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famille juive opposée aux Séleucides De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Les Maccabées, Macabées, Machabées ou Macchabées (מכבים ou מקבים, Makavim ou Maqavim en hébreu ; Μακκαβαῖοι, Makkabaïoï en grec) sont une famille juive qui mena la résistance contre la politique d’hellénisation pratiquée par les Séleucides au IIe siècle av. J.-C. et soutenue par une partie des élites juives hellénisées. Ils fondèrent la dynastie des Hasmonéens.
Le surnom de « Maccabée » est celui de Judas, troisième fils du prêtre Mattathias. L'étymologie en est controversée. Plusieurs explications ont été proposées pour ce surnom. Une proposition est qu'il vient du mot araméen maqqaba, qui signifie « marteau », allusion à sa force dans les batailles. Il peut aussi s’agir de l’acronyme MaKaBi formé des premières lettres du verset biblique Mi Kamokha Ba-elim, Hachem qui veut dire : « Qui est comme Toi entre les dieux, Seigneur », ou de Maqqebaï, abréviation pour Maqqabyahu, « désigné par Yahweh »[1] ; mais l'étymologie n'est pas assurée. De nombreux clubs sportifs israéliens portent ce nom car « marteau » prend le sens de « mouvement ».
Les quatre Livres des Maccabées sont reconnus par certaines Églises orthodoxes comme partie de la Bible, tandis que les catholiques ne reconnaissent que les deux premiers, les protestants et les juifs n'en reconnaissant aucun.
Dans la tradition chrétienne, le nom de Maccabées renvoie aux sept fils et à leur mère, dont le martyre est rapporté au chapitre 7 du deuxième Livre des Maccabées, et dont les reliques se trouvent à la basilique Saint-Pierre-aux-Liens à Rome. Ils sont à mettre en parallèle avec sainte Félicité et ses sept fils. L’insistance de ce deuxième Livre sur le martyre et sur la résurrection des morts est probablement à l'origine du sens dérivé de « cadavre » qu’a pris le mot macchabée (abrégé en macchab ou macab).
En Italie, la crypte de l'abbaye de Bobbio abrite une mosaïque représentant leur histoire.
La Révolte des Maccabées a été à la fois une révolte des Juifs pieux contre la dynastie grecque des Séleucides, et un conflit interne au peuple juif opposant des traditionalistes hostiles à l'évolution de la tradition juive au contact de la culture grecque et des Juifs hellénisants, plus favorables à l'adoption de comportements grecs compatibles selon eux avec la Torah. Cet épisode se situe au IIe siècle av. J.-C., entre -175 et -140. Les dirigeants de cette révolte sont Mattathias et ses fils, notamment Judas Maccabée et Simon Maccabée.
Dans la tradition chrétienne, le nom des Maccabées évoque tout particulièrement les sept fils et leur mère, dont le martyre est rapporté au chapitre 7 du deuxième Livre des Maccabées. Selon Paul Perdrizet[2], le récit relatif aux Sept-Saints Maccabées provient d'Orient où il est encore très répandu, avant d'être diffusé en Occident au Moyen Âge. Le récit rapporte comment sept jeunes juifs, n'ayant pas voulu manger de viande de porc, interdite par la Torah, furent mis à mort sur ordre du roi séleucide Antiochos IV Épiphane.
Ni la mère des Maccabées, ni ses sept fils ne sont nommés dans le deuxième Livre des Maccabées. Leurs noms viennent de légendes ultérieures. La mère est souvent appelée Hannah ou Solomonia, et les sept fils portent les noms d'Abim, Antoine, Gourias, Éléazar, Eusébon, Hadim (ou Halim) et Marcel. Leur mémoire est honorée le 1er août, avec celle du vieillard juif Éléazar (en) qui subit aussi le martyre pour avoir refusé de manger du porc.
Quelques lieux de culte leur ont été consacrés en France :
Après la mort de Judas (160), son frère Jonathan prit la tête des révoltés. Dans des conditions qui nous échappent largement, il parvint à s'installer à Jérusalem, en 157 ou en 152. Il fut le vrai fondateur de la dynastie qui gouverna la Judée jusqu'en 40 av. J.-C., à laquelle on donne le nom d'Hasmonéens.
Se succédèrent d'abord deux frères de Judas, Jonathan (160-143), puis Simon (143-135), puis le fils de Simon, Jean Hyrcan (135-104), son fils Aristobule (104-103), le frère de celui-ci Alexandre Jannée (103-76) et sa femme Salomé (jusqu'en 67), avant que leurs deux fils Hyrcan II et Aristobule II ne se disputent le pouvoir. Pompée, après la prise du Temple en 63, accorda le pouvoir religieux à Hyrcan mais le priva du titre royal tandis que son frère Aristobule était emmené à Rome pour figurer au triomphe de Pompée. Le dernier Hasmonéen, un fils d'Aristobule, Antigone Matthathias, résista jusqu'en 37.
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