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film réalisé par Pierre Schoeller et sorti en 2011 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L’Exercice de l’État est un film franco-belge écrit et réalisé par Pierre Schoeller, sorti le .
Réalisation | Pierre Schoeller |
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Scénario | Pierre Schoeller |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Archipel 35 Les Films du Fleuve France 3 Cinéma |
Pays de production |
France Belgique |
Genre | Drame |
Durée | 115 minutes |
Sortie | 2011 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Au Ministère des Transports, au lever du jour, des kurokos préparent le bureau du ministre tandis que d'autres escortent une jeune femme nue, qui entre dans la pièce principale, puis avance à quatre pattes et plonge tête la première dans la gueule grande ouverte d'un crocodile.
C'était un rêve. Le ministre des Transports, Bertrand Saint-Jean, est réveillé en pleine nuit pour une urgence : un accident de bus s'est produit sur une route départementale.
Le gouvernement français souhaite mener un plan de privatisation de gares ferroviaires. Bertrand Saint-Jean est appelé à jouer un rôle majeur dans cette réforme. Pourtant il la désapprouve, tout comme son équipe, en particulier son directeur de cabinet Gilles.
Bertrand est tiraillé entre sa fidélité au Premier ministre et ses convictions. Il continue à espérer que le président interviendra et imposera une réforme atténuée, car la privatisation est très impopulaire. Devant les hésitations de Bertrand, son équipe menace de démissionner[1].
En parallèle, pour porter une réforme d'inclusion et de retour à l'emploi, il engage Martin Kuypers, chômeur, comme chauffeur. Des liens se tissent entre les deux hommes, n'effaçant pas leur écart de statuts sociaux, ni les réserves de Martin à l'égard de Bertrand. Lorsque ce dernier insiste pour que Martin prenne une route en travaux, pour arriver à l'heure à son rendez-vous, la voiture fait une embardée, causant la mort de Martin. La confrontation entre sa femme et Bertrand révèle encore plus l'écart social entre leurs deux univers, annonçant la suite des évènements et la solitude progressive de Bertrand.
Le Premier ministre décide que cinq gares secondaires serviront d'expérience pour la réforme. La pression sur Bertrand devient telle que, dans un cauchemar, il se suicide après avoir reçu la liste comprenant cinq des plus prestigieuses gares françaises. Finalement, Gilles vient assurer Bertrand qu'il restera à ses côtés jusqu'au bout dans son combat pour mener la réforme tout en la rendant la plus acceptable possible.
Le Président convoque alors Bertrand pour présenter sa décision. Loin d'atténuer la réforme, il la valide telle quelle et ne laisse aucun pouvoir à Bertrand pour l'aménager : son rôle sera uniquement de conduire et de défendre la réforme face aux opposants.
Opposé à cette réforme, Gilles demande sa réintégration dans le corps préfectoral dont il est issu. C'est en attendant sa nomination qu'il apprend de Bertrand enjoué que ce dernier vient d'être nommé ministre de l'Emploi et des Solidarités. Bertrand et Gilles à l'Élysée, découvrent à la télévision le saccage de la sous-préfecture de Compiègne par des grévistes de Continental (fait réel du ) et comprennent que le nouveau poste sera aussi désagréable que le précédent. Bertrand demande à Gilles de rester avec lui pour « accomplir de grandes choses ». Le Président exige de Bertrand « du sang neuf » en lui présentant une liste de possibles directeurs de cabinet qui exclut spécifiquement Gilles.
La dernière image montre Gilles quittant seul le palais de l'Élysée. Bertrand est désormais seul.
Pour préparer son rôle, Olivier Gourmet a suivi pendant une journée le ministre de la Culture et de la Communication Frédéric Mitterrand[2].
Certaines scènes ont été tournées dans les environs de Mâcon, en particulier l'accident de voiture du ministre[3].
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb. Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section proviennent du générique de fin de l'œuvre audiovisuelle présentée ici.
La musique originale du film a été composée par Philippe Schoeller, frère de Pierre Schoeller, le réalisateur du film.
Le film est reçu très positivement par la critique.
France Inter se montre élogieux et écrit que si « le cinéma français n’est pas forcément très à l’aise avec le cinéma politique [...] ce coup d'essai de Pierre Schoeller est un coup de maître »[4]. Le Monde se montre tout aussi laudateur, soutenant que « cette réussite met cruellement en perspective tout ce qui manquait à La Conquête, de Xavier Durringer, pour convaincre »[5]. Libération accueille positivement le film et estime que « le film a quelque chose d’impérieux et de survolté (inhabituel dans le cinéma français), opérant une synthèse rare entre excitation narrative pure et regard critique sans pitié »[6]. L'Express écrit un article listant cinq raisons pour lesquelles il faut aller voir le film[7]. Le Figaro écrit plusieurs articles sur le film[8].
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