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anarchiste français, membre de la Commune de Paris De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Adolphe Gustave Lefrançois dit Gustave Lefrançais, né à Angers (Maine-et-Loire) le [1] et mort le à Paris (XIVe arrondissement)[2], est un socialiste, révolutionnaire et anarchiste français, une personnalité de la Commune de Paris.
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Cimetière du Père-Lachaise, Tombe de Gustave Lefrançais (d) |
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Ses idées révolutionnaires lui ferment les portes de l'enseignement public. Élève de l'École normale d'instituteurs de Versailles, il n'obtient pas de poste. Les différents collèges « libres » où il tente d'enseigner le renvoient rapidement. En 1848, il adhère à l'Association des instituteurs et institutrices socialistes fondée par Pauline Roland, ce qui lui vaut d'être condamné à trois mois de prison et deux années de résidence surveillée. En 1851, il est « interdit d'enseignement ». Il séjourne à Londres de 1852 à 1853 après le coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte. Puis il devient un des opposants parisiens au Second Empire.
Il adhère un temps à la franc-maçonnerie dans une loge du Rite écossais, mais la juge avec sévérité, la considérant comme un organisme de bienfaisance insipide à fondement religieux[3]
Après la proclamation de la République le , le IVe arrondissement l'envoie comme délégué au Comité central républicain des Vingt arrondissements. Il participe à l'insurrection du contre le Gouvernement de la Défense nationale. Arrêté, il est détenu jusqu'à son acquittement en .
Le , il est élu au Conseil de la Commune par le IVe arrondissement. Il est jusqu'au membre de la commission exécutive, puis de celle du Travail et de l'Échange, enfin de celle des Finances (). Il vote contre la création du Comité de salut public. Pendant la Semaine sanglante, il combat sur les barricades et parvient à se réfugier à Genève. Il est condamné à mort par contumace par le Conseil de Guerre.
Au sein de l'Association internationale des travailleurs, il adhère à la Fédération jurassienne de tendance bakouniniste. Il collabore à divers journaux anarchistes, publie l'Étude sur le mouvement communaliste de Paris en 1871 et devient un des collaborateurs d'Élisée Reclus. Il rentre en France après l'amnistie de 1880. À sa mort, il exerçait la profession de comptable. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (76e division)[4].
Il fait partie des survivants à témoigner de l'épisode de la Commune de Paris, avec Victorine Brocher et Maxime Vuillaume. Il publie en effet Souvenirs d'un révolutionnaire. De à la Commune, qui sont préfacés par Lucien Descaves en 1902[5].
Eugène Pottier lui a dédié son poème L'Internationale[6] mis en musique en 1888 par Pierre Degeyter.
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