Mandat français en Syrie et au Liban
mandat d’administration attribué par la Société des Nations à la France, pour certains territoires issus de l’Empire ottoman, de 1920 jusqu’à leur indépendance / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Le mandat français en Syrie et au Liban (1923-1946) fut l'un des deux mandats — l'autre étant le mandat britannique en Palestine — institués par la Société des Nations (SDN) dans leur principe le (après la Première Guerre mondiale, alors que la France administrait avec le Royaume-Uni les Territoires ennemis occupés mais alors que le royaume arabe de Syrie avait déclaré son indépendance)[1], et qui devaient permettre officiellement aux États du monde arabe d'accéder à l'indépendance et à la souveraineté, sitôt après avoir atteint un niveau suffisant de maturité politique et de développement économique[2]. Les textes des deux mandats furent rédigés à Londres le , alors que la France avait fait succéder aux Territoires ennemis occupés (le royaume arabe de Syrie s'étant rendu en ), d'une part, l'État des Druzes et l'État du Grand Liban, et, d'autre part, l'État d'Alep, l'État de Damas, et le territoire des Alaouites qu'elle administrait depuis juin 1922 dans la Fédération syrienne.
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Mandat pour la Syrie et le Liban | |
Rédigé le | 1920 (provisoire) |
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Lieu | Londres ( Royaume-Uni) |
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La France administra de 1925 à 1930 l'État de Syrie, l'État des Alaouites, l'État des Druzes et l'État du Grand Liban puis République libanaise, puis de 1930 à 1936 la République syrienne, la République libanaise, l'État des Alaouites et l'État des Druzes et enfin les Républiques syrienne et libanaise seules. La France avait signé en 1936 des traités d'indépendance avec la Syrie et le Liban mais n'avait pas ratifié ces traités. La république du Hatay déclara son indépendance le , et la République syrienne le 17 avril 1946.
Entre 1920 et 1946, la Syrie ne fut pas de jure une colonie française, mais un pays placé sous mandat de la SDN, dont les termes du mandat étaient « de mener la Syrie à l’autodétermination politique, c’est-à-dire à l’indépendance, dans les plus brefs délais et de protéger son intégralité territoriale ». Pendant toute la durée du mandat français, cette formulation évasive laissa place à l'interprétation et aux débats entre les partisans d'un État souverain et ceux d'un impérialisme souple[3].
Le statut de la Syrie et du Liban sous mandat français fut toutefois comparé par nombre de ses détracteurs à celui de colonies. La Syrie a par ailleurs été pour la France une étape utile sur la route la reliant à ses possessions coloniales extrême-orientales[4]. Contrairement au Royaume-Uni qui prépara de futures monarchies pour ses mandats (sauf pour le futur État d'Israël et la Palestine), la France privilégia un modèle républicain.