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Européens en Chine médiévale
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L'étude des sources textuelles et archéologiques laisse supposer que des milliers d'Européens ont vécu dans la Chine impériale pendant la période de domination mongole[1]. Il s'agit de personnes originaires de pays appartenant à l'occident chrétien qui, pendant le Haut et le Bas Moyen Âge se sont rendus en Chine pour visiter le pays, y commercer, effectuer un travail de missionnaire chrétien ou y vivre. Cela se produit principalement au cours de la seconde moitié du XIIIe siècle et de la première moitié du XIVe siècle, un laps de temps qui correspond au moment où l'Empire mongol règne sur une grande partie de l'Eurasie et relie l'Europe à la Chine de la dynastie Yuan (1271-1368[2]). Alors que l'Empire byzantin, centré sur la Grèce et l'Anatolie, entretient de rares correspondances avec les dynasties chinoises des Tang et des Song, la papauté romaine envoie plusieurs missionnaires et ambassades en Mongolie durant les premières années de l'Empire mongol, ainsi qu'à Khanbaliq (l'actuelle ville de Pékin), la capitale de la dynastie Yuan dirigée par les Mongols. Ces contacts avec l'Occident sont précédés de rares interactions entre les Chinois de la période Han d'une part, les Grecs hellénistiques et les Romains d'autre part.
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Principalement installés dans des lieux tels que la capitale mongole de Karakorum, les missionnaires et les marchands européens voyagent dans les terres mongoles pendant une période que les historiens appellent la Pax Mongolica. La conséquence politique la plus importante de ce mouvement de populations et de l'intensification du commerce fut peut-être l'alliance franco-mongole, bien que cette dernière ne se soit jamais pleinement concrétisée, du moins pas de manière cohérente[3]. La chute de la dynastie Yuan et la fondation de la dynastie Ming en 1368, qui marque le retour au pouvoir des Chinois Han et l'expulsion des Mongols, entraînent la fin de la présence de marchands européens et de missionnaires catholiques romains en Chine. Le contact direct entre Chinois et Européens n'est rétabli que lorsque des explorateurs portugais et des missionnaires jésuites arrivent sur les côtes méridionales de la Chine des Ming dans les années 1510, à l'époque des grandes découvertes.
Le marchand italien Marco Polo, après un premier voyage de son père Niccolò et de son oncle Matteo, se rend en Chine au début de la dynastie Yuan. Une fois revenu en Occident, Marco Polo écrit un célèbre récit de ses voyages, tout comme le frère franciscain Odoric de Pordenone et le marchand Francesco Balducci Pegolotti. L'écrivain John Mandeville écrit également un livre relatant ses voyages en Chine, mais il est possible qu'il ait basé ses écrits sur des récits préexistants. À Khanbaliq, un archevêché romain est établi par Jean de Montecorvino, auquel succède plus tard Jean de Marignol. D'autres Européens, comme André de Longjumeau, réussissent à atteindre les frontières orientales de la Chine lors de leurs voyages diplomatiques à la cour royale mongole, tandis que d'autres, comme Jean de Plan Carpin, Benoît de Pologne et Guillaume de Rubrouck, se sont plutôt rendus en Mongolie. À l'inverse, le ouïgour et chrétien nestorien Rabban Bar Sauma est le premier diplomate chinois à atteindre les cours royales d’Europe occidentale