des accords concernent la famille nasride avec une permission de s'installer sur une terre au sud, sur la côte. Dès leur arrivée, les rois espagnols demanderont à certains habitants de quitter la ville. Suivant vers le sud, ils édifieront les villages des Alpujarras, qui encore aujourd'hui présentent des similitudes avec les casas de l'Albaicin de Grenade.
La devise des Nasrides aurait été proclamée par les premiers conquérants maures lors de leur entrée sous la porte d'Elvira de Grenade :
Wa lā ghālib illa-āllāh
(Et pas de vainqueur autre qu’Allâh)[8]
Généalogie établie d'après
Ces trois sources diffèrent en plusieurs points (les divergences sont signalées par les notes).
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