Aux XIIeetXIIIesiècles, la Corrèze correspondait à une partie de la vicomté de Limoges vassale du Duché d'Aquitaine. Du point de vue ecclésiastique, il s'agissait du diocèse de Limoges et les templiers qui avaient leur propre organisation territoriale géraient leurs commanderies en Corrèze à partir de la province templière d'Auvergne qui se forme entre 1180 et 1190, les commanderies de Dordogne (au Sud-Ouest) faisant vraisemblablement partie de la province d'Aquitaine[N 1]
Parmi les templiers les plus célèbres, frère Franco de Bort était originaire de Bort-les-Orgues, il fut successivement commandeur d'Aquitaine (1261), de Provence (1267), visiteur cismarin (1271, 1273, 1279), tenant lieu de maître de la province de France (1274) et commandeur d'Auvergne et du Limousin (entre 1279 et 1289) mais également commandeur de La Marche (1269), de Bellechassagne (1286) et de Montaignac et Sérandon (1291)[1].
On dénombre près de trente six établissements[N 2] dans le Limousin[2] mais seulement trois commanderies en Corrèze.
Semble être la plus ancienne fondation des templiers dans le diocèse de Limoges, antérieure à 1144[3]. Attestée également en 1282: Cappella de Ahento[4]
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Ci-dessous une liste non exhaustive des frères de l'ordre connus pour avoir officié dans les commanderies situées en Corrèze ou qui semblent originaires de ce département[13],[14]:
Gautier de Montengrier,
Reçu vers 1280/82 au Palais (Palais-sur-Vienne), commandeur de Champeaux (1297), Puy de Noix (1301), Chamberaud (1307)
Raynaud de Bort,
Reçu par Francon de Bort (son oncle) à Bellechassagne en 1276 ou 1279, commandeur de Puy de Noix (1307)
Rogier (de Bort),
Frère du Temple à Bellechassagne (1276/1279), père du commandeur Raynaud de Bort
André de Ventadour (Andreas de Venthodoro), chevalier du Temple
Reçu avant 1303 à Bellechassagne par Humbert de Comborn. Capturé par les sarrasins à Tortose[15].
Pierre de Madic (Petrus de Madico), chevalier du Temple
Jean-Marie Allard, «Templiers et hospitaliers dans les chroniques limousines», dans Espace et territoire au moyen âge: hommages à Bernadette Barrière, Bordeaux, (ISBN978-2-35613-062-4), p.265-272.
Jean-Marie Allard, «Templiers et Hospitaliers en Limousin au Moyen Âge. État de la recherche et nouvelles considérations.», Revue Mabillon, no14, , p.51-81 (lire en ligne)
(la) E.G Léonard, Introduction au Cartulaire manuscrit du Temple (1150-1317), constitué par le marquis d'Albon et conservé à la Bibliothèque nationale suivi d'un tableau des maisons françaises du Temple et de leurs précepteurs, E. Champion, , xv-259
En 1291, frère Francon de Bort était commandeur de La Montanha et Sandones[1]. D'après la publication la plus récente (Allard 2003), la maison du Temple de La montanha se trouvait à Montaignac-Saint-Hippolyte. Cette identification avait déjà été proposée par Roger & Anne-Marie Sève qui suggéraient aussi qu'il puisse s'agir d'un Montignac dans le canton de Donzenac (Sève 1986, p.29). Sauf qu'il n'y a pas de toponyme de ce nom ou s'en rapprochant à proximité de Donzenac excepté le hameau de «La Montagne» au Sud-Ouest de la commune de Saint-Bonnet-l'Enfantier qui pourrait tout à fait correspondre à Montanha. L'identification proposée par Émile-Guillaume Léonard et Louis-Augustin Vayssière, à savoir Montignat à l'Est de Moureuille dans le diocèse de Clermont est considérée comme erronée par ces auteurs. Néanmoins Montignat figure en tant que maison du Temple sur la carte des ordres militaires en Auvergne établie par Laurent d'Agostino dans Nicole Bériou (dir. et rédacteur), Philippe Josserand (dir.) et al. (préf.Anthony Luttrel & Alain Demurger), Prier et combattre: Dictionnaire européen des ordres militaires au Moyen Âge, Fayard, , 1029p. (ISBN978-2-2136-2720-5, présentation en ligne).
La dénomination « Temple » du temps des Hospitaliers laisse penser qu'il s'agit de biens provenant des templiers mais aucune charte datant de cette période n'a été mise au jour pour confirmer cette assertion. Néanmoins, Gustave Clément-Simon identifie dans un livre terrier du seigneur de Chanac datant de la fin du XIIIesiècle des biens de l'ordre du Temple à Allassac[9].
Mascheix, Coudert, Orliac et Corrèze ne sont pas mentionnés par Jean-Marie Allard 2003 dans son étude sur la présence templière et hospitalière en Limousin au Moyen Âge. Même constat chez Louis-augustin Vayssière 1884 qui n'en parle pas. Pourtant le document source qui permettrait de trancher la question doit exister puisque Pierre-Vincent Claverie mentionne bien une donation de ce comte de Forez en octobre 1221[11]. Ces quatre lieux feront ensuite partie du diocèse de Tulle créé en 1317 après la disparition des templiers.
Jacques Baudoin 2006, p.18 cite comme source Jean-Baptiste Poulbrière, Dictionnaire historique et archéologique des paroisses du diocèse de Tulle, t.2, , 2eéd., p.395 sauf que si la paroisse de Comps a été rattachée à Féniers en 1308, elle n'a donc jamais été templière puisque Féniers était déjà hospitalière en 1288.
Allard 2003, p.55 (note 14); Jean Becquet, Actes des évêques de Limoges: des origines à 1197, CNRS Éditions, coll.«Documents, études et répertoires, vol. 56», , 234p. (présentation en ligne), p.112 (N°108)
À la demande du pape Célestin II décédé depuis, Gérard, évêque de Limoges a béni un cimetière à l’usage exclusif des chevaliers du Temple dans la paroisse d’Ayen (notification par l'évêque en 1147/48)(Archives départementales de Haute-Vienne: 6 H 139)
Julien Lherbeil, «La commanderie de Puy de Noix sur la plateau de Roche de Vic», Bulletin de la Société Scientifique, Historique et Archéologique de la Corrèze, no93, , p.75-82 (présentation en ligne)
Gustave Clément-Simon, Documents sur l'histoire du Limousin: tirés des archives du château de Bach, près Tulle / publiés avec notes et commentaires., , p.27, 51, lire en ligne sur Gallica
Hippolyte Bouffet, «Les Templiers et les Hospitaliers de Saint-Jean en Haute-Auvergne», Revue de la Haute-Auvergne, Aurillac, t.XVI, , p.93, lire en ligne sur Gallica