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Guerre d'usure dans le conflit israélo-arabe
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La guerre d'usure dans le conflit israélo-arabe est une transposition de la terminologie de « guerre d'usure » utilisée dans le cadre des conflits israélo-arabes. Elle correspond à une fixation des éléments engagés le long de la ligne de cessez-le-feu, principalement le long du canal de Suez.
Date | - |
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Lieu | La péninsule du Sinaï (contrôle israélien) et les frontières jordaniennes |
Issue | Les deux camps revendiquent la victoire, poursuite de l'occupation israélienne du Sinaï |
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![]() 275 000 hommes |
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Batailles
Opération Bulmus 6 - Bataille de Karameh
Son nom est prononcé pour la première fois par le président égyptien Gamal Abdel Nasser dans une déclaration qu'il fait le : « Je ne peux envahir le Sinaï, mais je peux casser le moral d'Israël par l'usure. »[réf. nécessaire]
Nasser compte sur la poursuite de l'approvisionnement en armes par l'Union soviétique, et espère ainsi contrecarrer une contre-offensive massive israélienne, afin d'obliger en fin de compte Israël à évacuer le canal de Suez.
La guerre commence par des attaques sporadiques le long du canal et augmente en intensité jusqu'à des barrages massifs d'artillerie sur la ligne Bar-Lev à partir de septembre 1968[1]
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Le 31 octobre, l'armée israélienne organise une attaque héliportée qui détruit la centrale de Nag Hammadi, privant temporairement l’Égypte d'électricité. La proposition faite d'envahir les territoires situés sur l'autre rive du canal est alors rejetée, du fait du manque de matériel pour traverser le canal, mais aussi pour limiter les risques d'escalade du conflit.
Cette réponse ferme fait hésiter l’Égypte qui manque encore de préparation. Cependant, après quelques mois d'accalmie, en , les barrages reprennent sur la rive est du canal.
Israël se concentre dans un premier temps sur la suppression de l'artillerie et des défenses antiaériennes, par des frappes d'aviation et des opérations de commandos[1].
L’Égypte se révèle impuissante face à l'aviation israélienne : ses SA-2 sont inefficaces contre les attaques à basse altitude d'appareils modernes (notamment les A4 Skyhawk et F4E Phantom en service respectivement depuis janvier 1968 et septembre 1969[2]) et son aviation, encore affaiblie par les pertes catastrophiques de la guerre des six jours, est surclassée (50 appareils perdus contre 5 entre juillet et décembre 1969[1]).
En 1970, Israël entame une campagne de bombardement stratégique (casernes, bases logistiques, dépôts de munitions, batteries antiaériennes) dans la profondeur du territoire égyptien. Elle se déroulera du 7 janvier au 13 avril, totalisant 3300 sorties pour environ 8000 tonnes de bombes larguées en 34 raids[3].
Nasser fait alors appel à l'URSS qui répond par l'envoi d'une division de défense aérienne notamment équipée de missiles SA-3 et de deux groupes aériens totalisant 70 MiG-21[4][alpha 1]. Ces armements sont progressivement livrés en 1970. Ils sont servis par du personnel soviétique, dont l'effectif atteint environ 15 000 en juillet[5].
Les SA-3, engagés au combat à partir de mars[3], se révèlent beaucoup plus efficaces. Un nombre de F4 Phantom variant suivant les sources de 4 (CIA[5]) à 9 (URSS[6][alpha 2]) est abattu. Plusieurs autres appareils sont revendiqués par l’Égypte[7] ou endommagés.
Inquiet de l'escalade du conflit en confrontation directe avec l'URSS, Israël diminue ses attaques et se dirige vers un arrêt des hostilités. Moshe Dayan annonce notamment le 22 mars à la télévision l'arrêt des bombardements en profondeur, tout en revendiquant le maintien de la supériorité aérienne au-dessus du canal[3].
Le 30 juillet, l'aviation israélienne tend un piège aux intercepteurs soviétiques et en abat 5 (opération Rimon 20 (en) inspirée de l'opération Bolo au Vietnam). Cependant, cette impressionnante victoire tactique n'a que peu d'incidence sur l'issue du conflit.
Le 7 août 1970, après trois mois de négociations organisées par les USA, un cessez-le-feu met fin à la guerre d'usure.