La situation des droits de l'homme au Turkménistan préoccupe beaucoup de gens. Le pays ne connaît pas le pluralisme politique.
Amnesty International a dressé un tableau très noir[1] de la situation au Turkménistan en 2003, et s'est notamment montrée pessimiste sur une éventuelle évolution positive à cause de:
l'assentiment tacite des États-Unis et de la Russie au pouvoir turkmène, grâce à la non-ingérence du pays chez ses voisins et son absence de prétentions militaires et territoriales;
la présence de réserves de gaz naturel attirant des investissements étrangers très profitables;
un relatif désintérêt des médias occidentaux, de par la situation géographique du pays et sa faible démographie;
une opposition politique traquée et muselée;
l'absence de presse intérieure indépendante.
La situation des droits de l'homme au Turkménistan est toujours critique en 2006. Le régime dictatorial, un des plus autocratiques au monde, restreint un grand nombre de libertés. Selon Human Rights Watch, on peut citer parmi les atteintes aux libertés[2]:
pas d'accès à la presse internationale, peu à Internet (moins d'un internaute pour cent habitants en [3]);
non-respect des droits des enfants, programmes scolaires fortement marqués par la propagande officielle au détriment des disciplines classiques (mathématiques, histoire du pays, géographie, littérature…);
quadrillage massif du pays et de la capitale par les forces de l'ordre, subissant une forte corruption et procédant à du racket sur les populations.
En 2017, le Turkménistan occupe la 154eplace sur une échelle de corruption de 176 pays testés par Transparency International. Pour l'ONG Human Rights Watch, «le Turkménistan reste l'un des pays les plus répressifs au monde, qui affiche un bilan désastreux sur les droits de l'homme»[4].