Qamichli
ville du nord-est de la Syrie De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Kamychli, Qamichli[1] ou Kameshli (kurde : Qamişlo, arabe : القامشلي Al Qāmišlī, syriaque : ܩܡܫܠܐ Qamišlo ou ܒܝܬ ܙܐܠܝ̈ܢ Beṯ Zālin, turc : Kamışlı) est la capitale de la région de facto autonome du Kurdistan syrien, située au nord-est de la Syrie. Elle est également le chef-lieu administratif du district du même nom, dans le gouvernorat d'Hassaké.
Qamichli (ku) kurde : Qamişlo, (ar) arabe : القامشلي, Al Qāmišlī | ||
Administration | ||
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Pays | Syrie | |
Qamichli | Al-Hasaka | |
Démographie | ||
Population | 200 000 hab. (2003) | |
Géographie | ||
Coordonnées | 37° 03′ 00″ nord, 41° 13′ 00″ est | |
Localisation | ||
Géolocalisation sur la carte : Syrie
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Sa population était estimée à environ 200 000 habitants en 2003[2] mais a dû croître fortement depuis le début de la guerre civile syrienne en 2011[3]. Une part importante des habitants de la ville sont des chrétiens Araméens (en) appartenant à l'Église syriaque orthodoxe.
Le nom de la ville est issu du kurde "qamîş", signifiant "roseau". La ville est traversée par la rivière Jaqjaq, dont les rives abondent de ces plantes. Son nom syriaque, Beṯ Zālin, signifie également "zone de roseaux"[4].
La ville se trouve au nord-est de la Syrie, à la frontière avec la Turquie, juste en face de la ville turque de Nusaybin et à proximité du Kurdistan irakien.
La ville est fondée en 1926 comme arrêt, puis gare importante du chemin de fer menant à Tartous sur la côte. Elle a pour origine des campements de réfugiés chrétiens provenant de Turquie pour échapper au génocide assyrien auxquels se sont agrégés des réfugiés kurdes. Un régiment de troupes coloniales françaises composé d'assyro-chaldéens encadrés par des officiers français y est stationné pour protéger les populations.
En 2021 le poste-frontière de Qamichli, est, avec ceux du gouvernorat de Lattaquié, le seul de la frontière turco-syrienne qui soit encore tenue par les forces armées gouvernementales (mais les Kurdes peuvent rarement la traverser[5]). Le gouvernement de Damas contrôle également l'aéroport et certains bâtiments publics mais, en fait, toute la ville est aux mains de milices kurdes ou chrétiennes assyriennes[6],[7].
Cette situation ne va pas sans heurts et rivalités. Une quinzaine de miliciens chrétiens ont été assassinés dans un attentat à la bombe en [8]. La ville est aussi sous quasi embargo turc tandis que ses provisions doivent le plus souvent venir de Turquie[5]. Ponctuellement, des affrontements éclatent entre les forces du régime syrien et les Kurdes des YPG[9].
: un kamikaze actionne sa ceinture explosive à un barrage tenu par les Assayech
: explosion d'un véhicule piégé
: deux kamikazes font détoner leur ceinture d'explosifs
: un kamikaze se fait exploser
: Attentat terroriste de l'État islamique.
La ville est desservie par les Chemins de Fer Syriens et dispose d'un aéroport international, l'aéroport de Kameshli.
La population de la ville elle-même compte environ 90 000 habitants (et près de 200 000 habitants avec la banlieue). Comme elle se trouve à la frontière turque, sa population s'est rapidement agrandie avec l'arrivée de syriaques ou assyriens fuyant le génocide perpétré par les Turcs, ainsi que des réfugiés arméniens, kurdes ou encore juifs Lakhloukhs (partis dans les années 1950), etc. Les Kurdes sont aujourd'hui[C'est-à-dire ?] largement majoritaires, suivis des Assyriens, des Arabes, puis des Arméniens (aujourd'hui[C'est-à-dire ?] au nombre de 8 500 dont 2 000 catholiques). Toutes ces populations vivent en relative bonne intelligence, jusqu'à un grave affrontement en 2004 après un match de football qui oppose Arabes et Kurdes et aboutit à la mort de trente Kurdes, considérés depuis comme « martyrs ».
Lors de la guerre civile syrienne, le contrôle de la ville passe aux forces kurdes des YPG, puis est partagé en entre les Kurdes et l'armée du gouvernement syrien, celle-ci ne contrôlant que le centre et l'aéroport, tandis que la communauté chrétienne se protège avec sa propre milice[7].
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