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femme politique québécoise De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Manon Massé, née le à Windsor au Québec, est une militante féministe, organisatrice communautaire et femme politique québécoise.
Manon Massé | |
Manon Massé en mai 2019. | |
Fonctions | |
---|---|
Porte-parole femme de Québec solidaire | |
– (6 ans, 6 mois et 5 jours) |
|
Avec | Gabriel Nadeau-Dubois |
Prédécesseur | Françoise David |
Successeur | Émilise Lessard-Therrien |
Députée à l'Assemblée nationale du Québec | |
En fonction depuis le (10 ans, 7 mois et 10 jours) |
|
Élection | 7 avril 2014 |
Réélection | 1er octobre 2018 3 octobre 2022 |
Circonscription | Sainte-Marie–Saint-Jacques |
Législature | 41e, 42e et 43e |
Groupe politique | Québec solidaire |
Prédécesseur | Daniel Breton |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Windsor, Québec, Canada |
Nationalité | Canadienne |
Parti politique | Québec solidaire |
Diplômée de | Université de Montréal |
Profession | Organisatrice communautaire |
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Cofondatrice du mouvement politique Option citoyenne, puis de Québec solidaire, elle devient députée à l'Assemblée nationale du Québec pour ce parti dans la circonscription de Sainte-Marie–Saint-Jacques lors des élections du .
De 2017 à 2023, elle est la porte-parole femme de Québec solidaire.
Cadette d'une famille modeste de trois enfants, elle est la fille de Fernande Migneault et Gilles Massé, deux ouvriers d'usine. Elle passe la plus grande partie de son enfance à Windsor, en Estrie. À sept ans, sa famille déménage à Boucherville, en banlieue de Montréal[1]. Pratiquants catholiques, ses parents acceptent mal au départ son lesbianisme[2]. Néanmoins, elle affiche « déjà sa différence sans complexes »[3]. Après des études collégiales au Cégep Édouard-Montpetit, elle songe à la prêtrise et poursuit une majeure en théologie à l'Université de Montréal. Elle décide de s'impliquer dans la cause communautaire comme organisatrice auprès du Comité social Centre-Sud en 1986 avant d'intégrer le YMCA d'Hochelaga-Maisonneuve. Dès son jeune âge, elle voyait le rôle de première ministre comme une façon d'avoir les moyens nécessaires, autant politiques, qu'économiques, afin de pouvoir orchestrer une campagne d'éducation population à grande échelle[4].
Manon Massé a été en couple pendant douze ans avec Alexa Conradi (présidente de la Fédération des femmes du Québec et première présidente de Québec solidaire). Selon ses dires, elle n'a jamais senti le besoin d'avoir d'enfant. Elle considère toutefois les enfants de Conradi, qu’elle a vu grandir, « comme presque les siens »[5]. Depuis 2014[6], Manon Massé est en couple avec Ghislaine Goulet[7].
Sa mère décède le , des suites de la maladie d'Alzheimer[8].
Manon Massé s'implique depuis les années 1980 en tant comme militante et organisatrice dans les milieux féministes, communautaires et altermondialistes. À 30 ans, elle fait la rencontre de Françoise David, alors présidente de la Fédération des femmes du Québec. Au printemps 1995, elle est chargée de la logistique de la Marche Du pain et des roses. Lors du Sommet sur l’économie et l'emploi organisé par le premier ministre péquiste Lucien Bouchard, David et elle rompent politiquement avec le Parti québécois, l'accusant de miser sur le déficit zéro plutôt que sur l'« appauvrissement zéro ».
En 2000, elle coorganise la Marche mondiale des Femmes contre la pauvreté et la violence.
À l'été 2011, Manon Massé participe à la Flottille de la Liberté II, un projet humanitaire qui vise à briser le blocus par Israël de la Bande de Gaza et à apporter des biens humanitaires aux Palestiniens. Elle représente Québec solidaire à bord du bateau canadien le Tahrir, qui n'a finalement pas pu quitter la Crète, ayant été bloqué par les autorités grecques et qui donc, comme les autres navires de la flottille, n'a pas pu accomplir sa mission[9],[10].
Après la marche mondiale des femmes contre la pauvreté et la violence (2000), Manon Massé collabore étroitement avec Françoise David à mettre sur pied Option citoyenne qui fusionnera en avec l'Union des forces progressistes pour devenir le parti Québec solidaire.
En , elle devient la première candidate à se présenter pour Québec solidaire lors d'une élection partielle dans la circonscription provinciale de Sainte-Marie–Saint-Jacques. Elle termine troisième avec 22,2 % des votes.
Elle se présente de nouveau l'année suivante dans la même circonscription aux élections générales de 2007 ainsi qu'à celles de 2008 et 2012 mais sans succès. Puis, elle remporte la victoire lors de l'élection générale québécoise de 2014. Les questions de transport collectif, de lutte à la pauvreté, de logement social et des droits des femmes et de la communauté LGBTQ sont au cœur de ses priorités politiques[11],[12].
En , elle publie une lettre ouverte[13] où elle demande au gouvernement de cesser la vente de l'Îlot Voyageur[14] à des intérêts privés afin qu'il se positionne en faveur du projet UTILE[15], lequel préconise la création d'une coopérative de solidarité en habitation étudiante. Elle croit que cette initiative "permettrait que le logement étudiant au centre-ville reste accessible à long terme et soit protégé des fluctuations du marché locatif privé"[16].
Le , elle est victime d'intimidation physique pendant l'exercice de son rôle de députée. En point de presse, Manon Massé affirme : « André Drolet s'est penché sur moi et m'a tenu fermement le bras. ». « Viens pas jouer dans mes plates-bandes! », aurait ajouté Drolet. Le président de l'Assemblée nationale du Québec a condamné l'action de Drolet en jugeant qu'il s'agissait d’intimidation[17].
Manon Massé est élue députée de Sainte-Marie-Saint-Jacques lors des élections provinciales de 2014 avec seulement 91 voix d'avance sur Anna Klisko[18], son opposante libérale.
Le , elle est élue porte-parole féminine de Québec solidaire[19], Gabriel Nadeau-Dubois étant son co-porte-parole masculin. Le , à l'approche des élections générales d'octobre, les délégués du parti la désigne comme prétendante au poste de première ministre[20]. Elle est réélue à son siège de députée le en faisant largement progresser son parti à l’Assemblée nationale avec 10 sièges et 16,1 % des votes[21]. Lors de cette occasion, elle remporte la course avec 7 094 voix d'avance et 49,3 % du suffrage.
À l'issue du Conseil national numérique qui s'est tenu les et , Manon Massé annonce qu'elle ne se présentera pas à titre de prétendante au poste de première ministre lors des élections générales québécoises de 2022. Gabriel Nadeau-Dubois lui succède à titre de chef parlementaire à l'Assemblée nationale en . Elle est réélue en 2022 comme députée de Sainte-Marie–Saint-Jacques[22].
Le , elle annonce qu'elle ne sollicitera pas un nouveau mandat comme porte-parole féminine de Québec solidaire, lors de l’assemblée générale du parti en [23].
Le , elle annonce au 16e congrès de Québec solidaire qu'elle quitte son porte-parolat. Émilise Lessard-Therrien la succède.
Année | Parti | Circonscription | Voix | % | Rang | Résultat | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
2006 | Québec solidaire | Sainte-Marie-Saint-Jacques | 2 943 | 22,20 | 3e | ||
2007 | 3 596 | 14,16 | 3e | ||||
2008 | 3 051 | 15,40 | 3e | ||||
2012 | 7 253 | 25,43 | 2e | ||||
2014 | 8 437 | 30,60 | 1re | Élue | |||
2018 | 12 429 | 49,28 | 1re | Élue | |||
2022 | 10 892 | 47,69 | 1re | Élue |
Nom | Parti | Nombre de voix |
% | Maj. | |
---|---|---|---|---|---|
Manon Massé (sortante) | Québec solidaire | 10 892 | 47,7 % | 7 271 | |
Christopher Baenninger | Libéral | 3 621 | 15,9 % | - | |
Phoeby Laplante | Parti québécois | 3 362 | 14,7 % | - | |
Aurélie Diep | Coalition avenir | 3 268 | 14,3 % | - | |
Stéfan Marquis | Conservateur | 1 138 | 5 % | - | |
Hailey Roop | Vert | 450 | 2 % | - | |
Linda Sullivan | Marxiste-léniniste | 64 | 0,3 % | - | |
Jency Mercier | Climat Québec | 46 | 0,2 % | - | |
Total | 22 841 | 100 % | |||
Le taux de participation lors de l'élection était de 56,2 % et 205 bulletins ont été rejetés. |
Nom | Parti | Nombre de voix |
% | Maj. | |
---|---|---|---|---|---|
Manon Massé (sortante) | Québec solidaire | 12 429 | 49,3 % | 7 094 | |
Louis Charron | Libéral | 5 335 | 21,2 % | - | |
Jennifer Drouin | Parti québécois | 3 528 | 14 % | - | |
Anna Klisko | Coalition avenir | 2 773 | 11 % | - | |
Anna Calderon | Vert | 881 | 3,5 % | - | |
Don Ivanski | Conservateur | 130 | 0,5 % | - | |
Henri Ladouceur | Bloc pot | 73 | 0,3 % | - | |
Alexis Cossette-Trudel | Citoyens au pouvoir | 72 | 0,3 % | - | |
Total | 25 221 | 100 % | |||
Le taux de participation lors de l'élection était de 59,4 % et 266 bulletins ont été rejetés. |
Nom | Parti | Nombre de voix |
% | Maj. | |
---|---|---|---|---|---|
Manon Massé | Québec solidaire | 8 437 | 30,6 % | 91 | |
Anna Klisko | Libéral | 8 346 | 30,3 % | - | |
Daniel Breton (sortant) | Parti québécois | 7 612 | 27,6 % | - | |
Patrick Thauvette | Coalition avenir | 2 364 | 8,6 % | - | |
Stewart Wiseman | Vert | 393 | 1,4 % | - | |
Nic Payne | Option nationale | 210 | 0,8 % | - | |
Marc Bissonnette | Bloc pot | 164 | 0,6 % | - | |
Serge Lachapelle | Marxiste-léniniste | 47 | 0,2 % | - | |
Total | 27 573 | 100 % | |||
Le taux de participation lors de l'élection était de 66 % et 318 bulletins ont été rejetés. |
Nom | Parti | Nombre de voix |
% | Maj. | |
---|---|---|---|---|---|
Daniel Breton | Parti québécois | 10 199 | 35,8 % | 2 946 | |
Manon Massé | Québec solidaire | 7 253 | 25,4 % | - | |
Étienne Collins | Libéral | 5 531 | 19,4 % | - | |
Cédrick Beauregard | Coalition avenir | 4 216 | 14,8 % | - | |
Denis Monière | Option nationale | 880 | 3,1 % | - | |
Louis Provencher | Classe moyenne | 143 | 0,5 % | - | |
Jean-Marc Labrèche | Indépendant | 123 | 0,4 % | - | |
Edson Emilio | Union citoyenne | 87 | 0,3 % | - | |
Serge Lachapelle | Marxiste-léniniste | 60 | 0,2 % | - | |
Dimitri Mourkes | Indépendant | 31 | 0,1 % | - | |
Total | 28 523 | 100 % | |||
Le taux de participation lors de l'élection était de 68,2 % et 305 bulletins ont été rejetés. |
Nom | Parti | Nombre de voix |
% | Maj. | |
---|---|---|---|---|---|
Martin Lemay (sortant) | Parti québécois | 9 236 | 46,6 % | 3 646 | |
Éric Prud’Homme | Libéral | 5 590 | 28,2 % | - | |
Manon Massé | Québec solidaire | 3 051 | 15,4 % | - | |
Annie Morel | Vert | 1 062 | 5,4 % | - | |
Dominic Boisvert | Action démocratique | 796 | 4 % | - | |
Serge Lachapelle | Marxiste-léniniste | 76 | 0,4 % | - | |
Total | 19 811 | 100 % | |||
Le taux de participation lors de l'élection était de 47,2 % et 282 bulletins ont été rejetés. |
Nom | Parti | Nombre de voix |
% | Maj. | |
---|---|---|---|---|---|
Martin Lemay (sortant) | Parti québécois | 10 501 | 41,3 % | 4 480 | |
Denise Dussault | Libéral | 6 021 | 23,7 % | - | |
Manon Massé | Québec solidaire | 3 596 | 14,2 % | - | |
Jean-Stéphane Dupervil | Action démocratique | 2 733 | 10,8 % | - | |
Corinne Ardon | Vert | 2 460 | 9,7 % | - | |
Serge Lachapelle | Marxiste-léniniste | 92 | 0,4 % | - | |
Total | 25 403 | 100 % | |||
Le taux de participation lors de l'élection était de 60,9 % et 251 bulletins ont été rejetés. |
Nom | Parti | Nombre de voix |
% | Maj. | |
---|---|---|---|---|---|
Martin Lemay | Parti québécois | 5 462 | 41,2 % | 1 762 | |
Nathalie Malépart | Libéral | 3 700 | 27,9 % | - | |
Manon Massé | Québec solidaire | 2 943 | 22,2 % | - | |
Jean-Christophe Mortreux | Vert | 815 | 6,1 % | - | |
Catherine Goyer | Action démocratique | 257 | 1,9 % | - | |
Jocelyne Leduc | Indépendant | 50 | 0,4 % | - | |
Régent Millette | Indépendant | 28 | 0,2 % | - | |
Total | 13 255 | 100 % | |||
Le taux de participation lors de l'élection était de 31,5 % et 101 bulletins ont été rejetés. |
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