Extrême pauvreté
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L'extrême pauvreté est la forme la plus grave de pauvreté, l'Organisation des Nations unies (ONU) la définit comme une « condition caractérisée par une incapacité aigüe à répondre à ses besoins primaires, y compris la faim, l'eau potable, les infrastructures sanitaires, la santé, la sécurité d'un logement, l'éducation et l'information. Elle ne dépend pas que du niveau de revenu mais aussi de l'accès aux services. »
En 2018, l'extrême pauvreté exprime particulièrement un niveau de revenu en dessous du seuil de pauvreté de 1,90 $ par jour (en dollar de 2011) fixé par la Banque mondiale. En octobre 2017, la Banque mondiale a réactualisé le seuil de pauvreté en tant que minimum syndical à 1,90 $ par jour[1]. La très grande majorité des concernés habitent en Asie du Sud et dans l'Afrique subsaharienne. En 2018, il est estimé que le pays le plus concerné par l'extrême pauvreté était le Nigeria, avec 86 millions d'habitants vivant dans l'extrême pauvreté.
Historiquement, une grande part de la population mondiale vivait dans l'extrême pauvreté[2],[3]. Alors que 80 % de la population vivait dans l'extrême pauvreté en 1800, il y en a moins de 20 % en 2015. Selon les chiffres de l'ONU, en 2015, près de 734 millions de personnes, soit 10 % de la Terre, vivent encore avec moins de 1,90 $ par jour[4], alors qu'ils étaient 1,9 milliard en 1990, et 1,2 milliard en 2008, soit une baisse de plus d'un milliard de personnes en 15 ans, ce qui représente une avancée significative à l'échelle internationale[4].
Dans des sondages d'opinion public, les individus interrogés à travers le globe estiment pourtant que l'extrême pauvreté n'a pas reculé[5].
La baisse de l'extrême pauvreté et de la faim était les premiers des objectifs du millénaire pour le développement de l'ONU posés en 2000. L'objectif était plus particulièrement de diviser par deux le pourcentage d'individus vivant dans l'extrême pauvreté d'ici 2015, ce qui a été accompli en 2010. Dans les objectifs de développement durable, le but est d'en finir avec l'extrême pauvreté une bonne fois pour toutes. La communauté internationale, organisée notamment au sein de l'ONU et la Banque mondiale, espère que l'extrême pauvreté ne sera plus qu'un mauvais souvenir d'ici 2030.