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astronome et mathématicienne turque De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Hatice Nüzhet Gökdoğan (en turc : [haˈtidʒe ˈnyzhet ˈɟœkdoan] ; née le et décédée le ) était une astronome, mathématicienne et universitaire turque. Après avoir étudié les mathématiques et l'astronomie en France alors qu'elle était jeune adulte, Gökdoğan a rejoint la faculté de l'université d'Istanbul en 1934 et a obtenu son doctorat. Elle a été élue doyenne de la faculté des sciences de l'université en 1954, devenant la première femme turque à occuper ce poste, et elle a ensuite été nommée présidente du département d'astronomie, augmentant considérablement les capacités de son département et œuvrant à l'amélioration de la collaboration nationale et internationale entre les astronomes.
Naissance | |
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Décès |
(à 92 ans) |
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Nationalité | |
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Erenköy Girls High School (en) Université d'Istanbul |
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A travaillé pour |
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Gökdoğan est cofondatrice de la Société mathématique turque (en), de l'Association turque d'astronomie et de l'Association des femmes universitaires turques. Elle a été la première représentante nationale de la Turquie à l'Union astronomique internationale (UAI) et a été reconnue comme la première femme astronome de Turquie[1],[2],[3].
Nüzhet Gökdoğan est née le à Istanbul (à l'époque Constantinople)[4]. Sa mère s'appelait Nebihe Hanım, tandis que son père était Mehmet Zihni Toydemir, un major général[2].
À la fin de son adolescence, Gökdoğan a reçu une bourse pour étudier en France ; elle s'est inscrite à l'université de Lyon et en 1932, elle a obtenu son diplôme de premier cycle en mathématiques. Elle s'intéressait vivement à l'astronomie et a ensuite étudié la physique à l'université de Paris[1], où elle a obtenu un diplôme d'études supérieures[3]. Elle a ensuite effectué un stage à l'observatoire de Paris[1].
De retour en Turquie en 1934[4], Gökdoğan a postulé pour travailler à l'observatoire de Kandilli (en), mais sa candidature a été refusée car le directeur ne voulait pas qu'une femme y travaille[1]. Elle a plutôt rejoint l'université d'Istanbul en tant que membre du corps professoral du département d'astronomie. Elle a été la première femme membre de la faculté des sciences de l'école. Elle a terminé son doctorat trois ans plus tard, en soumettant une thèse intitulée Contribution aux recherches sur l'existence d'une matière obscure interstellaire homogène autour du soleil[4]. La thèse de Gökdoğan a été enregistrée comme la première thèse de doctorat achevée à la faculté des sciences de l'université d'Istanbul[5].
En 1948, Gökdoğan est nommée professeur titulaire à l'université[4], et cofonde également la Société mathématique turque (en)[1],[6]. Elle est présidente de l'Union turque des Soroptimistes au début des années 1950[7]. Après avoir été élue doyenne de la faculté des sciences de l'université d'Istanbul en 1954, Gökdoğan devient la première femme turque à occuper le poste de doyenne d'université[4]. Elle est membre fondatrice de l'Association turque d'astronomie la même année et en est présidente pendant les deux décennies suivantes[1]. En 1958, elle est nommée présidente du département d'astronomie de l'université d'Istanbul et occupe ce poste jusqu'à la fin de ses fonctions de professeur. Gökdoğan a travaillé dur pour agrandir son département, augmentant progressivement le nombre de personnel de 5 à 18, et elle a développé un certain nombre de nouveaux programmes de collaboration avec des observatoires en France, en Italie et en Suisse[4]. Elle a écrit des manuels d'introduction à l'astronomie et à la spectroscopie pour les étudiants des lycées turcs[1]. Elle a également cofondé l'Association des femmes universitaires turques[4], et en a été la présidente plus d'une fois[5].
Gökdoğan était membre de l'Union astronomique internationale (UAI)[8], et en 1961 elle est devenue la première représentante nationale de la Turquie à l'UAI[4]. En août 1961, elle a représenté la Turquie en tant que déléguée à une conférence de l'UAI à Berkeley, en Californie[9]. Pendant son mandat de membre de l'UAI, elle a participé à deux de ses commissions sur la « théorie des atmosphères stellaires » et le « rayonnement et la structure solaires »[8].
Elle a organisé un certain nombre de symposiums nationaux et internationaux sur l'astronomie en Turquie. L'un de ces événements, à la fin des années 1970, a contribué à renforcer l'intérêt général pour la construction d'un nouvel observatoire national[1],[5].
Gökdoğan a pris sa retraite de l'université d'Istanbul en 1980[5].
Gökdoğan a épousé Mukbil Gökdoğan[5], qui était professeur d'architecture[7] et ancien ministre des travaux publics[2]. Ils ont eu deux enfants, qui sont tous deux devenus professeurs d'université[5]. Mukbil est décédé en 1992[4].
Gökdoğan est décédée le [5].
Un Google Doodle a été publié le pour célébrer le 113e anniversaire de Gökdoğan[10].
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