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chercheur et poète français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Gérard Mottet est un penseur, chercheur en éducation, essayiste et poète, né en 1944 à Marseille.
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Issu de parents modestes qui se séparent puis divorcent, alors qu’il n’a pas 7 ans, il est placé en pensionnat et bénéficie de bourses d’études.
Ses études secondaires se déroulent à partir de 1954 au lycée Saint-Charles à Marseille, puis au lycée Mignet à Aix-en-Provence, enfin à partir de la classe de 3e jusqu’au baccalauréat au lycée Périer à Marseille. Reçu premier en classe de philosophie, il est présenté au Concours général. Il entre en 1962 en hypokhâgne au lycée Louis-le-Grand à Paris. Il est reçu l’année suivante au concours des IPES en philosophie.
En Sorbonne, parallèlement au cursus de philosophie, qu’il accomplit jusqu’à l’agrégation, obtenue en 1970, il poursuit des études approfondies en psychologie, sociologie, logique et histoire des sciences. Il y suit notamment en philosophie les enseignements de Vladimir Jankélévitch, Ferdinand Alquié, Paul Ricœur, Georges Canguilhem, René Poirier, Jacques Derrida, Catherine Backès, Gilbert Simondon. En 1966, Yvon Belaval dirige son mémoire de diplôme d’études supérieures, consacré à Henri Bergson. En psychologie et sociologie, il suit entre autres les cours de Pierre Gréco[1], Pierre Oléron, Daniel Lagache, Paul Fraisse, Raymond Aron. Après l’agrégation, il s’intègre aux séminaires de recherche conduits à l’INETOP par Maurice Reuchlin, consacrés à la psychologie différentielle, ce qui lui permet, entre autres, d’approfondir à partir de l’épistémologie génétique de Jean Piaget la question du rôle du langage dans le développement cognitif.
D’ à , il est professeur stagiaire en remplacement annuel de Maurice Clavel au lycée Buffon à Paris. L’année suivante, dans le même lycée, il accomplit son stage en CPR dans la classe de Michel Deguy, avec qui il a l’occasion de s’entretenir de poésie. En 1969, admis au CAPES et admissible à l’agrégation, il est nommé directeurs d’études à l’École normale de Châlons-sur-Marne, puis en 1971, professeur agrégé à l’École normale d’Auteuil à Paris.
Jusqu’à sa retraite en 2004, il consacre toute sa carrière professionnelle à la formation des enseignants, intervenant tour à tour dans différentes institutions : sur le terrain des Écoles normales, au CNDP, au Ministère de l’Éducation, à l’INRP, enfin au niveau des IUFM. Ses principales actions de recherche et d’innovation s’organisent autour du rôle des images dans le développement des apprentissages, tant au niveau des enseignants en formation qu’au niveau des élèves de l’école élémentaire.
De 1975 à 1985, il assure la direction du "Comité de coordination des Écoles normales" (créé par arrêté ministériel du [2]) puis du réseau “Média-Formation”. S’appuyant sur de nombreuses équipes de formateurs, il y développe de nouvelles approches de la vidéo-formation, au travers des “laboratoires d’essais pédagogiques”[3]. Il en retrace en détail le parcours, qui se prolongera jusqu’en 1995, dans son ouvrage La vidéo-formation, paru en 1998 chez l’Harmattan. À travers le motif de base “essai / analyse / reprise”, se trouvent introduits dans la formation pratique des enseignants trois principes essentiels, celui de “micro-situation”, celui de “réflexivité” et celui de “variation expérimentale”. Une autre innovation importante est également développée durant cette période : les “Classes Média-langages”[4], par lesquelles il s’agit de former les enseignants à concevoir et mettre en œuvre des situations d’éducation aux différents langages à base d’écrits, d’images et de sons. Enfin, dans le cadre du réseau Média-formation se développent des échanges continus entre formateurs de toutes disciplines, aussi bien par le biais de ressources vidéo partageables que de nombreux séminaires (plus de 150 sont organisés tant au plan régional que national durant cette période) auxquels participent d’éminents spécialistes des sciences de l’éducation.
De 1988 à 1998, Gérard Mottet, dans le cadre de l’INRP, dirige des équipes de recherche sur le thème “Des images pour apprendre les sciences”[5] touchant à toutes les disciplines scientifiques enseignées à l’école élémentaire. De ce programme de recherche sortiront trois ouvrages, toujours disponibles à l’ENS de Lyon, ainsi que la coordination d’un numéro de la revue Aster[6] : “Images et activités scientifiques”. Dans ces ouvrages, l’auteur aborde la question des images du point de vue des activités auxquelles elles peuvent donner lieu de la part des élèves ; il forge, à ce sujet, la notion de “situation-image[7]” et définit 21 situations à supports imagés, se répartissant selon trois registres : Lire – Modifier – Produire. Par ailleurs, sur le plan épistémologique, il met en parallèle la progression des apprentissages scientifiques et le développement des sciences selon trois étapes essentielles qu’il dénomme “Figurer / Schématiser / Modéliser”. En d’autres termes, plutôt que d’en rester à l’opposition piagétienne du figuratif et de l’opératif, il tente de mettre en évidence l’opérativité des images, dès lors qu’elles sont articulées à des activités orientées vers un but.
C’est en relisant plus tard Bachelard que l’auteur éprouve le désir de reprendre l’écriture poétique, qu’il avait pratiquée avec passion, durant ses années de lycée et d’études universitaires. Il envoie des poèmes à différentes revues et propose un bref manuscrit qui paraît chez Encres Vives en mars 2016 sous le titre Petite suite pour ombre et lumière. Cette première publication, offrant un aperçu des recueils à venir, sera vite épuisée puis rééditée. Au cours de l’année suivante, il propose trois ouvrages beaucoup plus étoffés, reprenant en partie quelques-uns de ses poèmes de jeunesse ; le premier, Murmures de l’absence, est accueilli par les Éditions Tensing[8] et sera couronné par le prix Marie Noël[9], le second, Empreintes & résonances, recevra le prix Florilège de Y. et S. Blanchard (“Les Poètes de l’Amitié”). Quant au troisième, Par les chemins de vie, paru la même année, il inaugure une série de cinq nouveaux recueils qui paraîtront aux Éditions Unicité, dont deux seront accompagnés, l’un de peintures abstraites (Ô combien cela te ressemble), l’autre de photographies (Ce bleu désir d’immensité). Hors de tout hermétisme, comme de toute effusion personnelle, ces recueils, au travers d’une forme de lyrisme existentiel explorant l’énigme de la condition humaine, tentent de concilier poésie chantante et poésie pensante.
En clôture des Concerts de l’Un et du Multiple, ouvrage édité en 2018, l’auteur s’attache à mettre en évidence quelques tendances caractéristiques de la poésie (“Paradoxes de la poésie”[10]). Il est invité en , dans le cadre du “Mercredi du poète”[11], à présenter ses recueils et son approche de la poésie. En , une page de la revue en ligne “Possibles”[12], no 39, lui est consacrée.
À partir de juin 2020, il assume la présidence de l'association éditrice de la revue Poésie/Première, pour laquelle il écrit de nombreux articles relatifs à la poésie.
Gérard Mottet est membre de la Société des Gens de Lettres.
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