Jacques Moulin est professeur à l'école d'architecture de Paris-La Défense de 1986 à 1994. En 2009, il s'associe avec trois confrères architectes en chef des Monuments historiques, Christophe Batard, Christophe Bottineau et Frédéric Didier, pour former l'agence 2BDM Architectes. Il a été président de la Compagnie des architectes en chef des Monuments historiques[3]. Il est actuellement membre du Conseil de la Fondation Saint-Louis et du comité des publications de la Société française d'archéologie[4].
Jacques Moulin est le rénovateur d'un courant interventionniste dans la restauration du patrimoine, ayant pour objectif de redonner aux monuments une valeur publique explicite. Ses projets ont permis le fort développement culturel et économique de certains sites (château de Blandy-les-Tours, cathédrale d'Orléans, chantier expérimental de Guédelon ayant reçu le prix européen du tourisme en 2000, ville de Provins classée au patrimoine mondial de l'Unesco après vingt ans de travaux sur ses monuments[6]). Il a aussi suscité des controverses: c'est notamment le cas pour le château de Chamerolles[7] et le château de Blandy-les-Tours[8] ou, par la suite, pour sa restauration du château de Fontainebleau, en raison de ses choix de traitement de certaines façades[9],[10],[11].
Ses travaux à Versailles ont permis la restauration de la Maison de la Reine, du Hameau de Trianon, celle du bosquet de la Reine et celle des grilles et groupes sculptés de l'orangerie.
Le , il est apparu aux côtés de Didier Paillard, maire de Saint-Denis, et de Patrick Braouezec, président de Plaine Commune, lors de la conférence de presse organisée par la ville de Saint-Denis pour officialiser le lancement des études préalables au remontage de la flèche de la basilique Saint-Denis[12].
Corse
Restauration des monuments de Corse: églises Saint-Jean et Sainte-Marie de Bastia, églises Sainte-Marie et Saint-Dominique de Bonifacio, églises de la Canonica et Saint-Michel de Lucciana, église Sainte-Marie de Valle-d'Orezza, église Santa-Maria-Assunta de Borgo, église de Giocatojo, église Saint-Blaise de Calenzana, église de Stoppia Nova, couvent d'Alesani à Piazzali, chapelle impériale à Ajaccio[13], fortin de Girolata, etc.
Aménagement et création du musée du Trésor dans l'église-Collégiale A Nunziata à Corbara[14].
Restauration de l'ancienne abbaye Saint-Séverin de Château-Landon, aujourd'hui maison de retraite départementale[1].
Restauration du quartier Henri IV[21],[22], du jeu de paume, de la cour ovale, des couvertures du donjon, de la grotte des Pins et des grilles de la route des Cascades, ouverture au public de l'appartement du Pape, études du théâtre impérial, du boudoir turc et du cabinet de travail de Napoléon III au château de Fontainebleau.
Jacques Moulin, «Le château d'Aunoy et l'apparition en France du jardin à l'anglaise», dans Bulletin monumental, , p.201-224.
Jacques Moulin, «Le cas des enceintes fortifiée: l'exemple de Provins», dans Faut-il restaurer les ruines? Entretiens du patrimoine, Mémorial de Caen, novembre 1990, Direction de l'architecture et du patrimoine - éditions Picard, , p.148-152.
Jacques Moulin, «Le château de Blandy-les-Tours, une restauration adaptée aux besoins de la commune», dans Faut-il restaurer les ruines? Entretiens du patrimoine, Mémorial de Caen, novembre 1990, Direction de l'architecture et du patrimoine - éditions Picard, , p.262-265.
Jacques Moulin, «Les architectures de l’abbaye Saint-Séverin», dans Isabelle Rambaud (dir.), Saint-Séverin de Château-Landon. De l’abbaye à la maison de retraite départementale, Conseil général de Seine-et-Marne, , p.97-127.
Jacques Moulin, «Monument historique et architectures contemporaines», dans Isabelle Rambaud (dir.), Saint-Séverin de Château-Landon. De l’abbaye à la maison de retraite départementale, Conseil général de Seine-et-Marne, , p.162-169.
Jacques Moulin, «Un monument au fil des siècles», dans Isabelle Rambaud (dir.), Le château de Blandy-les-Tours, Conseil général de Seine-et-Marne - éditions Gaud, , p.156-189.
Jacques Moulin, «Quand les châteaux étaient peints ou finition architecturale des façades et toitures sur les demeures françaises de la Renaissance et de l’époque classique», Bulletin du Centre de recherche du château de Versailles, (lire en ligne)
Texte de l'intervention à l'occasion de «Couleurs de l'architecture», Colloque international – 31 janvier, 1er et 2 février 2002 au château de Versailles, Galerie Basse[28].
Jacques Moulin, «Tous unis contre la réutilisation. Ou l’addition des excellentes raisons qui concourent à mettre en échec les projets de réutilisation des monuments qui en ont le plus besoin», dans Isabelle Rambaud (dir.), Reconvertir le patrimoine, Conseil général de Seine-et-Marne - éditions Lieux Dits, coll.«Cahiers Jean Hubert», , p.67-76.
Jacques Moulin, Les jardins de Vaux-le-Vicomte. Histoire, légendes et métamorphoses d'un chef-d'œuvre d'André Le Nôtre, Éditions Spiralinthe, 2014.
Jacques Moulin, «Le Nôtre et le décor sculpté des jardins: Fontainebleau, Vaux-le-Vicomte et Versailles au XVIIesiècle», dans Bulletin monumental, , p.293-307.
Jacques Moulin, «Fontenay-Trésigny, château de Fontenay», dans Congrès archéologique de France. Monuments de Seine-et-Marne, , p.135-142.
Jacques Moulin, «Les Marêts, église Saint-Hubert», dans Congrès archéologique de France. Monuments de Seine-et-Marne, , p.169-176.
Jacques Moulin, «Lourps, église Saint-Menge (commune de Longueville)», dans Congrès archéologique de France. Monuments de Seine-et-Marne, , p.177-184.
Jacques Moulin et Christophe Wagner, «Meaux, cathédrale Saint-Étienne. Notes sur les portails occidentaux», dans Congrès archéologique de France. Monuments de Seine-et-Marne, , p.211-216.
Jacques Moulin, «Moret-sur-Loing, l'aile Renaissance de la maison Chabouillé», dans Congrès archéologique de France. Monuments de Seine-et-Marne, , p.249-260.
Jacques Moulin, Trianon et le hameau de la Reine, Éditions Flammarion, 2019.
Jacques Moulin, «Notes sur le massif occidental de Saint-Denis», dans Bulletin monumental, , p.323-386.
Jacques Moulin (dir.), Architectures en Seine-Saint-Denis, coll. Bibliothèque de la Société française d'archéologie, Société française d'archéologie, 2021.