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ingénieur centralien, fondateur du Touring club De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Léon Gustave Auscher, né le [1],[2] à Strasbourg et mort le [3] à Saint-Pierre-de-Chartreuse, est un ingénieur automobile français, d'abord spécialisé dans la conception des carrosseries puis, par ses écrits et son action commerciale, promoteur du tourisme automobile en France. Il fut vice-président du Touring club de France.
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Léon Auscher est né à Strasbourg. Ses parents déménagent en 1872 à Paris, où Léon passe sa jeunesse et où il étudie à l'École centrale des arts et manufactures. Il y obtient le grade d'ingénieur[1],[4]. En 1891, il devient employé de l'usine de carrosserie J. Rothschild & Fils (de) et, en 1893, il reprend, avec son collègue l'ingénieur Edmond Rheims, l'usine qui prendra parfois le nom de Rheims & Auscher. Se spécialisant en des carrosseries légères à l'aluminium et ses alliages, l'usine sera parmi les carrosseries les plus importantes de l'époque et compte en 1905 600 employées[5]. Auscher construira, entre autres, pour Camille Jenatzy la carrosserie en forme d'obus de La Jamais contente) (1899), précurseur lointaine des voitures électriques[6].
En 1900, il écrit au sujet des voitures électriques : « La voiture électrique ne sera pas moins goûtée du public si l’on pouvait mettre à sa disposition une source d’énergie moins lourde, moins encombrante et surtout moins coûteuse que les accumulateurs actuellement en usage. En outre, le ravitaillement est difficile, et les accumulateurs sont sujets à des détériorations déconcertantes. Ce qui fait que la voiture électrique, parfaite en elle-même au point de vue mécanique, n’est encore qu’un véhicule de grand luxe, presque toujours limité au service urbain »[7],[8].
Il est membre de la chambre syndicales des carrossiers, de l'automobile et du cycle[1].
Auscher sera d'ailleurs coureur amateur sous le pseudo de Roscoff pendant les premières courses automobiles Marseille-Nice et Paris-Amsterdam-Paris. Il est parmi les membres fondateurs de l'Automobile Club de France en 1895.
Déjà en 1890, Léon Auscher, sportif cycliste, était devenu membre du Touring Club de France, peu de temps après sa création. En 1900, il devient secrétaire du Comité technique chargé des nouvelles locomotions[9].
Vers 1904, sa vie prend un tournant. Il s'était acheté une maison de villégiature à Saint-Pierre-de-Chartreuse[10], il se distancie de l'usine de carrosserie[5] et il accepte l’invitation d'écrire un livre Le Tourisme en automobile, publié en 1904. Ce livre est un traité sur les automobiles de tourisme, mais aussi des routes, des cartes, de l'hôtellerie, de ce qui est à voir ou à faire. Il ne se restreint pas à écrire, il passe aussi à l'action et va devenir l'initiateur ou le réalisateur d'une multitude de projets touristiques. Dans les archives du Touring Club de France de 1906 à 1927, déposées aux Archives de France, « le rôle de Léon Auscher, vice-président du TCF de 1919 à 1939, dans le domaine automobile et le tourisme en montagne au sein de l'association, y apparaît très clairement »[11].
Ainsi, en 1905, il crée le syndicat d'initiative à Saint-Pierre-de-Chartreuse, dont il sera le président pendant des années et où il réalise en 1917 un piste de bobsleigh. Il promeut la création et le développement des syndicats d'initiative en France, en s'inspirant du modèle suisse. « Chez eux [les Suisses], l'État providence que l'on implore trop souvent chez nous, n'est rien. L'initiative est tout. C'est d'elle seule que naissent la prospérité et l'indépendance » explique-t-il. Le TCF, qui souhaite le développement des syndicats, propose celui de Saint-Pierre-de-Chartreuse en modèle[12].
Il suit de près la création d'autres centres de sports d'hiver, il organise des grandes semaines d'hiver, stimule la construction d'hôtels, de refuges, de routes pour automobiles, du matiérial de sports d'hiver[13]. En 1908 il avait déjà développé une luge pliante, modèle déposé T.C.F.[14]. En 1909, il propose un tracé pour une Route des Grandes Alpes[15].
Pendant des années, il plaide pour la création d'un Musée national de la voiture et du tourisme qui sera ouvert en 1927 dans le Palais de Compiègne avec Édouard Louis Sarradin comme premier conservateur[16]. Il est un interlocuteur privilégié des politiques. Les parlementaires lui confie, ainsi qu'à Edmond Chaux, la mission de réorganiser le tourisme en France. Cela conduit à un « tourisme à trois têtes » avec l'Union des fédérations de syndicats d’initiative (UFSI), l'Office national du tourisme (ONT) et l'Union nationale des associations de tourisme (UNAT). Il est en 1920 cofondateur de cette nouvelle organisation, qu'il préside de 1926 à 1942[9],[12].
Il fixe les missions confiées à l'ONT : enquêter sur les centres de tourisme et les richesses touristiques en France et envisager l'amélioration de l'hôtellerie[12]. Il participe à sa direction en tant que membre du conseil d'administration[1].
Il est également membre suppléant du conseil national économique, membre du conseil supérieur des travaux publics, du comité consultatif des chemins de fer, de la commission centrale des automobiles. Il préside le groupe XII[1].
Il a participé à la création du Crédit national hôtelier[1].
Il est auteur d'articles sur les timbres-poste, président de la Société philatélique française pour l'année 1894 [17], puis directeur de la Revue Philatélique et, après la fusion de 1896, membre du conseil de la Société française de timbrologie[18].
Engagé conditionnel durant la Grande Guerre, il n'est pas mobilisé. Il est administrateur de l'Œuvre du soldat du Front, créé par le TCF[1].
Léon Auscher épouse le 24 juillet 1899 à Paris (XVI ème), Esther Kullmann (1877-1948)[3].
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