Kálmán Vánky étudie la biologie à l'université de Cluj et travaille en tant que biologiste de à . Il étudie ensuite la médecine à l'université de médecine et pharmacie de Târgu Mureș et travaille comme médecin généraliste à partir de . Sur son temps libre, il pratique la mycologie, récoltant et étudiant les Ustilaginales de sa région. Il émigre en Suède en , où il continue son travail de médecin tout en poursuivant ses recherches autofinancées sur les champignons agents du charbon. En , il passe un doctorat de botanique à l'Université d'Uppsala, sa thèse portant sur les Ustilaginales des Carpathes[4],[5].
À partir de , Kálmán Vánky devient chercheur à l'Institut de botanique de l'Université de Tübingen en Allemagne et côtoie des grands noms de son domaine comme Franz Oberwinkler. En , il quitte définitivement son activité de médecin et se consacre de façon professionnelle à son sujet de prédilection jusqu'en , année où il prend sa retraite. Il continue néanmoins de travailler chez lui jusqu'en [4],[5].
Durant ses soixante années d'activité mycologique, il crée l'herbier d'Ustilaginales le plus riche et le plus complet du monde nommé «Herbarium Ustilaginales Vanky» (HUV) grâce à ses voyages dans plus de 50 pays couvrant les cinq continents. Elle comporte 22 000 spécimens dont 134types[6],[5]. Cela lui permet de réaliser moult publications[7] où il révise l'ensemble des Ustilaginomycotina des points de vue de la systématique, de la phylogénie, de la relation hôte-pathogène, de la biologie et de la biochimie. 410 nouvelles espèces, 46 nouveaux genres et de nombreux taxons supérieurs (familles, ordres, etc.) auront été décrits[1],[8]. Sa collection de 76 000 échantillons d'Ustilaginales est progressivement envoyée aux principaux herbiers mycologiques du monde qu'ils soient privés ou publics[6],[5] comme le Queensland Plant Pathology Herbarium de Brisbane en Australie[9].
Ses ouvrages «Illustrated Genera of Smut Fungi» réédité pour la troisième fois en et «Smut Fungi of the World» publié en , supplantent 60 ans après, l'ouvrage faisant alors référence «The Ustilaginales of the World» du mycologue américain George Lorenzo Zundel, publié en . Salués par la critique, ils résument l'objectif et l'effort constant de la vie de Kálmán Vánky et assoient son autorité en tant que référence mondiale dans ce domaine[1],[8],[5].
En hommage à son œuvre, quelques taxons portent son nom:
le genre Kalmanomyza Q.M. Wang, F.Y.Bay. Begerow & Boekhout (2015)[14]
(en) Kálmán Vánky, Carpathian Ustilaginales, Symbolae Botanicae, , 309p. (ISBN91-554-1704-3)
(en) Kálmán Vánky, European smut fungi, Fischer Gustav Verlag GmbH & Company KG, , 570p. (ISBN978-3-437-30745-4 et 3437307452)
(en) K. Vánky et Franz Oberwinkler, Ustilaginales on Polygonaceae: a taxonomic revision, Nova Hedwigia, , 96p. (ISBN978-3-443-51029-9)
(en) Kálmán Vánky et Eric H.C. McKenzie, Smut Fungi of New Zealand (6 ed.), Fungal Diversity Press, , 259p. (ISBN978-962-85677-0-6 et 9628567705)
(en) Kálmán Vánky, Smut Fungi of the Indian Subcontinent, Polish Botany Institute, , 265p. (ISBN978-83-89648-59-4 et 8389648598)
(en) Vanky, K. et Shivas, R. G, Fungi of Australia: The Smut Fungi, Melbourne, Australian Biological Resources Study Canberra and CSIRO Publishing, , 267p. (ISBN978-0-643-09536-6)
(en) Samantha C. Karunarathna & Kevin D. Hyde, «Book reviews (Kálmán Vánky, Smut Fungi of the World)», Fungal Diversity, Springer Science and Business Media LLC, vol.59, no1, , p.179-197 (DOI10.1007/s13225-013-0221-1, lire en ligne).
(en) Kálmán Vánky, «Biodiversity and conservation of smut fungi (Ustilaginomycetes p.p. and Microbotryales) reflected in Vánky, Ustilaginales exsiccata no. 1-1250», Mycologia Balcanica, Zenodo, (DOI10.5281/zenodo.2546762, lire en ligne).
(en) D. B. O. Savile, «Orphanomyces, a new genus of cypericolous smuts», Canadian Journal of Botany, Canadian Science Publishing, vol.52, no2, , p.341-343 (ISSN0008-4026, DOI10.1139/b74-045, lire en ligne).
(en) Nannfeldt, J.A., «The species of Anthracoidea (Ustilaginales)on Carex subgen. Vignea with special regard to the Nordic species"», Botaniska Notiser, vol.130, no4, , p.351–375..
(en) Reinhard Berndt, «Uromyces vankyorum sp. nov. and Uromyces atriplicis, putative vicariant rust species of Patagonian and Australian semi-desert biomes», Mycological Progress, Springer Science and Business Media LLC, vol.1, no2, , p.179-186 (ISSN1617-416X, DOI10.1007/s11557-006-0017-8, lire en ligne).
(en) Lori M. Carris & all, «Tilletia vankyi, a new species of reticulate-spored bunt fungus with non-conjugating basidiospores infecting species of Festuca and Lolium», Mycological Research, Elsevier BV, vol.111, no12, , p.1386-1398 (ISSN0953-7562, DOI10.1016/j.mycres.2007.09.008, lire en ligne).