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architecte français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Léon Ohnet, né à Paris le [1] et mort dans cette même ville le [2], est un architecte et homme politique français du XIXe siècle.
Léon Ohnet | |
Portrait par Couture, 1841 (détail). | |
Présentation | |
---|---|
Naissance | Ancien 5e arrondissement de Paris |
Décès | (à 61 ans) 9e arrondissement de Paris |
Nationalité | France |
Mouvement | Historicisme |
Activités | Architecte libéral Architecte diocésain |
Formation | École des Beaux-arts Atelier Callet |
Élèves | Alfred Chapon Émile Gaudrier |
Œuvre | |
Réalisations | Église paroissiale, Saint-Gratien Hôtel Salomon de Rothschild, Paris |
Distinctions | Légion d'honneur |
Entourage familial | |
Famille | Georges Ohnet (fils) Esprit Blanche (beau-père) Émile Blanche (beau-frère) Jacques-Émile Blanche (neveu) |
Compléments | |
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Fils de Jean Ohnet (1773-1853), un tabletier originaire de Sermersheim[3], Léon Ohnet naît en 1813 dans l'ancien 5e arrondissement de Paris[1]. Il entre en 1832 à l’École des Beaux-arts, où il est admis en première classe en 1836. Élève de Félix Callet, il prend part quatre fois au Prix de Rome avant d'établir son agence dans le quartier Saint-Georges au début des années 1840[N 1].
Peint à cette époque, son portrait par Thomas Couture est exposé au Salon de 1841[N 2].
Membre de la Société centrale des architectes dès 1846[4], Ohnet adhère aussi à la Société de l'histoire de France.
Le , Léon Ohnet épouse Claire-Lydie Blanche (1829-1904). Le premier enfant du couple, Georges, né neuf mois plus tard, deviendra un célèbre écrivain. Claire est la fille d'Esprit Blanche et la sœur d'Émile Blanche, éminents aliénistes. Elle est également la sœur du haut fonctionnaire Alfred Blanche (1823-1892), dont les interventions auprès de l'administration faciliteront la carrière professionnelle et politique du jeune architecte.
Nommé architecte diocésain en 1849, Ohnet a d'abord sous sa responsabilité les diocèses de Fréjus et d'Ajaccio, auxquels s'ajoutent, l'année suivante, ceux de Perpignan et de Carcassonne. C'est à ce titre qu'il mène, avant son collègue et ami[N 3] Viollet-le-Duc, les travaux de restauration et d'agrandissement de la cathédrale Saint-Michel de Carcassonne, endommagée par un incendie en 1849[5]. En 1855, il démissionne de son poste en Corse, trop éloigné, et brigue en vain une mutation auprès du diocèse de Metz, plus proche de sa résidence parisienne. Il doit finalement attendre 1862 pour être nommé architecte diocésain de Meaux, poste qu'il cumulera avec plusieurs autres responsabilités et qui lui vaudra la Légion d'honneur en 1866.
Parallèlement à ces fonctions publiques, Ohnet travaille pour une clientèle privée, et notamment pour la famille Rothschild. Ainsi, le baron James de Rothschild l'emploie dès avant 1845 dans son domaine de Ferrières[N 4] et lui commande en 1857 un avant-projet pour la gare parisienne de sa Compagnie des chemins de fer du Nord[6], pour laquelle travaille le frère de Léon, l'ingénieur Augustin Ohnet (1802-1882)[7]. Après la mort de James en 1868, ses héritiers continuent à faire appel à Léon Ohnet, qui restaure ou construit pour eux plusieurs hôtels particuliers parisiens.
Il enseigne également son art à de futurs architectes. Ainsi, dans la première moitié des années 1860, il a pour élèves Alfred Chapon[8], Jules-Eugène Thioudellet et Joseph-Émile Gaudrier[9].
Nommé adjoint au maire du 9e arrondissement de Paris par un décret du , Ohnet est bonapartiste[10]. Démis de son poste à la chute du Second Empire, il rejoint la Garde nationale pour participer à la défense de Paris assiégée (1870). Après la répression de la Commune, il se présente aux élections municipales de juillet 1871 dans son quartier de Rochechouart où, fort de l'appui de l'Union parisienne de la presse (qui soutient des candidats modérés de la droite, du centre droit et du centre gauche)[11], il bat au second tour le républicain Arthur Ranc. Cette élection étant incompatible, en application de la loi électorale, avec celle de son beau-frère Émile Blanche, un tirage au sort est organisé entre les deux élus. Désigné par le sort, Ohnet entre au conseil municipal, où il siège à droite[12] et intervient régulièrement sur des questions bénéficiant de ses compétences professionnelles. Sur proposition de Joseph Vautrain, président du conseil municipal, Ohnet est élu « syndic » (questeur) de cette assemblée et détient ce mandat jusqu'en 1873[13].
Résidant depuis la fin du Second Empire dans l'hôtel particulier qu'il s'est bâti au no 14 de l'avenue Trudaine, à l'angle de la rue Bochart-de-Saron[14], il y meurt des suites d'une maladie du foie le . Le surlendemain, après des funérailles célébrées en l'église Notre-Dame-de-Lorette[15], il est inhumé dans la 4e division[16] du cimetière de Montmartre[17].
Sauf mention contraire : à Paris.
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