Histoire de la route en Gaule au haut Moyen Âge
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Le haut Moyen Âge couvre en Gaule une période courant de l’an 500 à l’an mille. À la fin de la domination romaine, la Gaule dispose d’un réseau de voies romaines de bonne qualité, structuré en étoile à partir de Lyon vers les côtes maritimes et les ports. L’histoire des routes de Gaule au Haut Moyen Âge se caractérise par contre par un rapide déclin de ce réseau.
À partir du milieu du IIIe siècle commencent les invasions barbares qui vont provoquer la ruine de l'ancienne civilisation mais aussi l’abandon de l'usage et de l'entretien des voies romaines. Peu de documents permettent d’attester de la réalité de l’état des voies de l’époque, à tel point que longtemps les historiens ont considéré qu’il y avait eu un abandon pur et simple. Mais des études récentes ont montré que ce n’était pas si évident.
Si l’époque mérovingienne est bien caractérisée par le morcellement du royaume, l’abandon de toute puissance publique centralisée et donc de toute commande unifiée relative aux routes, force est de constater que certaines voies romaines subsistèrent. Pendant la période carolingienne, Charlemagne et ses successeurs tentèrent une reprise en main en rétablissant d’une part la coutume de la corvée et en ordonnant de reconstruire certains ouvrages et en les contrôlant avec certains missi dominici. Mais ceci n’est que ponctuel et eut, dans l'ensemble, peu d’effet.
À côté de ce qui subsiste de l'œuvre routière romaine apparut un nombre considérable de petits chemins de terre ne servant qu'à desservir un lieu proche. C’est ce que l’on nomma le « chevelu médiéval »[réf. souhaitée]. Parallèlement les moyens de transports évoluèrent, en fin de période apparurent des moyens de transports plus puissants, donc plus lourds et plus agressifs pour les routes. Ce fut le prélude à de futurs changements.