Jeanne-Élisabeth Chaudet

Biographie
Naissance	23 janvier 1767; Paris
Décès	18 avril 1832 (à 65 ans); Ancien 10e arrondissement de Paris
Sépulture	Cimetière du Montparnasse
Nationalité	française
Activité	Peintre
Fratrie	Jean-Frédéric Gabiou (d)
Conjoints	Antoine Denis Chaudet (de 1793 à 1810); Pierre-Arsène-Denis Husson (d) (de 1812 à 1832)
Parentèle	Marie-Victoire Lemoine (cousine germaine); Marie-Élisabeth Gabiou (cousine germaine et belle-sœur); Marie-Denise Villers (cousine germaine)
Maître	Antoine Denis Chaudet
Archives conservées par	Archives nationales
	Une petite fille voulant apprendre à lire à un chien (d)

Jeanne-Élisabeth Chaudet née Gabiou à Paris le 23 janvier 1767 et morte dans la même ville le 18 avril 1832 est une peintre française.

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Biographie

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En 1799, avec son premier époux, le sculpteur Antoine-Denis Chaudet, Jeanne-Élisabeth Chaudet figure parmi les 255 personnalités du monde des arts, des lettres et des sciences à souscrire la pétition du marchand Jean-Baptiste Lebrun présentée au Directoire pour faire retirer le nom de sa femme, la peintre Élisabeth Vigée Le Brun, de la liste des émigrés^[2].

Après la mort en 1810 de son premier mari, Jeanne-Élisabeth Chaudet épouse en 1812 le haut-fonctionnaire Pierre-Arsène Denis Husson.

Elle est la belle-sœur de la peintre Marie-Élisabeth Gabiou^[3] ; elle est aussi une cousine germaine de Marie-Élisabeth Gabiou et de ses sœurs, les peintres Marie-Denise Villers et Marie-Victoire Lemoine.

Son tableau Jeune fille tenant le sabre de son père (1816), anciennement identifiée au Portrait de Madame Villot, née Barbier^[4], figure dans le livre Women Painters of the World en 1905^[5].

Œuvres

Collections institutionnelles

France

Ajaccio, musée Fesch : Marie-Laëtitia Murat portant un buste de Napoléon Ier, huile sur toile, 113 × 89 cm ; Salon de 1806 (n^o 100), ancienne collection du cardinal Joseph Fesch, inv. MNA 839.1.8^[6] (à distinguer de la version du château de Fontainebleau).

Arras, musée des Beaux-Arts d'Arras :
- Jeune fille pleurant sa colombe morte, huile sur toile, 130,5 × 98 cm ; Salon de 1808 (n^o 122), inv. 843.1^[7].
- Enfant au panier de cerises, 1816, dessin à la pierre noire et à la craie, 76 × 56,5 cm ; Salon de 1817 (n^o 151), d803^[8]^,^[9]^,^[10].

Fontainebleau, musée national du château : Marie-Laëtitia Murat portant un buste de Napoléon Ier, vers 1806, huile sur toile, 115,4 × 88,5 cm, ancienne collection de Napoléon, inv. MV 4713 ; INV 3224 ; AC 1330^[11]^,^[12] (à distinguer de la version du musée Fesch).

Paris, musée Marmottan Monet : Petite fille mangeant des cerises, 1817, huile sur toile, 78 × 62 cm, inv. 377^[13].

Rochefort, musée Hèbre - musée d'art et d'histoire : L'Enfant endormi sous la garde d'un chien courageux, huile sur toile, 112,5 × 133 cm ; Salon de 1801 (n^o 62), inv. D49^[8]^,^[14].

Italie

Florence, Galerie des Offices : Portrait du sculpteur Antoine-Denis Chaudet (époux de l'artiste), vers 1802, huile sur toile, 61 × 48,5 cm, inv. 1890 n. 10783^[15].
Rome, musée Mario-Praz : Une jeune fille jouant avec des serins, Salon de 1804 (n^o 98), huile sur toile, 77,4 × 57,8 cm, inv. 265^[8].

Suisse

Arenenberg, Napoleonmuseum : Une jeune fille donnant à manger à des poulets, huile sur toile, 116 × 89 ; Salon de 1802 (n^o 903), ancienne collection de l'impératrice Joséphine de Beauharnais, inv. 1906/7, no 497^[8].

Galerie d'images

Œuvres de Jeanne-Élisabeth Chaudet
Portrait présumé d'Anne Angélique Germiot, 1792
Portrait de femme, 1793 ou après
Portrait de femme sous le Directoire, vers 1795
L’Amour qui vient de dérober une rose, Salon de 1796
Une petite fille voulant apprendre à lire à un chien, Salon de 1799.
Un déjeuner d'enfants, Salon de 1800, collection privée
L'Enfant endormi sous la garde d'un chien courageux, Salon de 1801 (musée d'art et d'histoire de Rochefort)
Un enfant qui montre les images d'un livre, Salon de 1801
Gustava et Wilhelmina Armfelt, 1802, collection privée finlandaise.
Une jeune fille donnant à manger à des poulets, Salon de 1802 (Arenenberg, Napoleonmuseum)
Deux soeurs s'embrassant ou Portrait de petits filles enlacées, vers 1802, collection privée.
Portrait d'Antoine Denis Chaudet, époux de l'artiste, vers 1802 (Florence, Galerie des Offices)
Une jeune fille jouant avec des serins, 1804, Rome, musée Mario-Praz
Marie-Laëtitia Murat portant un buste de Napoléon, Salon de 1806, Ajaccio, musée Fesch.
Portrait de Mme Augustin, Salon de 1806, collection privée
Jeune Fille pleurant son pigeon mort, 1808, musée des Beaux-Arts d'Arras.
Portrait d'une dame en novice, 1811, collection privée.
Portrait de femme, 1811, collection privée.
Portrait d'homme, 1811, collection privée.
Napoléon Joseph, marquis de Colbert-Chabanais (Portrait en pied d’enfant, en uniforme de lancier), Salon de 1814, collection privée, château d'Ainay-le-Vieil
Jeune fille en buste, 1814, collection privée.
Jeune fille tenant le sabre de son père (anciennement Portrait de Madame Villot, née Barbier), 1816, huile sur toile, collection privée.
La jeune brodeuse dans une loggia, 1818, collection privée.
Une jeune fille nourrissant ses oiseaux dans une cage, non daté, collection privée.
Portrait d'une jeune fille tenant son chat, non daté, collection privée.

Notes et références

[1]
FranceArchives (organisation), consulté le 11 août 2021.
[2]
(en) Neil Jeffares, « Vigée Le Brun’s Petitioners » [PDF], sur Pastels & pastellists, 16 avril 2022 (consulté le 21 juillet 2022).
[3]
(en) Neil Jeffares, « Profile of Marie-Élisabeth Gabiou », sur Dictionary of Pastellists Before 1800, 2020 (consulté le 8 juillet 2021).
[4]
Pauline Florimonde Barbier (1812-1875), épouse de Frédéric Villot (1809-1875), peut difficilement être représentée dans un tableau de 1816 représentant une fille beaucoup plus âgée.
[5]
(en) Women painters of the world, from the time of Caterina Vigri, 1413-1463, to Rosa Bonheur and the present day, par Walter Shaw Sparrow, The Art and Life Library, Hodder & Stoughton, 27 Paternoster Row, London, 1905.
[6]
Laurent Alvarez-Pinnelli, « Chaudet-Husson Jeanne-Elisabeth - Marie-Laëtitia Murat portant un buste de Napoléon Ier », sur Palais Fesch - musée des beaux-arts, 14 avril 2021 (consulté le 11 août 2023).
[7]
« Jeune fille pleurant sa colombe morte », sur Espace WebMuséo Musenor (consulté le 12 août 2023).
[8]
Charlotte Foucher, « Jeanne-Elisabeth Gabiou », notice biographique, Dictionnaire des femmes de l'Ancien Régime, Société internationale pour l'étude des femmes de l'Ancien Régime (SIEFAR), 2008 (consulté le 11 août 2023).
[9]
(en) Margaret A. Oppenheimer, Women Artists in Paris : 1791-1814 (thèse de doctorat en histoire de l'art), New York, New York University, Institute of Fine Arts, 1996 (lire en ligne ), p. 147
[10]
Reproduit dans La Revue du Louvre et des musées de France, vol. 33, 1983, p. 419 et Oppenheimer 1996, no 71.
[11]
« Marie-Laetitia Murat portant un buste de Napoléon Ier », sur Collections - Château de Versailles (consulté le 12 août 2023).
[12]
Notice n^o 000PE016846 et Notice n^o 50130000176, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture, pages consultées le 11 août 2023.
[13]
« Petite fille mangeant des cerises », sur Musée Marmottan Monet (consulté le 12 août 2023).
[14]
« L'Enfant endormi dans un berceau sous la garde d'un chien courageux », sur Collections - Musée du Louvre, 7 mars 2024 (consulté le 16 mai 2024).
[15]
(it) « Jeanne-Elisabeth Chaudet, Antoine-Denis Chaudet », sur Le Gallerie degli Uffizi (consulté le 12 août 2023).

Voir aussi

Bibliographie

Généralités

Carole Blumenfeld, « Je déclare vivre de mon art » : dans l'atelier de Marie-Victoire Lemoine, Marie-Élisabeth Lemoine, Jeanne-Élisabeth Chaudet, Marie-Denise Villers (catalogue d'exposition), Editions Gourcuff Gradenigo, 2023, 184 p. (ISBN 978-2-35340-387-5) — Catalogue de l'exposition consacrée aux sœurs Lemoine (Marie-Victoire Lemoine, Marie-Élisabeth Gabiou et Marie-Denise Villers) ainsi qu'à leur cousine Jeanne-Élisabeth Chaudet à Grasse au musée Jean-Honoré Fragonard (collection Hélène et Jean-François Costa), du 10 juin au 8 octobre 2023
Charlotte Foucher, « Jeanne-Élisabeth Chaudet, ou la diversité stylistique de Greuze à Géricault », Histoire de l'art, vol. 63, n^o 1,‎ octobre 2008, p. 45–55 (DOI 10.3406/hista.2008.3242, lire en ligne) compte-rendu.
Charlotte Foucher, « Jeanne-Elisabeth Gabiou », sur Dictionnaire des Femmes de l'ancienne France, Société internationale pour l'étude des femmes de l'Ancien Régime (SIEFAR), 2008.
Geneviève Lacambre, « Jeanne-Élisabeth Chaudet », in : Pierre Rosenberg et al. (dir.), De David à Delacroix. La Peinture française de 1774 à 1830, [catalogue d’exposition], Paris, Grand Palais, 1974, pp. 348-349.
Delphine Galloy, Le Dictionnaire universel des créatrices, Éditions Des femmes, 2013, 4 982 (ISBN 978-2-7210-0631-8, lire en ligne).

Études sur des œuvres de Chaudet

(en) David Ekserdijan, « A Portrait by Jeanne-Elisabeth Chaudet and Its Source », Print Quarterly, vol. 38, n^o 2,‎ juin 2021, p. 197 (ISSN 0265-8305, résumé) (Jeune fille tenant le sabre de son père).
(en) Amanda Strasik, « Painting Paradoxes: Jeanne-Elisabeth Chaudet’s Little Girl Teaching her Dog to Read », dans Amanda Strasik (éditeur), The Enlightened Mind: Education in the Long Eighteenth Century, Wilmington, Vernon Press, 2022 (ISBN 978-1-64889-514-2 et 978-1-64889-535-7), p. 23-42 (Une petite fille voulant apprendre à lire à un chien).
(fi) Marja Supinen, « Adelaide Gustava Aspasia Armfeltin perhegalleria », Suomen museo, vol. 106,‎ 1999, p. 45-48 (ISSN 0355-1806, résumé, lire en ligne) (Gustave et Wilhelmina Armfelt).
(en) Robert Rosenblum, « The Origin of Painting: A Problem in the Iconography of Romantic Classicism », The Art Bulletin, vol. 39, n^o 4,‎ décembre 1957, p. 279–290 (ISSN 0004-3079 et 1559-6478, DOI 10.1080/00043079.1957.11408403, JSTOR 3047729) (Dibutade venant visiter le portrait de son amant et y déposer des fleurs).
(en) Alexandra K. Wettlaufer, « Dibutades and Her Daughters: The Female Artist in Postrevolutionary France », Nineteenth Century Studies, vol. 18, n^o 1,‎ 2004, p. 9–38 (ISSN 0893-7931 et 2688-5190, DOI 10.2307/ninecentstud.18.2004.0009, JSTOR 45196900, lire en ligne ) (Dibutade venant visiter le portrait de son amant et y déposer des fleurs).

Liens externes

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- Pologne
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[wikidata-4af54b43ec4c9914866e442bb63bc339c4afd8d8Q51045276-1] [1]
FranceArchives (organisation), consulté le 11 août 2021.

[2] [2]
(en) Neil Jeffares, « Vigée Le Brun’s Petitioners » [PDF], sur Pastels & pastellists, 16 avril 2022 (consulté le 21 juillet 2022).

[3] [3]
(en) Neil Jeffares, « Profile of Marie-Élisabeth Gabiou », sur Dictionary of Pastellists Before 1800, 2020 (consulté le 8 juillet 2021).

[4] [4]
Pauline Florimonde Barbier (1812-1875), épouse de Frédéric Villot (1809-1875), peut difficilement être représentée dans un tableau de 1816 représentant une fille beaucoup plus âgée.

[5] [5]
(en) Women painters of the world, from the time of Caterina Vigri, 1413-1463, to Rosa Bonheur and the present day, par Walter Shaw Sparrow, The Art and Life Library, Hodder & Stoughton, 27 Paternoster Row, London, 1905.

[6] [6]
Laurent Alvarez-Pinnelli, « Chaudet-Husson Jeanne-Elisabeth - Marie-Laëtitia Murat portant un buste de Napoléon Ier », sur Palais Fesch - musée des beaux-arts, 14 avril 2021 (consulté le 11 août 2023).

[7] [7]
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[siefar-8] [8]
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[9] [9]
(en) Margaret A. Oppenheimer, Women Artists in Paris : 1791-1814 (thèse de doctorat en histoire de l'art), New York, New York University, Institute of Fine Arts, 1996 (lire en ligne ), p. 147

[10] [10]
Reproduit dans La Revue du Louvre et des musées de France, vol. 33, 1983, p. 419 et Oppenheimer 1996, no 71.

[11] [11]
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[12] [12]
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[13] [13]
« Petite fille mangeant des cerises », sur Musée Marmottan Monet (consulté le 12 août 2023).

[{{Lien_web}}...-14] [14]
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[15] [15]
(it) « Jeanne-Elisabeth Chaudet, Antoine-Denis Chaudet », sur Le Gallerie degli Uffizi (consulté le 12 août 2023).

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