En partant du corps d'un voleur, des mains d'un sculpteur et du cerveau d'un savant, le docteur Frankenstein veut créer un être humain personnifiant l'homme idéal. Mais il va donner vie à une créature monstrueuse douée d'une force surhumaine qui va semer la terreur tout autour de lui.
Le titre français reprend la confusion fréquente entre le docteur Frankenstein et sa créature, le second étant désigné, dans l'imaginaire commun, sous le nom du premier. Si la créature (qui n'a pas de nom), s'«échappe» bel et bien du laboratoire du docteur, à aucun moment Frankenstein lui-même ne s'échappe d'un quelconque endroit[1].
Ce film révéla Christopher Lee, alors âgé de 35 ans, au grand public. De son propre aveu, l'acteur dut son engagement à jouer la créature moins à son talent de mime qu'à sa très grande taille (1,92 m).
L'aspect plus terrifiant, et finalement plus réaliste, du maquillage de la créature fut adopté par dépit de ne pouvoir exploiter le concept créé par James Whale et Jack Pierce, encore sous droits à la Universal.
C'est à sa propre demande que Peter Cushing fut engagé pour jouer le rôle du baron lorsqu'il entendit parler du projet. L'acteur était à cette époque, en effet, une immense vedette de la télévision, et pour la Hammer, son engagement s'avéra une aubaine.
Le très gros succès du film en Angleterre et aux États-Unis poussera les producteurs à envisager rapidement une suite. En France, le film fera un total de 728 452 entrées, ce qui est un excellent score compte tenu du fait que l'hexagone n'était absolument pas familiarisé avec le cinéma fantastique. Ainsi Frankenstein s'est échappé marque-t-il une étape très importante pour la cinéphilie de genre en France.
1957: Frankenstein s'est échappé (The Curse of Frankenstein), de Terence Fisher