Linéaire A
système d'écriture crétois indéchiffré / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Le « linéaire A » est une écriture, encore non déchiffrée, qui fut utilisée dans la Crète ancienne à l'époque minoenne. C'est Arthur Evans au début du XXe siècle qui découvrit en Crète les vestiges de cette écriture, ainsi que des autres écritures anciennes, qu'il nomma respectivement « hiéroglyphes crétois », « linéaire A » et « linéaire B », de la plus ancienne à la plus récente. Le « linéaire A » apparaît au plus tôt vers , avant les invasions grecques. Il cesse d'être utilisé au plus tard vers , alors que les Mycéniens ont pris le contrôle de l'île et que le linéaire B est apparu ; une utilisation simultanée des deux systèmes graphiques est ponctuellement observée sur certains sites notamment dans le sud de la Crète.
Linéaire A | |
Caractéristiques | |
---|---|
Type | Non déchiffré (probablement syllabique et logographique) |
Langue(s) | inconnue |
Direction | Généralement de gauche à droite, parfois de droite à gauche |
Historique | |
Époque | 1900 à |
Système(s) dérivé(s) | Probablement « linéaire B » et « syllabaire chypro-minoen » |
Codage | |
ISO 15924 | Lina
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On dispose d'environ 1500 fragments portant un total d'environ 8000 signes écrits dans cette écriture. C'est le site d'Haghia Triada, dans la Messara (sud de la Crète), qui a fourni le plus de tablettes d'argile incisées en « linéaire A ». Celui-ci se compose d'environ quatre-vingt-dix signes et idéogrammes, formant un système probablement syllabique, et généralement écrit de gauche à droite (bien que de rares inscriptions soient dans le sens opposé). Le code ISO 15924 du « linéaire A » est Lina.
Le « linéaire A » dérive des hiéroglyphes crétois, et a lui-même ensuite donné naissance au « linéaire B », ainsi qu'au « syllabaire chypro-minoen », en usage à Chypre. Ce dernier est non déchiffré, comme le « linéaire A », et aurait donné le « syllabaire chypriote », qui est, lui, parfaitement lisible et note un dialecte grec. Le linéaire B, utilisé en Crète et en Grèce, a été déchiffré dans les années 1950 par Michael Ventris et transcrit le grec mycénien ; comme il partage nombre de signes avec le linéaire A, on suppose que ces signes ont une valeur phonétique identique ou proche mais ce n'est pas certain. On suppose qu'il transcrit la langue des Minoens, inconnue, hormis que ce n'est pas du grec.