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Youakim Moubarac, né le à Kfarsghab au Liban et décédé le à Montpellier (France), est un prêtre maronite libanais, penseur et théologien de renom. Il était un islamologue arabisant et disciple de l'orientaliste Louis Massignon. Il a consacré sa vie et ses travaux majeurs au dialogue entre Églises chrétiennes, aux causes palestiniennes et libanaises, à l'unité de l'Église et à l'héritage antiochien de l'Église maronite.
Naissance | |
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Décès |
(à 70 ans) Montpellier |
Nom de naissance |
Youakim Moubarac |
Nationalité | |
Formation | |
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A travaillé pour |
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Youakim Moubarac est né à Kfarsghab au Liban dans une famille maronite de longue tradition sacerdotale. Son père, Antoun, et son grand-père, Youssef, étaient tous deux prêtres maronites servant leur communauté dans l'un des lieux les plus spirituels du christianisme oriental au Moyen-Orient, la vallée de la Qadisha.
Après des études de théologie au séminaire inter-rituel de Ghazir et à l'université Saint-Joseph de Beyrouth, le jeune Youakim est envoyé par ses supérieurs en en France. Une fois ses études terminées au Séminaire de Saint-Sulpice à Paris, il est ordonné prêtre de rite maronite le au Liban. En 1948, il est autorisé par le Patriarcat Maronite à continuer ses études à l'Institut catholique de Paris. Dans cette même année, il est nommé au service de la paroisse de Saint-Séverin dans le Quartier latin où il restera pendant 18 ans[1].
En 1951, il présente sa première thèse de doctorat Abraham dans le Coran[2] et entre comme chercheur au Centre national de la recherche scientifique, l'organisme public de recherche le plus prestigieux en France.
De 1950 à 1962, Moubarac assure le secrétariat de Louis Massignon. En 1959, il commence sa carrière académique, en enseignant l'arabe classique à l'Institut catholique. Jusqu'à sa mort, il enseignera dans plusieurs universités : l'université catholique de Louvain, Belgique, l'université Paris IV - Paris-Sorbonne et d'autres.
Il participe entre 1962 et 1965 au IIe concile œcuménique du Vatican au sein de la délégation maronite. Après 1965, il se dévoue à son travail de promotion du dialogue inter-religieux, de la défense des causes palestiniennes et surtout libanaises à partir de 1975.
À partir de 1985, Youakim Moubarac travaille à redécouvrir les racines syriaques de l'Église maronite. De 1987 à 1992, il s'installe au Liban et prend en charge la préparation d'un synode maronite[3]. Pendant cette période et malgré un travail intense pour la préparation du synode et beaucoup de missions spirituelles et politiques, Moubarac commence deux projets importants :
En 1991, la décision du pape Jean-Paul II de convoquer un synode à Rome pour toutes les Églises catholiques du Liban annule son projet de synode maronite.
En 1992, il revient à Paris où il reprend son travail académique.
Le père Youakim est mort le à Montpellier. Il a reposé au cimetière de l'abbaye de Jouarre. Quatorze ans plus tard, le , ses restes furent exhumés et rapatriés pour reposer en paix aux côtés de ses parents à Mrah. Une messe solennelle de requiem, dans son village natal de Kfarsghab (Liban-Nord) a été présidée par le Patriache maronite et cardinal Nasrallah Sfeir, honorée par la présence du ministre de l'Information, Tarek Mitri, représentant le président de la République libanaise, le général Michel Sleiman, la famille Moubarac et tous les amis du savant.
Youakim Moubarac a laissé une œuvre importante, dont une grande partie n'est pas encore publiée. En 2005 et 2006, deux livres ont été publiés avec certains de ses travaux :
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