Le grand prieuré d’Aquitaine, établi à Angers puis à Poitiers, comprenait la Bretagne, l'Anjou, la Touraine, le Poitou, l'Angoumois et la Saintonge[1]. Il a été créé quelques années après la dévolution des biens de l'ordre du Temple[2] aux Hospitaliers[3]. En , le grand maîtreFoulques de Villaret ayant été déposé, le papeJean XXII prend la direction de l'Ordre. À la suite d'une demande de plusieurs dignitaires hospitaliers, il décide le démembrement du Prieuré de France, devenu trop important, et il crée deux autres prieurés, celui d'Aquitaine, et celui de Champagne. La Langue de France comprend alors, jusqu'à la Révolution, trois grands prieurés (Aquitaine, Champagne et France). Le , Jean XXII nomme Pierre de Mailg, prieur d'Aquitaine[4],[5].
Pierre de Mailg ( -), commandeur de Loudun (1315 - 1317)[6],[7]
Guillaume de Mailg (c.1330 - c.1340), ensuite prieur de France[8] (1339)[9]
Ferry de Fougerolles (c.1340 -?)[8], commandeur de Cerisiers (1317) puis prieur de Champagne (1330, 1345, 1349, 1353, 1356)[10],[11]; Eugène Mannier indique Prieur de France (1337-1339)[9]
Jean de Nanteuil (c.1344 - c.1354)[8]; Chez Eugène Mannier on lit prieur de France et amiral de France (1345)[9] or il était en fait «lieutenant» (tenant lieu) du prieuré de France en 1345. Il prit part à la bataille de Crécy, le 26 août 1346. Il ne devient Amiral de France qu'après la démission de l'amiral Pierre Flotte donc de fin 1347 à c.1356[12]
[Vacant] (1356 - 1359); Ce n'est pas Jean de Duison qui était Lieutenant au prieuré de France et procureur en ce prieuré du maître de l'ordre de l'Hôpital de Saint-Jean de Jérusalem (1359)[13]; qui n'était donc pas prieur de France tel que c'est indiqué par Mannier[9] et qui n'est promu au prieuré d'Aquitaine que le sachant que la bulle de nomination est arrivée plus tard[12]
Robert de Saint-Riquier ( -?), uniquement comme lieutenant (Locum tenens) au prieuré d'Aquitaine alors qu'il est commandeur de Bourgneuf et de Champgillon, ensuite commandeur de Beauvais-sur-Matha (1371)[14]
Regnault de Nanteuil (c.1368/71 - 1384), commandeur de Fieffes (1351)[15]
Robert de Chazé (nommé par lettre de Henry IV du , à cette date commandeur de Sainte Catherine de Nantes et de La Lande de Verché; ne pourra jamais prendre cette fonction, lors du chapitre provincial à Poitiers le 2 mai 1594 tous les chevaliers présents refusent d'accepter cette nomination hors des règles de l'Ordre[16]
Georges Régnier de Guerchy (1595-1599)[17]), ensuite grand prieur de France (1600)[9]
Bertrand Péloquin (1600 - 1611), commandeur de Montgauger, du fait de la vacance de Charles de la Rama a présidé en mai 1593 le chapitre provincial du prieuré d'Aquitaine, il portait à cette date le titre de grand prieur de France[18]
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Ci-dessous une carte du grand prieuré d'Aquitaine tel qu'il se composait en 1373 (enquête dans les diocèses d'Angers et de Saintes) avec la possibilité d'afficher la carte des possessions provenant de l'ordre du Temple avant la dévolution de ses biens aux Hospitaliers[24]. L'enquête étant incomplète, il manque entre autres l'inventaire détaillé de leurs biens dans les diocèses de Luçon et de Maillezais.
Robert Favreau, «L’enquête pontificale de 1373 sur l’ordre de l’Hôpital dans le grand prieuré d'Aquitaine», Bibliothèque de l'école des chartes, vol.164, no2, , p.447-538 (ISSN0373-6237, lire en ligne)
Cabinet des titres, Recueil des noms et armes des Grands Maistres de l'Ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, Grand Prieuré d'Aquitaine, (lire en ligne)
Jean-Marc Roger, «La réforme de l'Hôpital par Jean XXII: Le démembrement des prieurés de Saint-Gilles et de France (21 juillet 1317)», dans Helen Nicholson, On the Margins of Crusading: The Military Orders, the Papacy and the christian world, Ashgate, , 4eéd., 224p. (ISBN978-1-4094-3217-3, présentation en ligne), p.110 (notes 60-61)
Henri Beauchet-Filleau et Charles Chergé, Dictionnaire historique et généalogique des familles du Poitou, t.2, Imprimerie Oudin et Cie, , 2eéd., lire en ligne sur Gallica, p.789
Eugène Mannier, Ordre de Malte: Les commanderies du grand-prieuré de France d'après les documents inédits conservés aux Archives nationales à Paris, Aubry & Dumoulin, (OCLC15151153, lire en ligne), p.XXXIV-XXXVI
Liste des grands prieurs de France. Fiabilité de cette liste à vérifier
Inventaire sommaire des archives départementales de la Côte-d'Or antérieures à 1790, vol.1, Darantière, (présentation en ligne), p.512 (en 1345); Mémoires de la société d'archéologie Lorraine, vol.46, (présentation en ligne), p.105 (en 1349); Paris et Ile-de-France: Mémoires, vol.60, (présentation en ligne), p.197 (le 19 juin 1353)
Ghislain Brunel, Images du pouvoir royal: les chartes décorées des archives nationales, XIIIe – XVesiècle, Centre historique des Archives nationales, , 255p. (présentation en ligne), p.110
archives de la Vienne 3H1/4 (lettres de Henri IV du 24 decembre 1593 attribuant le prieuré d"Aquitaine à Robert de Chazé plus lettres de Henri IV du 4 avril 1594 à Aimé de Chesne procureur du Prieuré plus lettre de Henri IV à Simon d'Aubigné receveur du prieuré); Et BnF NAF 3067 registre capitulaire du grand prieuré d'Aquitaine période 1590-1617
archives BnF NAF 3067: registre capitulaire du prieuré d'Aquitaine période 1590-1617 pp48-77; préside encore l'assemblée du chapitre à Poitiers le 1 mai 1600 mais porte déjà le titre de grand prieur de France.
Commission des arts et monuments de Charente-Maritime, Recueil des actes de la Commission des arts et monuments de la Charente-Inférieure, Hus (Saintes), (lire en ligne), p.243
L. d'Agostino, F. Colin et Ph. Josserand, «Les principales maisons des ordres militaires en Bretagne à la fin du XIIIesiècle», dans Nicole Bériou (dir. et rédacteur), Philippe Josserand (dir.) et al. (préf. Anthony Luttrel & Alain Demurger), Prier et combattre: Dictionnaire européen des ordres militaires au Moyen Âge, Fayard, , 1029p. (ISBN978-2-2136-2720-5, présentation en ligne), p.175