Mu'izz al-Dawla Thimal
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Abu Ulwan Thimal ibn Salih ibn Mirdas (en arabe : أبو علوان ثمال بن صالح بن مرداس, romanisé en Abū ʿUlwān Thimāl ibn Ṣāliẖ ibn Mirdās, mort en 1062) est aussi connu par son laqab (épithète honorifique) de Mu'izz al-Dawla (en arabe : معز الدولة). Il est issu de la dynastie des Mirdassides et règne sur l'émirat d'Alep, d'abord avec son frère aîné Abu Kamil Nasr ibn Salih ibn Mirdas (entre 1029 et 1030) puis seul de 1042 à 1057 et entre 1061 et 1062.
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Son père, Salah ibn Mirdas, est le fondateur de la dynastie des Mirdassides. Après sa mort en 1028, ses deux fils, Thimal et Nasr ibn Mirdas lui succèdent mais Thimal est expulsé d'Alep par son aîné en 1030. Il parvient à se tailler en fief dans la Jézireh (la Haute Mésopotamie) et s'installe à Qasr al-Rahba. En 1038, Nasr ibn Mirdas est vaincu et tué par les Fatimides menés par Anouchtakin. Thimal en profite pour prendre Alep mais doit fuir à son tour devant les Fatimides. Il se replie sur ses terres mésopotamiennes, amputées des cités de Manbij et Balis, prises par les Fatimides. Toutefois, il s'empare de son côté de la cité de Raqqa, au détriment des Numayrides, après avoir épousé la veuve de son frère, al-Sayyida al-Alawiyya.
À la mort d'Anouchtakin en 1042, Thimal reprend Alep avec l'assentiment des Fatimides. Toutefois, il ne tarde pas à s'allier à l'Empire byzantin, dont il devient un vassal. La cité d'Alep est alors au centre de la rivalité byzantino-fatimide. Après avoir subi trois attaques des Fatimides, Thimal signe un accord avec le calife Al-Mustansir Billah en 1050, tout en continuant d'être tributaire des Byzantins. Cette paix rétablit la stabilité de l'émirat mirdasside pendant sept ans, permettant à Alep de prospérer.
Finalement, un mécontentement grandit parmi sa tribu, les Banu Kilab, qui forment le corps de l'armée. Ils contraignent Thimal à abdiquer en 1057 et à se retirer au Caire. Cependant, en 1060, le gouverneur fatimide d'Alep est expulsé par Mahmoud ibn Nasr, un neveu de Thimal, permettant à celui-ci de reprendre son émirat. Pendant les quelques mois de son second règne, il se retourne avec un certain succès contre les Byzantins.