Léproserie Saint-Lazare (Gisors)
léproserie à Gisors (Eure) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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La léproserie Saint-Lazare est une ancienne léproserie datant du XIIIe siècle située à Gisors, dans le département de l'Eure en région Normandie. Il n'en subsiste aujourd'hui que la chapelle Saint-Luc, édifice qui fait l'objet d'un classement au titre des Monuments historiques depuis le , et un corps de ferme privé, situé en face de la chapelle.
Destination initiale |
Léproserie |
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Propriétaire |
Ville de Gisors |
Patrimonialité |
Pays | |
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Département | |
Commune | |
Adresse |
27, rue de Rouen |
Coordonnées |
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La léproserie Saint-Lazare se situe sur le territoire de la commune de Gisors, dans l'Est du département de l'Eure, au sein de la région naturelle du Vexin normand[1]. Elle se trouve à l’ouest de l’agglomération de Gisors, à côté du cimetière communal[2],[3].
Au cours du Moyen Âge, d'importantes épidémies de lèpre frappent l'Europe. Face aux stigmates de la maladie et à sa contagiosité, des mesures strictes sont prises à l'encontre des malades. Ils sont ainsi rejetés de la société et poussés hors des villes. Obligés de vivre en autarcie, ils s'organisent. C'est dans ce contexte que des établissements voient le jour pour accueillir les malades[4],[2].
La léproserie Notre-Dame et saint Lazare de Gisors a été fondée en 1210 par Jean de Gisors[5],[4]. Sa construction se fait près d'une chapelle de pèlerinage qui est rattachée au domaine[4],[5]. Des bâtiments agricoles et de vie sont érigés. Le patronyme de Saint-Lazare, Saint patron des lépreux, est donné à la léproserie et celui de Saint-Luc, Saint patron des médecins, à la chapelle[4].
La chapelle est mentionnée dès 1210, mais il apparaît probable qu’elle soit encore plus ancienne, comme tendrait à le prouver la forme des baies de type roman[2]. L'édifice est remanié tout au long du Moyen Âge[4], en particulier aux XVe et XVIIe siècles[6].
Au milieu du XVe siècle, la lèpre ayant presque totalement disparu en France, la gestion de la léproserie est confiée à un bourgeois de Gisors, contre paiement d'un loyer. Cette somme est ensuite redistribuée aux nécessiteux de la ville[4].
La léproserie est transformée en Bureau des Pauvres au milieu du XVIIIe siècle[6],[3].
À partir de la Révolution, la chapelle sert de grange[4].
En 1967, la ville de Gisors acquiert la chapelle pour le franc symbolique[4].
Au début des années 90, l'édifice présente un état de délabrement avancé à tel point qu'il menace de s'effondrer. Une campagne de rénovation et de mise en valeur est alors menée par la municipalité de Gisors. Elle se fait en deux temps :
Trois campagnes de fouilles ont été menées :
À La fin des années 1990, Marcel Larmanou, maire de Gisors, propose à l'artiste Miodrag Djuric dit Dado de réaliser des peintures à l'intérieur de la chapelle. L’artiste se lance alors dans une œuvre monumentale à laquelle il consacre plusieurs années. Cette œuvre constitue un exemple rare de peintures contemporaines commandées pour un édifice[10],[11].
La chapelle Saint-Luc est d'une superficie totale de 110 m2. De plan très simple, elle se compose d'une nef rectangulaire en moellons de calcaire, complétée par un chevet à pans de bois[2],[3].
À l'extérieur, la chapelle ne possède aucun élément décoratif. Seuls éléments notables[3] :
À l'intérieur, l’édifice, totalement charpenté, présente un décor en chevrons typique de l'art roman normand[6],[3].
En face de la chapelle, se trouvent des bâtiments agricoles, aujourd'hui propriété privée, qui appartenaient à la léproserie[2].
La chapelle Saint-Luc et la parcelle de terrain qui l'entoure font l'objet d'un classement au titre des Monuments historiques par arrêté du [6].
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