Forces de missiles stratégiques de la Corée du Nord
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Les Forces de missiles stratégiques de la Corée du Nord (Josŏn-gŭl: 조선 인민군 전략 로케트 군, Hanja: 朝鮮 人民 軍 戰略 로케트 軍, romanisation:Josŏn inmin-gun jŏllyak rokhethŭ kun), initialement connues sous le nom de Bureau des missiles (Josŏn'gŭl : 미사일 지도국; Hanja : 미사일 指導 局) sont la branche de l'Armée populaire de Corée qui commande les missiles stratégiques nucléaires et conventionnels de la Corée du Nord. Elle est créée en 1999 par le regroupement de plusieurs unités d'artillerie au sein d'un Bureau des missiles relevant directement du Commandant suprême de l'Armée populaire. Ce n'est qu'en 2012 que Kim Jong-un appelle pour la première fois cette unité Forces de missiles stratégiques, lors de son discours commémoratif célébrant le centenaire de la naissance de Kim Il-sung.
Forces de missiles stratégiques Chosŏn'gŭl : 조선인민군 전략로케트 군 Hanja : 朝鮮人民軍戰略로케트軍 | |
Drapeau des forces de missiles stratégiques | |
Fondation | 1999 |
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Quartier-général | Pyongyang, Corée du Nord |
Commandement | |
Commandant en chef | Maréchal Kim Jong-un |
Ministre de la Défense | Géneral Pak Yong-sik |
Chef d'état-major | Géneral Ri Myong-su |
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Les Forces de missiles stratégiques développent et opèrent principalement les missiles balistiques nord-coréens assemblés localement mais le plus souvent dérivés d'anciens missiles soviétiques. Le programme de missiles balistiques naît au début des années 1980 par la rétro-ingénierie de missiles Scud à courte portée. Il bénéficie de l'aide des Chinois et des Soviétiques. La Corée du Nord n'adhère pas au Régime de contrôle de la technologie des missiles. Le premier missile à moyenne portée, le Nodong-1, est développé dans les années 1990 en coopération avec l'Iran et le Pakistan. Dans le même temps, la Corée du Nord cherche à devenir une puissance spatiale, avec les lanceurs Unha, et une puissance nucléaire. Son isolement sur la scène internationale et son faible niveau de développement freinent toutefois ces ambitions qui aboutissent finalement entre 2006 par une première explosion nucléaire et 2012 par le lancement réussi du satellite Kwangmyŏngsŏng 3. La poursuite de ces programmes d'armes nucléaires et de missiles entraine l'adoption de sanctions internationales contre la Corée du Nord. Si peu de nouveaux missiles sont testés dans les années 2000, depuis l'arrivée au pouvoir de Kim-Jong-un en 2011 la Corée du Nord a dévoilé plusieurs nouveaux modèles dont pour la première fois des missiles mobiles à portée intermédiaire ou intercontinental, dont le Hwasong-15 capable d'atteindre tout le territoire américain, et procédé à plus d'une centaine de tirs de missiles qui démontrent une nette élévation de leur niveau de performance et de fiabilité.
L'absence de publications officielles publiques rend très difficile l'évaluation du potentiel militaire des missiles de la Corée du Nord. En 2019, elle posséderait moins d'un millier de missiles à courte ou moyenne portée, ces derniers susceptibles d'être équipés d'une tête nucléaire. Aucune source officielle ne confirme à cette date que la Corée du Nord maîtrise la fabrication de véhicules de rentrée dans l'atmosphère capables de résister aux très hautes températures et la miniaturisation de ses armes nucléaires, conditions indispensables pour que sa force de dissuasion nucléaire devienne opérationnelle. De même, il n'existe pas en 2019 d'information sûre relative au déploiement opérationnel des missiles à portée intermédiaire (Hwasong 12) et intercontinentaux (Hwasong-14 (en) et Hwasong-15) testés avec succès en 2017.