Inégalité de Tchebychev pour les sommes—Si et alors
De même, si et alors
Démonstration
Si les suites et sont décroissantes, on peut écrire:
En sommant selon i, on obtient donc:
Puis, en sommant cette fois selon j, on obtient:
d'où la première inégalité.
Plus généralement, l'inégalité vaut pour des suites monotones, mais le sens des inégalités change lorsque les suites concernées ont des sens de monotonie opposés.
Il existe une version continue de l'inégalité de Tchebychev pour les sommes:
Théorème— Si f et g sont des fonctions à valeurs réelles, intégrables sur [0, 1], toutes deux croissantes (ou toutes deux décroissantes), alors
Une version plus générale est la suivante:
Inégalité de corrélation— Pour toute variable aléatoire réelle X, si f et g sont des fonctions à valeurs réelles, toutes deux croissantes (ou toutes deux décroissantes), telles que f(X) et g(X) soient de carré intégrables sur [0, 1], alors
ou bien, de manière équivalente,
L'inégalité de Tchebychev pour les sommes se déduit de l'inégalité de corrélation par application du théorème de transfert pour les variables aléatoires réelles: il suffit de choisir, dans l'inégalité de corrélation, une variable aléatoire réelle X suivant la loi uniforme discrète sur puis de poser f(i) = ai et g(i) = bi.
La version continue de l'inégalité de Tchebychev pour les sommes se déduit de l'inégalité de corrélation de manière analogue, en choisissant, dans l'inégalité de corrélation, une variable aléatoire réelle X suivant la loi uniforme continue sur [0, 1].
La démonstration de l'inégalité de corrélation est analogue à la démonstration de l'inégalité de Tchebychev pour les sommes, telle que donnée dans cette page: cette démonstration figure, comme premier pas de la démonstration de l'inégalité FKG, sur la page correspondante.