Khevsourétie
région historique de la région administrative de Mtskheta-Mtianeti, Géorgie De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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La Khevsourétie (en géorgien : ხევსურეთი, khevsoureti) est une région montagneuse de la Géorgie située à cheval sur la partie centrale de la chaîne du Grand Caucase, au nord de la capitale – Tbilissi. La région, qui dépend administrativement du raion (district) de Doucheti (région de Mtskhéta-Mtianétie), est composée de trois « pays »[1] :
Région de Khevsourétie géorgien: ხევსურეთის მხარე | |
Carte de localisation de la Khevsourétie | |
Administration | |
---|---|
Pays | Géorgie |
Type | Région de Géorgie |
Gouverneur | Tsézar Chokhéli (depuis février 2008) |
Démographie | |
Population | 3 200 hab. |
Densité | 3 hab./km2 |
Géographie | |
Superficie | 1 050 km2 |
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Une relative absence de sources historiques empêche la rédaction d'une véritable histoire de la région. La région aurait été convertie au christianisme par la reine Tamar au XIIe siècle mais demeura largement païenne (un syncrétisme unique se formant entre les croyances païennes montagnardes locales et le christianisme orthodoxe géorgien). Longtemps coupée du monde, la première route carrossable à pénétrer la Khevsourétie fut construite par le gouvernement géorgien (alors bolchévique depuis 1921) dans les années 1930.
Les premiers ouvrages et articles ethnographiques et sociologiques sur les Khevsours – principalement en géorgien et en russe – furent publiés à partir la fin du XIXe siècle. En français, l'ouvrage de Georges Charachidzé, Le système religieux de la Géorgie païenne - Analyse structurale d'une civilisation (Paris, François Maspéro, 1968), est probablement la meilleure source d'informations sur les Khevsoures.
Le peuple Khevsour fut presque entièrement déporté par le gouvernement géorgien bolchévique dans les années 1950. Forcés d'abandonner leurs villages sans doute millénaires, ils furent relogés dans des villages « modèles » bâtis dans la plaine au sud-est de Tbilissi. Bien que les Khevsoures furent autorisés à regagner leurs villages en montagne à partir des années 1960, de nombreux Khevsours - les descendants des déportés - habitent toujours le village de Gamardjvéba (« victoire » en géorgien) à une dizaine de kilomètres de Tbilissi.
Le recensement impérial russe de 1873 - qui divisa la Khevsourétie en 8 communautés - donne les chiffres suivants[2] :
Total en 1873 : 61 villages, 1 251 foyers, comprenant 2 967 hommes et 3 029 femmes, donc 5 996 âmes en tout.
Le recensement réalisé par le célèbre ethnographe géorgien Sergi Makalatia, qu'il publia dans son ouvrage consacré à l'ethnographie de la Khevsourétie (voir Références), donne les chiffres suivants :
Total en 1935: 43 villages, 769 foyers, comprenant 1 492 hommes et 1 668 femmes, donc 3 160 âmes en tout.
Bien qu'il soit naturellement déconseillé de comparer les chiffres de ces deux recensements et que les résultats d'une telle comparaison ne seraient que vaguement indicatifs, l'exercice est néanmoins intéressant et « révèle » :
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