Jérémie (Haïti)
commune d'Haïti De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Jérémie (en créole haïtien : Jeremi) est une commune d'Haïti, chef-lieu du département de Grand'Anse, arrondissement de Jérémie.
Jérémie | |
La cité des Poètes | |
Administration | |
---|---|
Pays | Haïti |
Département | Grand'Anse |
Arrondissement | Jérémie |
Démographie | |
Gentilé | Jérémien, Jérémienne |
Population | 134 317 hab. (est. 2015) |
Densité | 314 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 18° 38′ 38″ nord, 74° 06′ 52″ ouest |
Superficie | 427,22 km2 |
Localisation | |
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On la nomme aussi « la Cité des Poètes ».
Relativement éloignée d'une bonne partie d'Haïti, Jérémie est située à environ 297 km à l'ouest de la capitale, Port-au-Prince, sur la rive nord de la péninsule de Tiburon appelé également la presqu’île du Sud.
La ville de Jérémie est traversée par la rivière de la Grande-Anse avant d'aller se jeter dans le golfe de la Gonâve.
À la fin du XVIIIe siècle, Moreau de Saint-Méry donne quelques chiffres sur la population de Jérémie à l'époque coloniale : « La population était, en 1681, de 163 blancs et 117 nègres, mestis et mulâtres, Indiens et Indiennes. En 1692, de 14 habitants sédentaires et de 16 chasseurs. En 1751, de 387 blancs, 109 affranchis et 2 147 nègres. Elle est à présent de 2 000 blancs, de 1 000 affranchis et de 17 000 esclaves, en y comprenant celle de la ville et ses accessoires »[1].
La ville de Jérémie compte aujourd'hui 42 388 habitants et la commune 134 317 (estimation 2015)[2].
Les troupes britanniques débarquent à Jérémie en septembre 1793.
En 1964, sous la dictature de François Duvalier, la ville deviendra le théâtre d’une répression contre la population locale appelée Vêpres jérémiennes. En effet, à la suite du débarquement de treize opposants du groupe Jeune Haïti dans le sud du pays le , Duvalier, avec sa politique noiriste[3], va donner libre cours à sa fureur contre les mulâtres de la ville de Jérémie. Des treize débarquant, on compte un noir et douze mulâtres. A Jérémie, il existait un système d'apartheid dans la ville reconnue pour sa population mulâtre prééminente. Certains clubs sociaux étaient réservés à certaines familles réputées mulâtres. Sous tous les aspects, il existait une discrimination envers la population noire et le préjugé de couleur y était très fort. Les haines et rancœurs accumulées au cours des décennies contre ces derniers serviront de prétexte à des crimes abominables de la part de Duvalier, de ses agents militaires et des tonton macoutes[4]. Aux mois d'août, septembre et octobre plusieurs mulâtres, femmes, vieillards et enfants sont torturés puis tués.
En , après le passage de l'ouragan Matthew, la ville est détruite à 80 % et coupée du monde ; ses habitants sont privés de nourriture et d'eau potable[5]; l'épidémie de choléra connaît une recrudescence[6].
Le , la ville est touchée par un tremblement de terre de magnitude de 7,2 qui cause de nombreux dégâts, notamment à la cathédrale[7].
La commune est composée des sections communales de :
.
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