Luc O'Shiell
négociant, armateur et négrier nantais (1677-1745) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
négociant, armateur et négrier nantais (1677-1745) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Luc O'Shiell, né en 1677 à Dublin[1], mort le à Nantes[2], est un réfugié jacobite irlandais de Nantes, devenu un des principaux armateurs et négriers nantais du XVIIIe siècle.
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Il est le fils de Neil O'Shiell[3], marchand de Dublin, et de Marie O'Shiell (vers 1661-1717[4]).
Il arrive à Nantes en 1689 à l'âge de 12 ans[5]avec ses parents. Vient aussi à Nantes Anne O'Shiell, qui est une tante de Luc, sœur soit de Neil O'Shiell, soit de Marie O'Shiell[6]. Anne O'Shiell est depuis 1677 l'épouse de James Clarke (les liens entre les familles O'Shiell et Clarke, renouvelés en 1753[7], sont donc antérieurs à leur venue en France).
Luc O'Shiell se fera naturaliser en 1707.
À son arrivée à Nantes, il est certainement mis en apprentissage chez un autre armateur, mais ce point n'est pas documenté. Il apparaît dans la documentation en 1703 comme armateur au grand cabotage[8]. De 1703 à 1708, il pratique cette activité, surtout vers l'Irlande, mais aussi vers la Suède (Stockholm) et les Pays-Bas espagnols.
À partir de 1706, il commence le commerce en droiture (il ne s'agit donc pas de trafic négrier) avec les Antilles ; 20 expéditions en droiture sont recensées entre 1706 et 1715, dont 10 en association avec des partenaires, surtout irlandais : Jean O'Riordan, Thobie Clarke (1679-1759), fils de Jacques Clarke, avec lesquels les O'Shiell ont d'ailleurs des liens familiaux (infra.) et deux seules[9], ainsi que le Français Nicolas Bertrand. Grâce à la protection de la cour jacobite à Saint-Germain-en-Laye, il réussit à obtenir le droit de transporter des marchandises d'Irlande en Amérique sans avoir à les faire passer par Nantes.
Il commence la traite négrière en 1714 et réalise neuf expéditions de ce type jusqu'en 1721[10]. Il s'associe d'abord avec des Nantais déjà habitués du commerce triangulaire, à une époque où il est le seul Irlandais de Nantes à le pratiquer. En 1717, il finance seul l'expédition du Saint Luc. En 1721, il subit la perte de trois navires, ce qui l'amène à se retirer de cette activité.
Par ailleurs, en 1708, Hélène Skerrett, veuve de Jean Ier Stapleton, se tourne vers lui pour en faire son procureur à Nantes, alors qu'elle doit partir pour les Antilles mettre un peu d'ordre dans ses affaires. Il prend alors probablement le relais d'un partenaire commercial de Jean Ier Stapleton, le marchand irlandais Jacques Rutlidge, qui a subi une faillite en 1703, dont il a du mal à se relever.
En 1722, il devient consul des marchands de Nantes.
En 1739, avec ses compatriotes Nicolas Luker et Antoine Walsh, il crée la première compagnie d'assurances françaises[11].
Le [12], il épouse Agnès Vanasse (1690-1724), fille de Pierre Vanasse, d'une famille d'origine allemande. Luc O'Shiell apporte 100 000 livres de capital dans la corbeille de mariage, contre 20 000 pour l'épouse. La famille réside à la Fosse, paroisse Saint-Nicolas, comme la plupart des négociants nantais.
De ce mariage, naîtront plusieurs enfants dont quatre (trois filles et un fils) arriveront à l'âge adulte :
À Nantes, la famille O'Shiell est installée dans le quartier de la Fosse, paroisse Saint-Louis, comme la plupart des armateurs nantais.
Luc O'Shiell a aussi acheté le manoir de la Placelière à Château-Thébaud[23], à 10 km au sud-est de Nantes, dans le Vignoble. Le domaine sera racheté deux après sa mort par son gendre, l'armateur Guillaume Grou, époux d'Anne, la plus jeune de ses filles. L'acte de vente de terres dépendant du domaine de La Placelière de 1747 établit que Château-Thébaud[24] appartenait aux quatre enfants de Luc O'Shiell[23].
Dix ans après sa mort, la famille O'Shiell est reconnue d'origine noble par un arrêt du conseil et par lettres patentes de 1755. En 1781, deux lieutenants du régiment de Walsh viennent de la famille.
Le blason de la famille est d'argent, au lion de gueules, accompagné en chef de deux gantelets et en pointe d'une étoile du même[25].
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