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littérateur français, créateur du Mercure galant De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean Donneau de Visé est un homme des lettres français, né le 3 ou à Paris et mort dans la même ville le . Dramaturge, auteur de nouvelles, historien, polémiste, critique littéraire, ce polygraphe et entrepreneur des lettres français est surtout connu pour avoir créé Le Mercure galant, le principal périodique illustré du règne de Louis XIV et ancêtre du Mercure de France.
Naissance | |
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Décès | |
Pseudonymes |
Devizé, D, M. de *** |
Activités |
Son entrée dans le monde des lettres se fait en août 1660, avec une double publication anonyme procurée par le même libraire, Jean Ribou, qui au début de l'année a tenté de pirater Les Précieuses ridicules. C'est d'abord une édition commentée de Sganarelle ou le Cocu imaginaire de Molière[1], imprimée en vertu d'un privilège accordé à un "Sieur de la Neufvillaine"[2] ou de Neuf-Villenaine[3], et dans laquelle chaque scène est précédée d'un « argument » en prose. Neuf-Villenaine pousse l'impudence jusqu'à faire précéder cette édition pirate d'une lettre au ton amical et louangeur adressée à Molière.
C'est ensuite, quarante-huit heures plus tard, la parution, sous le titre de La Cocue imaginaire[4], et avec un privilège obtenu le sous son nom de Jean Don(n)eau[5], d'une version féminisée de la pièce de Molière qui ne sera jamais représentée[6].
En 1661, il collabore à la publication du Grand Dictionnaire des précieuses, historique, poétique, géographique, cosmographique, chronologique et armoirique d'Antoine Baudeau de Somaize, avec lequel il s'est lié d'amitié.
En février 1663, il fait paraître les trois volumes d'un ensemble composite intitulé Nouvelles Nouvelles, qui rassemble des nouvelles, des pièces galantes, des critiques des œuvres les plus récentes de Corneille et de Molière, et un long échange entre des nouvellistes[7]. Dans le même temps, il engage une polémique contre l'abbé d'Aubignac, en défendant l'une après l'autre les trois dernières tragédies de Corneille (Sophonisbe, Sertorius et Œdipe), que l'abbé avait vivement critiquées dans trois « Dissertations »[8].
La même année, il prend une part active à ce qu'il est convenu d'appeler « la querelle de L'École des femmes », en publiant deux comédies en un acte : Zélinde ou la Véritable critique de l'Escole des femmes et la Critique de la Critique (1663) et Response à l'Impromptu de Versailles ou La Vengeance des marquis (1664), qui ne seront pas représentées.
En , il répond (toujours anonymement) aux Observations d'un certain Rochemont dans une Lettre sur les Observations d'une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre, qui marque sa réconciliation avec celui qu'il n'avait cessé pendant cinq ans de piller et de vilipender. Entre cette date et 1670, la « Troupe du Roi au Palais-Royal » créera plusieurs de ses comédies. C'est le cas notamment de La Veuve à la mode dans laquelle joue « la mignarde Molière », présentée en , mais qui tombe après six représentations[9]. Il devient également un admirateur et un défenseur zélé de Pierre Corneille, mais ne ménage pas ses critiques contre Racine et Boileau[n 1].
En 1672, il fonde Le Mercure Galant, périodique consacré d'une part aux gloires militaires du royaume, à leur pérennisation et à leur diffusion auprès d'un public large et, d'autre part, aux nouvelles du théâtre, des arts, de l’édition, aux histoires mondaines et aux chansons galantes. L'importance capitale de ce périodique pour la culture française lui a attiré les foudres de La Bruyère, Le Noble, ou de Boursault. Malgré ces critiques, le Mercure galant a perduré jusqu'à la mort de Donneau de Visé. Il est ensuite devenu Le Mercure de France.
En même temps, Donneau de Visé avait abordé le théâtre, où il connait un certain succès avec des comédies et des tragédies jouées à la Comédie-Française.
Auteur de Mémoires pour servir à l’histoire de Louis le Grand en 10 volumes, Donneau de Visé reçoit, avec le titre d’historiographe du roi, une pension de 500 écus qui s'ajoute aux précédentes, et un logement aux galeries du Louvre.
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