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officier et homme d'État bissau-guinéen De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le général João Bernardo Vieira, dit « Nino Vieira », est un officier et un homme d'État bissau-guinéen d'ethnie Papel, né le à Bissau et mort assassiné le [1] dans la même ville. Chef du gouvernement (1978-1980), chef de l'État (1980-1994) puis président de la République (1994-1999), il occupe de nouveau la présidence entre 2005 et 2009.
João Bernardo Vieira | |
Novembre de 2008 | |
Fonctions | |
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Président de la république de Guinée-Bissau | |
– (3 ans, 5 mois et 1 jour) |
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Élection | |
Premier ministre | Carlos Gomes Júnior Aristides Gomes Martinho Ndafa Kabi Carlos Correia Carlos Gomes Júnior |
Prédécesseur | Henrique Pereira Rosa (intérim) Veríssimo Correia Seabra (président du Comité militaire pour le rétablissement de l'ordre constitutionnel et démocratique, de facto) |
Successeur | Raimundo Pereira (intérim) Malam Bacai Sanhá |
[N 1] – (14 ans, 11 mois et 21 jours) |
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Élection | |
Premier ministre | Carlos Correia Manuel Saturnino da Costa Carlos Correia Francisco Fadul |
Prédécesseur | Carmen Pereira (présidente de la République, intérim) Lui-même (président du Conseil de la Révolution) |
Successeur | Ansumane Mané (président du Conseil militaire, de facto) |
Président du Conseil de la Révolution de la République de Guinée-Bissau (chef de l'État) | |
– (3 ans et 6 mois) |
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Premier ministre | Victor Saúde Maria |
Prédécesseur | Luís Cabral (président du Conseil d'État) |
Successeur | Carmen Pereira (présidente de la République, intérim) Lui-même (président du Conseil d'État) |
Commissaire principal de Guinée-Bissau (chef du gouvernement) | |
– (2 ans, 1 mois et 17 jours) |
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Président | Luís Cabral |
Prédécesseur | Constantino Teixeira |
Successeur | Poste vacant Victor Saúde Maria (Premier ministre) |
Président de l'Assemblée nationale populaire de Guinée-Bissau | |
– (5 ans) |
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Prédécesseur | Création du poste (indépendance) |
Successeur | Carmen Pereira (indirectement) |
Biographie | |
Surnom | Nino Vieira |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Bissau (Guinée portugaise) |
Date de décès | (à 69 ans) |
Lieu de décès | Bissau (Guinée-Bissau) |
Nature du décès | Assassinat Aggravé |
Sépulture | Forteresse de São José de Amura |
Nationalité | bissau-guinéenne |
Parti politique | PAIGC puis indépendant |
Père | Bernardo Sebastião Vieira |
Mère | Florença De Pina Araùjo |
Conjoint | Isabella Romano |
Religion | Catholique |
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Présidents de l'Assemblée nationale populaire de Guinée-Bissau Chefs du gouvernement de Guinée-Bissau Chefs d'État bissau-guinéens Présidents de la République de Guinée-Bissau |
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Vieira a fait un retour politique en 2005, en gagnant l'élection présidentielle, le , six ans après avoir été évincé du pouvoir à la suite d'une guerre civile. Il a été assassiné par des hommes en armes, le juste après un attentat qui a causé la mort du Chef militaire Batista Tagme Na Waie.
Électricien de formation, Vieira rejoint le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) d'Amílcar Cabral en 1960 et joue un rôle majeur dans la guerre de libération menée par les guérilleros du pays contre le régime colonial portugais.
La guerre s'intensifiant, Vieira, connu de ses camarades comme « Nino », son nom de guerre durant la lutte, fait preuve de beaucoup de compétence en tant que chef militaire et grimpe rapidement les échelons.
À l'issue des élections pour le Conseil régional qui se sont tenues fin 1972 dans les secteurs sous le contrôle du PAIGC et qui devaient mener à la formation d'une assemblée constitutive, Vieira est nommé président de l'Assemblée nationale populaire. Le , il devient Premier ministre.
En 1980, les conditions économiques se sont détériorées de manière significative, ce qui entraîne un mécontentement général vis-à-vis du gouvernement en place.
Le , Vieira renverse le gouvernement de Luís Cabral par un coup d'État militaire sans effusion de sang. La Constitution est suspendue et un Conseil militaire de neuf membres de la révolution présidé par Vieira est installé.
Il choisit de rompre avec la politique de Luis Cabral et oriente le pays vers une économie libérale[2]. Il abandonne également les idéaux panafricanistes issus de la guerre de libération contre la colonisation portugaise. Des plans d’ajustements structurels sont engagés, entrainant la chute de la valeur du peso et une augmentation du coût de la vie[3].
Il lui a été reproché d'encourager la xénophobie à l'égard des Cap-verdiens afin de conforter son pouvoir, et les séparant politiquement de leur pays, créant le PAIGCV. Fortement contesté à l'intérieur du PAIGC, il dirigea plusieurs purges visant ses opposants[2].
En 1984, une nouvelle Constitution est approuvée et ramène le pays à la règle civile. La Guinée-Bissau, comme le reste de l'Afrique subdésertique s'est alors tournée vers la démocratie multipartite au début des années 1990. En juin 1986, six hommes politiques (dont le vice-président Paulo Correia) accusés de préparer un coup d'État sont exécutés[4]. Cependant, en février 1993, le régime de Vieira a aboli la peine de mort dans le pays.[réf. nécessaire]
L'interdiction des partis politiques est levée en 1991 et des élections ont lieu en 1994. Au premier tour de l’élection présidentielle, tenu le , Vieira reçoit 46,20 % des voix face à sept autres candidats. Il termine en tête mais sans obtenir la majorité prévue, ce qui conduit à un deuxième tour le . Il est déclaré vainqueur avec 52,02 % des voix contre 47,98 % pour Kumba Yalá, un ancien conférencier de philosophie, candidat du Parti du renouveau social (PRS). Les observateurs internationaux des élections ont en général considéré les deux tours de votes libres et valables. Vieira a donc été proclamé premier président de la République démocratiquement élu le .
Après une tentative échouée de coup d'État contre le gouvernement en , le pays tombe dans une brève mais violente guerre civile entre les forces restées fidèles à Vieira et celles du chef rebelle Ansumane Mané. Les rebelles renversent finalement le gouvernement de João Vieira le . Il se réfugie à l'ambassade portugaise avant de s'exiler au Portugal.
En , presque deux ans après qu'un autre coup d'État militaire eut renversé le gouvernement du président Kumba Ialá, Vieira revient pour participer aux prochaines élections.
En dépit d'une interdiction faite aux anciens dirigeants de se présenter, la Cour suprême autorise finalement sa candidature contre Ialá.
Selon les résultats officiels, Vieira termine deuxième au cours de l'élection du , derrière Malam Bacai Sanhá et participe ainsi au deuxième tour. Il bat Sanhá dans le scrutin du et entre en fonction le .
Le , Vieira annonce la dissolution du gouvernement dirigé par son premier ministre rival Carlos Gomes Júnior, avançant la nécessité de maintenir la stabilité et l'unité nationale.
Vieira s'était décrit lui-même comme « un don de Dieu » à la Guinée-Bissau au cours de son mandat.
Vieira a survécu à une précédente tentative d'assassinat en novembre 2008, a déclaré à la radio que les citoyens peuvent compter sur le soutien inconditionnel du président et s'est demandé si le pays continuerait ainsi, si l'État pouvait faire son travail sans ingérence, j'accuse le général Tagme Na -Waie d'être responsable de la tentative de coup d'état et de mettre en danger la stabilité, la paix et la démocratie dans le pays[5].
Le , João Bernardo Vieira est tué dans sa résidence officielle par des hommes en armes, juste après un attentat à la bombe qui a tué le chef d'état-major Batista Tagme Na Waie. Des responsables militaires auraient revendiqué la responsabilité de la mort de Vieira[6].
Selon Le Figaro, ces deux attentats porteraient la marque des trafiquants de drogue colombiens[7]. Le PRID, le parti fondé en soutien à Vieira, aurait été particulièrement impliqué dans ce trafic[7], qui mouille une grande partie de la classe politique de Guinée-Bissau[7]. Le double attentat aurait pu être une mesure de représailles contre la destitution, en , du chef de la marine nationale, accusé de couvrir le trafic[7].
L'armée a nié que l'assassinat de Vieira représentait un coup d'État et a déclaré qu'elle suivrait l'ordre constitutionnel, par conséquent, le président de l'Assemblée populaire nationale, Raimundo Pereira, assure l'intérim.
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