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réunion de musées à Bruxelles De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Les Musées royaux d'Art et d'Histoire (MRAH) situés dans le parc du Cinquantenaire à Bruxelles, constituent l'un des établissements scientifiques fédéraux belges, qui dépendent de la Politique scientifique fédérale belge (Belspo).
Les Musées royaux d'Art et d'Histoire ont été fondés en 1835, en tant que musée « d'Armes anciennes, d’Armures, d’Objets d’art et de Numismatique ».
Ils forment un ensemble de plusieurs musées renommés :
La section Cinquantenaire des musées royaux d'Art et d'Histoire à Bruxelles couvre l'Antiquité, les civilisations non européennes, l'archéologie nationale, les arts décoratifs européens.
Ce musée regroupe quatre grandes sections :
Collections du Proche-Orient et Iran, Égypte, Antiquité classique (Grèce et Rome), Arts byzantin et chrétien d'Orient :
Islam, Asie, Polynésie et Micronésie, Amérique :
Préhistoire, Belgique gallo-romaine, civilisation mérovingienne :
Du Moyen Âge à l'Art déco, les salles répertoires ainsi que les arts décoratifs du XXe siècle :
Les conservateurs en chef du musée furent successivement
Du début du XVe jusqu’au XVIIe siècle, les cadeaux diplomatiques, les souvenirs et autres curiosités offerts aux ducs de Bourgogne puis aux Habsbourg sont exposés dans l’ « Arsenal royal », une grande salle située à proximité du palais du Coudenberg. C’est dans ce lieu aujourd’hui disparu qu’apparaissent les prémices des collections actuellement abritées aux musées royaux d’Art et d’Histoire. En 1794, une grande partie de ces objets rassemblés au cours des siècles est malheureusement envoyée dans les musées impériaux de Vienne.
En 1835, la toute jeune Belgique, soucieuse de justifier historiquement son existence en tant que nation indépendante, se dote d’un musée d’Armes anciennes, d’Armures, d’Objets d’art et de Numismatique, dirigé par le comte Amédée de Beauffort. Celui-ci installe ses collections dans le Palais de l’Industrie, l’actuelle aile gauche des musées royaux des Beaux-Arts.
En 1847, devenue musée royal d’Armures, d’Antiquités et d’Ethnologie, l’institution déménage vers la Porte de Hal, un vestige de l’ancienne enceinte qui entourait jadis Bruxelles et qui venait juste d’être restaurée. Antoine-Guillaume-Bernard Schayes en est le premier conservateur en chef. Les collections prennent rapidement de l’ampleur, en raison notamment d’importants legs tels ceux effectués par Gustave Hagemans (1861) et Emile de Meester de Ravestein (1874).
La Porte de Hal devenant trop exiguë pour y abriter le nombre d’objets en perpétuelle croissance, la décision est prise de scinder les collections. En 1889, sous la direction du nouveau conservateur en chef, Eugène Van Overloop, les objets antiques sont ainsi transférés au Palais du Cinquantenaire, bâti à l’initiative de Léopold II. Ils y sont rejoints en 1906 par les œuvres d’art ethnographiques, tandis que les armes et armures restent exposées à la Porte de Hal. Le nouvel ensemble muséal du Cinquantenaire est baptisé musées royaux des Arts décoratifs et industriels. Une société des Amis voit le jour en 1906.
En 1912, les musées sont rebaptisés musées royaux du Cinquantenaire, mais la création du musée de l’Armée en 1922 oblige les autorités, soucieuses d’éviter des confusions, de choisir le titre, définitif cette fois, de musées royaux d’Art et d'Histoire. Cette appellation devient officielle dès 1929.
C’est en 1922 qu’apparaît le Service éducatif, suivi deux années plus tard par le « Magasin d’Images d’Art ». En 1925, Eugène Van Overloop cède sa place de conservateur en chef à l’égyptologue Jean Capart. Celui-ci fait des musées royaux d’Art et d'Histoire une institution scientifique de premier plan. L’entre-deux-guerres est une période faste pour le musée, qui voit s’agrandir ses collections, augmenter son budget et naître divers centres d’études (Fondation égyptologique Reine Élisabeth, Société des américanistes, Institut des hautes études chinoises…), tandis que s’organisent plusieurs expéditions scientifiques, parmi lesquelles celle menée par Henry Lavachery à l’île de Pâques en 1935, à bord du navire-école Mercator.
La Seconde Guerre mondiale vient mettre un terme à cette période d’expansion. Pour éviter qu’elles soient endommagées pendant le conflit, les collections doivent en effet être cachées et protégées. En 1942, Henry Lavachery succède à Jean Capart à la tête de l’institution, et prend en main la réorganisation du musée dès la fin du conflit.
Hélas, le 19 février 1946, une catastrophe vient frapper les musées royaux d’Art et d'Histoire. L’aile droite du musée est en effet ravagée par un incendie qui anéantit une partie des collections conservées dans cette portion du bâtiment. Il faudra une vingtaine d’années pour reconstruire cette aile et effacer les traces de cette tragédie. Le nouveau bâtiment n’est inauguré qu’en 1966.
Le comte Charles de Borchgrave d’Altena, conservateur en chef de 1951 à 1963, puis son successeur Pierre Gilbert, dirigent de main de maître ces travaux de reconstruction. En parallèle, ils continuent à enrichir les collections du musée (citons, par exemple, l’acquisition de la suite de tapisseries de l’Histoire de Jacob) et à réorganiser celui-ci selon les règles modernes de la muséographie.
Les conservateurs en chef qui se succéderont ensuite continueront cette politique de réorganisation et de rénovation de l’institution. Sous la direction de René de Roo, (1969-1984), de Herman De Meulenaere (1984-1987), de Francis Van Noten (1987-2000), de Eliane De Wilde (2000) et de Anne Cahen-Delhaye (2000-2010), de nombreuses salles sont restaurées, parmi lesquelles la Salle aux Trésors, abritant les chefs-d’œuvre de l’art mosan, ainsi que les salles consacrées aux arts décoratifs gothique, renaissant et baroque, la salle d'Arts du monde islamique, les instruments de précision et la salle consacrée aux Mérovingiens. Dès la fin de l'année 2010, le poste de directeur ad interim est occupé par Michel Draguet, également directeur des musées royaux des Beaux-Arts de Belgique. Il envisage de renforcer les synergies entre les deux institutions qu'il dirige et l'Institut royal du patrimoine artistique, afin de créer un véritable pôle "arts" au sein de la Politique scientifique fédérale belge. Michel Draguet démissionne cependant de son poste de directeur ad interim en février 2014, à la suite de la décision du ministre socialiste Philippe Courard, secrétaire d'état chargé de la Politique scientifique, de ne pas donner de suite à ce projet de fusion. Le 1er mars 2014, Michel Draguet est remplacé à la tête des musées royaux d'Art et d'Histoire par Eric Gubel, docteur en archéologie de la Vrije Universiteit Brussel et qui était jusque-là chef du département Antiquité au Cinquantenaire. En juillet 2015, la secrétaire d'État chargée de la Politique scientifique Elke Sleurs décide de remplacer Eric Gubel par l'archéologue Alexandra De Poorter au poste de directeur général ad interim. Cette dernière, qui entre en fonction le 1er août 2015, doit faire face à des restrictions budgétaires liées à la politique d'austérité décidée par le gouvernement fédéral. Elle entame une réforme de la structure interne de l'institution et décide de mettre l'accent sur les expositions temporaires basées sur les collections propres de l'institution.
Ce site est desservi par la station de métro : Merode. |
La station Merode est située à proximité du parc du Cinquantenaire.
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