Histoire du missile balistique
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L'histoire du missile balistique naît au XXe siècle grâce à quelques scientifiques précurseurs de l'exploration de l'espace. Elle débute véritablement en 1944 lorsque des missiles balistiques V2 sont utilisés pour la première fois par l'Allemagne nazie au cours de la Seconde Guerre mondiale. Durant la guerre froide, ce type d'arme va connaître un développement considérable. Capitalisant sur le savoir-faire des ingénieurs allemands, les États-Unis et l'Union soviétique se lancent dans des projets de développement de missiles qui débouchent dans les années 1950 sur des armes opérationnelles capables d'emporter une ogive nucléaire à une distance pouvant atteindre plusieurs milliers de kilomètres. Des milliers de missiles sont produits dans les années 1960 par les deux super-puissances, en vue d'équiper soit leurs forces de théâtre d'opérations, soit leurs forces nucléaires stratégiques. La France et la Chine se lancent aussi dans le développement de ce type d'armes dans les années 1960.
URSS : premier test réussi de l'ICBM R-7 | |
États-Unis : premier test réussi de l'ICBM Atlas | |
URSS : l'ICBM R-7 est opérationnel | |
États-Unis : l'ICBM Atlas est opérationnel |
États-Unis : premier tir d'un SLBM depuis un sous-marin immergé |
Les missiles sont le plus souvent associés à la notion d'arme de destruction massive, terme qui désigne les armes nucléaires, radiologiques, bactériologiques et chimiques. Ils peuvent aussi emporter des ogives explosives dites conventionnelles. Leur développement durant les années de la guerre froide est fondamentalement lié à l'arme et à la dissuasion nucléaires. À fin 2019, des missiles ont été utilisés dans des conflits pour lancer des ogives conventionnelles ou chimiques, mais jamais d'ogive nucléaire.
La possession de missiles balistiques augmente la capacité de dissuasion d'un pays, même lorsqu'elle n'est pas associée à la possession d'armes nucléaires. Ce constat résulte du fait que les missiles de génération ancienne, encore les plus répandus, sont relativement peu précis et donc peu adaptés à viser des cibles militaires précises mais davantage utilisables contre des cibles civiles devenant ainsi une arme de terreur à l'instar de l'arme nucléaire.