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politicien espagnol De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Manuel Fraga Iribarne, né le à Villalba et mort le à Madrid, est un homme politique espagnol.
Manuel Fraga | |
Manuel Fraga en 2007. | |
Fonctions | |
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Président de la Junte de Galice | |
– (15 ans, 5 mois et 27 jours) |
|
Gouvernement | Fraga I, II, III et IV |
Législature | IIIe, IVe, Ve et VIe |
Coalition | Parti populaire |
Prédécesseur | Fernando González Laxe |
Successeur | Emilio Pérez Touriño |
Président du Parti populaire | |
– (1 an, 2 mois et 12 jours) |
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Prédécesseur | Fonction créée |
Successeur | José María Aznar |
Président de l'Alliance populaire | |
– (7 ans, 1 mois et 24 jours) |
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Prédécesseur | Félix Pastor |
Successeur | Antonio Hernández Mancha |
Porte-parole du groupe AP au Congrès des députés | |
– (9 ans, 7 mois et 2 jours) |
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Législature | Constituante, Ire, IIe et IIIe |
Prédécesseur | Aucun |
Successeur | Juan Ramón Calero |
Secrétaire général de l'Alliance populaire | |
– (2 ans, 9 mois et 9 jours) |
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Président | Federico Silva Muñoz Félix Pastor |
Prédécesseur | Fonction créée |
Successeur | Jorge Verstrynge |
Deuxième vice-président du gouvernement Ministre de l'Intérieur | |
– (6 mois et 23 jours) |
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Monarque | Juan Carlos Ier |
Président du gouvernement | Carlos Arias Navarro |
Prédécesseur | Rafael Cabello de Alba (2e VP) José García Hernández (Intérieur) |
Successeur | Alfonso Osorio (2e VP) Rodolfo Martín Villa (Intérieur) |
Ministre de l'Information et du Tourisme | |
– (7 ans, 3 mois et 19 jours) |
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Chef de l'État | Francisco Franco |
Président du gouvernement | Francisco Franco |
Prédécesseur | Gabriel Arias-Salgado |
Successeur | Alfredo Sánchez Bella |
Biographie | |
Nom de naissance | Manuel Fraga Iribarne |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Vilalba (Espagne) |
Date de décès | (à 89 ans) |
Lieu de décès | Madrid (Espagne) |
Parti politique | AP puis PP |
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Ministres espagnols de l'Intérieur Présidents de la Junte de Galice |
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Ministre du Tourisme et de l'Information du général Franco entre 1962 et 1969, il est brièvement ministre de l'Intérieur de 1975 à 1976, après l'accession au trône de Juan Carlos Ier.
Cette même année 1976, il fonde le parti Réforme démocratique (RD), avec des modérés du franquisme, qui participe à la création de l'Alliance populaire (AP) peu de temps après. Il devient secrétaire général de l'AP en 1977 et participe à la rédaction de la nouvelle Constitution, dont il fait partie des « pères ». Ayant été désigné président de l'AP en 1979, il fait du parti la première force de l'opposition aux élections générales de 1982.
Bien qu'il ait démissionné de la direction de l'AP en 1986, il y revient en 1989 en fondant le Parti populaire (PP), qui rassemble toutes les forces du centre droit. En 1990, alors qu'il est devenu président de la Junte de Galice, il cède la présidence du PP à José María Aznar et en est élu « président fondateur ».
Il passe quinze années à la tête du gouvernement régional galicien, abandonnant le pouvoir au socialiste Emilio Pérez Touriño après avoir échoué en 2005 à obtenir un cinquième mandat. En 2006, il est élu au Sénat, auquel il ne se représente pas en 2011.
Il apprend le français dans son enfance, grâce à sa mère basque française. Son père, Manuel Fraga, est maire de Villalba sous la dictature de Primo de Rivera. Après des études de droit, science politique et économie, il devient avocat aux Cortes (letrado de las Cortes) en et professeur des universités en .
Il est nommé en secrétaire général de l'Institut de la culture hispanique, fonction qu'il conserve jusqu'en . Il débute alors une carrière au ministère de l'Éducation nationale, d'abord comme secrétaire du Conseil de l'éducation, puis secrétaire général technique en . L'année d'après, il est choisi pour occuper le poste de directeur de l'Institut des études politiques. Il devient en délégué national aux Associations du secrétariat général du Movimiento.
Il intègre en le gouvernement de Francisco Franco en tant que ministre de l'Information et du Tourisme. À ce poste, Fraga est le précurseur du marketing politique espagnol[réf. nécessaire]. Il est l'auteur du slogan « L'Espagne est différente », justifiant à demi-mot le maintien du régime politique franquiste au sein d'une Europe occidentale majoritairement démocratique.
Alors que la classe moyenne européenne se développe et vient passer ses vacances en Espagne sur la Costa Brava ou la Costa del Sol, il fait transformer d’anciens monuments historiques en hôtels (les « paradores ») pour répondre à une demande en infrastructure touristique de plus en plus forte et diversifiée[1]. L'argent produit par le tourisme, associé à l'envoi d'argent par les émigrés et aux investissements étrangers dans le pays, permettent à l'économie espagnole de se développer fortement jusqu'au début des années 1970.
Membre du conseil des ministres qui refuse la grâce à Julián Grimau, un dirigeant du Parti communiste d'Espagne, arrêté, torturé, défenestré, condamné à mort et exécuté en 1963, c'est en tant que ministre de l'Information que Manuel Fraga qualifie alors Grimau de criminel et justifie son exécution[2].
En 1966, il se baigne à Palomares sur la côte d'Almería à l'endroit où un avion militaire américain a perdu accidentellement quatre bombes H, pour y démontrer que les eaux n'y sont pas polluées par la radioactivité. Prudemment, ils ont choisi une plage située à 15 kilomètres du lieu d’impact des bombes[3]. Le ministre de l'Information veille pourtant, au nom de l'atlantisme, à une censure extrême sur cette bavure[réf. nécessaire] qui est le plus grave incident nucléaire jamais survenu en Espagne. En 2003, il est décoré par les États-Unis[4].
Il introduit également une nouvelle législation sur la presse (loi Fraga) et supprime la censure préalable, ce qui favorise une certaine liberté de presse, cependant toute relative et soumise à l'autocensure. En 1966-1967, il entreprend une série d'initiatives aboutissant au rétablissement des relations diplomatiques entre l'Espagne et Israël. En particulier, il abroge symboliquement le décret d'expulsion des Juifs d'Espagne, le décret de l'Alhambra, datant de 1492.
En 1969, il quitte le gouvernement. Il est ambassadeur au Royaume-Uni entre et .
Pendant la transition démocratique espagnole, il est ministre de l'Intérieur dans le premier gouvernement post-franquiste sous la présidence de Carlos Arias Navarro ( - ). Peu après, en 1976, il a prononcé la phrase La calle es mía (La rue est à moi), après un incident dans lequel plusieurs personnes perdirent la vie à la suite de l'intervention des forces de sécurité lors d'une manifestation à Vitoria[réf. nécessaire].
Il fonde l'Alianza Popular, qui accueille un grand nombre d'hommes politiques actifs durant la dictature. AP est d'ailleurs mal perçue les premières années mais a gagné en popularité après que l'UCD, parti de centre-droite de l'ancien chef de gouvernement Adolfo Suárez, fut dissous.
De 1989 à 2005, il est élu puis réélu à trois reprises en tant que président de la Communauté autonome de Galice (Xunta de Galicia), une des régions les plus pauvres d'Espagne.
À la présidence de la Communauté autonome de Galice, il améliore les infrastructures, avec de nouvelles routes et d'autres travaux publics, essentiellement financés par des fonds européens[réf. nécessaire]. En 2002, il sous-estime la gravité de la catastrophe du pétrolier Prestige qui s’abîme sur les côtes de sa Région alors que l’Europe se mobilise pour nettoyer les plages souillées. Lors des élections municipales de mai 2003, le Parti populaire renforce cependant ses positions dans les zones les plus touchées par la catastrophe, capitalisant sur les aides publiques débloquées par le gouvernement et en dépit des critiques sur la gestion de la crise par les autorités[5].
Âgé de 82 ans, il se représente pour un cinquième mandat aux élections du .
Au soir des élections, Fraga manque d'un siège sa cinquième majorité absolue consécutive en récoltant 44,9 % des suffrages et 37 des 75 députés du Parlement de Galice (Parlamento de Galicia) (4 élus de moins qu'en 2001) contre une coalition alliant la branche régionale des socialistes du PSOE (32,5 % des voix et 8 sièges de plus) et le Bloc galicien (19,6 % des votes et 4 sièges de moins), un parti régionaliste de gauche.
Il récolte encore 50 % des votes des électeurs galiciens de l'étranger mais ceux-ci seront insuffisants pour lui faire gagner le siège manquant pour avoir la majorité absolue. Dans l'impossibilité de réunir une majorité, il doit abandonner le pouvoir à la nouvelle coalition de gauche à la présidence de la région, après une domination de près de 20 ans sur la Galice.
En janvier 2006, âgé de 83 ans, il renonce à diriger le Parti populaire de Galice (PPdeG) et retourne à Madrid pour siéger au Sénat.
Il meurt le à Madrid, à l’âge de 89 ans. Son épouse est morte en 1996.
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