L’Essai sur l’entendement humain (en anglais: An Essay Concerning Human Understanding) est une œuvre philosophique du philosopheempiristeanglaisJohn Locke, publiée le 4 décembre 1689[1], bien qu'il fût daté de 1690[2] .
L’Essai sur l’entendement humain traite des fondements de la connaissance et de l’entendement humain. Il décrit l’esprit à la naissance comme une table rase ensuite remplie par l’expérience. Constituant l’une des principales sources de l’empirisme en philosophie moderne, l’Essai a influencé beaucoup de philosophes des Lumières, tels que Hume et Berkeley.
Le nombre des éditions (1690, 1694, 1695, 1700, 1706) témoigne du succès immédiat de cette œuvre qui sera traduite en français dès 1700 et rééditée en 1729.
Avant-propos: Dessein de l'auteur dans cet ouvrage
Livre premier: Des notions innées
Qu'il n'y a point de principes innés dans l'esprit de l'homme
Qu'il n'y a point de principes de pratique qui soient innés
Autres considérations touchant les principes innés, tant ceux qui regardent la spéculation que ceux qui appartiennent à la pratique
Livre second: Des idées
Où l'on traite des idées en général, et de leur origine; et où l'on examine par occasion, si l'âme de l'homme pense toujours
Des idées simples
Des idées qui nous viennent par un seul sens
De la solidité
Des idées simples qui nous viennent par divers sens
Des idées simples qui nous viennent par réflexion
Des idées simples qui viennent par sensation et par réflexion
Autres considérations sur les idées simples
De la perception
De la rétention
De la faculté de distinguer les idées, et de quelques autres opérations de l'esprit
Des idées complexes
Des modes simples; et premièrement, de ceux de l'espace
De la durée, et de ses modes simples
De la durée et de l'expansion, considérées ensemble
Du nombre
De l'infinité
De quelques autres modes simples
Des modes qui regardent la pensée
Des modes du plaisir et de la douleur
De la puissance
Des modes mixtes
De nos idées complexes des substances
Des idées collectives de substance
De la relation
De la cause et de l'effet, et de quelques autres relations
Ce que c'est qu'identité, et diversité
De quelques autres relations, et surtout des relations morales
Des idées claires et obscures, distinctes et confuses
Des idées réelles et chimériques
Des idées complètes et incomplètes
Des vraies et des fausses idées
De l'association des idées
Livre troisième: Des mots
Des mots ou du langage en général
De la signification des mots
Des termes généraux
Des noms des idées simples
Des noms ds modes mixtes, et des relations
Des noms des substances
Des particules
Des termes abstraits et concrets
De l'imperfection des mots
De l'abus des mots
Des remèdes qu'on peut apporter aux imperfections et aux abus dont on vient de parler
Livre quatrième: De la connaissance
De la connaissance en général
Des degrés de notre connaissance
De l'étendue de la connaissance humaine
De la réalité de notre connaissance
De la vérité en général
Des propositions universelles, de leur vérité, et de leur certitude
Des propositions qu'on nomme maximes ou axiomes
Des propositions frivoles
De la connaissance que nous avons de notre existence
De la connaissance que nous avons de l'existence de Dieu
De la connaissance que nous avons de l'existence des choses
Des moyens d'augmenter notre connaissance
Autres considérations sur notre connaissance
Du jugement
De la probabilité
Des degrés d'assentiment
De la raison
De la foi et de la raison, et de leurs bornes distinctes
De l'enthousiasme
De l'erreur
De la division des sciences
Le point de vue empiriste de Locke a vivement été critiqué par les rationalistes. En 1704, Gottfried Wilhelm Leibniz lui a opposé le point de vue rationaliste dans les Nouveaux Essais sur l'entendement humain, où il le commente, et tente de le réfuter, chapitre par chapitre. En même temps, l'Essai sur l'entendement humain a fourni le fond crucial pour l’œuvre des futurs philosophes empiristes comme David Hume.
Cet ouvrage a joué un rôle crucial dans la diffusion de la philosophie empiriste en France.
Essai philosophique concernant l'entendement humain, traduction par Pierre Coste, Paris: Vrin, 1972. (Cette édition est un fac-similé de l'édition de 1755 [identique à l'éd. de 1742, elle-même quasi identique à celles de 1729 et de 1735], sous la responsabilité éditoriale d'Émilienne Naert.)
Essai philosophique sur l'entendement humain: Livres I et II, traduction par Jean-Michel Vienne, Paris: Vrin, 2002.
Essai philosophique sur l'entendement humain: Livres III et IV, traduction par Jean-Michel Vienne, Paris: Vrin, 2006.
John Locke (trad.de l'anglais par Pierre Coste), Essai sur l'entendement humain, Paris, Le livre de poche, , 1114p. (ISBN978-2-253-08219-4), Table des matières