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République arabe d'Égypte (1953-2012) est le nom du régime politique qui a dirigé l'Égypte de 1971 à 2012, date de la rédaction de la seconde constitution[1].
1953–2012
Statut | République |
---|---|
Capitale | Le Caire |
Langue(s) | Arabe |
Monnaie | Livre égyptienne |
Révolution égyptienne de 1952 | |
Proclamation de la république | |
Fusion avec la Syrie | |
Mort de Nasser | |
Mort de Sadate | |
Révolution égyptienne de 2011 | |
Démission de Moubarak | |
Adoption de la nouvelle Constitution |
1953-1954 | Mohammed Naguib |
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1954-1970 | Gamal Abdel Nasser |
1970-1981 | Anouar el-Sadate |
1981-2011 | Hosni Moubarak |
2011-2012 | Mohamed Hussein Tantawi |
2012 | Mohamed Morsi |
Entités précédentes :
Entités suivantes :
Le régime connut de nombreux noms officiels tels que République d'Égypte de 1953 à 1971 et République arabe d'Égypte de 1971 à 2012.
À la suite du coup d'État des officiers libres le , la république est proclamée en Égypte le 18 juin 1953, succédant au Royaume d'Égypte.
Le premier président égyptien est Mohammed Naguib. Gamal Abd-al-Nasser lui succède en 1954.
La république fut proclamée en 1953 par le mouvement des officiers libres suite à la révolution égyptienne de 1952. Les principales causes de l'affaiblissement du royaume d'Égypte sont l'occupation du pays par les britanniques et l'humiliante défaite lors de la guerre israélo-arabe.
Lors de la révolution égyptienne de 1952, les officiers libres instaurèrent un Conseil de commandement militaire dans le but d'abolir la monarchie. Le 23 juillet 1952, les officiers libres renversent Farouk Ier qui abdique le 26 en faveur de son jeune fils Fouad II âgé de seulement 6 mois. Mohammed Naguib, un de leurs membres exerce l'essentiel du pouvoir en tant que premier ministre. Le 18 juin 1953, la monarchie est abolie. Le premier ministre Mohammed Naguib devient le premier président de la république. En 1954, il démissionne au profit de Gamal Abdel Nasser car il fut accusé par celui-ci d'être trop proche des Frères musulmans.
Cette période est marquée, d'un point de vue économique, par l'application de l'idéologie socialiste : beaucoup d'usines sont nationalisées, notamment les usines textiles. En 1956, le canal de Suez est également nationalisé, ce qui provoque la crise du canal de Suez et la riposte franco-britannico-israélienne.
Nasser est également à l'initiative de la construction du haut barrage d'Assouan.
Le canal de Suez, qui forme un raccourci entre la mer Rouge et la mer Méditerranée, est ouvert en 1869. Il a été financé par la France et le gouvernement égyptien. Le Royaume-Uni racheta ensuite la part de l'Égypte dans le canal. À l'indépendance de l'Inde, le poids stratégique du canal change : il n'est plus le point de passage capital entre le Royaume-Uni et son Empire. En revanche, le canal devient un point de passage stratégique pour le pétrole. Le 26 juillet 1956, Gamal Abdel Nasser nationalise le canal de Suez. Face à cela, Israël, le Royaume-Uni et la France bombardent le canal de Suez. L'invasion débuta le 29 octobre 1956 lorsque Israël envahit la bande de Gaza et le Sinaï comme convenu lors des Protocoles de Sèvres tandis que le lendemain la France et le Royaume-Uni lance un ultimatum aux deux belligérants pour qu'ils se retirent de la zone du canal. Ce fut un prétexte aux forces européennes pour reprendre le contrôle du canal et pour renverser le régime en place. Dès le refus de l'Égypte de démilitariser le canal de Suez, les forces européennes débutent leurs bombardements.En une journée, plus de 260 avions égyptiens sont détruits au sol. Les bombardements continueront jusqu'au 5 novembre lorsque les forces occidentales débarquent au sud de Port-Saïd, le même jour la zone est sécurisée ce qui établit un point sécurisé afin d'assurer l'arrivée des renforts aériens. Le lendemain l'armée britannique appuyée par la marine française investissent les plages de Port-Saïd en causant d'énormes dommages aux batteries de défenses égyptiennes. Alors que les combats continuent dans la ville, le 45e commando progresse mais les combats urbains menés lors de cette opération voient les forces alliées freinées par des tireurs embusqués égyptiens. Finalement après plusieurs jours de combats les habitants égyptiens équipés d'armes automatiques et l'armée égyptienne sont battus et les français et anglais prennent le contrôle du canal. Les forces françaises, anglaises et israéliennes débutent à partir de là une offensive vers la capitale égyptiennes dans le but de renverser le régime en place.
Bien que le conflit se termine par une victoire militaire occidentale, grâce au menaces soviétiques un cessez-le feu est imposé.
Cette période est marquée, du point de vue de la politique internationale par l'idéologie nationaliste arabe et panarabe, dont l'Égypte se veut le "leader". Cette idée selon laquelle les arabes, du Maroc à l'Irak ne formeraient qu'un seul peuple morcelé par la colonisation et qui doit s'unir, explique notamment l'éphémère tentative d'union avec la Syrie dans la République arabe unie (1958-1961).
Par ailleurs, l'Égypte fait partie des pays non-alignés, qui refusent de se soumettre aux impérialismes de l'Union soviétique et des États-Unis durant la Guerre froide.
Pendant cette période, l'Égypte a une production artistique (littéraire et cinématographique) importante, très liée à la promotion du nationalisme arabe et qui est largement diffusé dans l'ensemble du monde arabe.
L'Égypte prend part à la Guerre des Six Jours en 1967 et subit une lourde défaite : le Sinaï est occupé par Israël. Cette dernière remet temporairement en cause la confiance que le peuple égyptien à en Nasser. De ce fait, celui-ci décide de démissionner, avant de changer d'avis, à la suite d'un regain de popularité salutaire. Toutefois, à partir de ce moment, on considère que l'Égypte perd son rôle de leader du Monde Arabe. Cette date est aussi un point de rupture dans la production cinématographique et littéraire.
Après la mort de Nasser en 1970, Anouar el-Sadate devient président et fera prendre à l'Égypte une direction bien différente de celle prise sous Nasser. Il meurt assassiné par un militant islamiste le .
Anouar el-Sadate participe à la guerre de Kippour en 1973, mais cette guerre ne permet pas à l'Égypte de reprendre le Sinaï.
À partir de 1974, Sadate engage des négociations avec Israël. Ce qui mène à la réouverture du canal de Suez en 1975, aux accords de Camp David (1978) et au traité de paix avec Israël et provoque l'exclusion temporaire de l'Égypte de la Ligue arabe jusqu'en 1990.
En 1977, une courte guerre égypto-libyenne eut lieu.
Sadate se montre plus libéral que Nasser tant d'un point de vue économique que politique.
Il procède donc à l'infitah, l'ouverture économique, en encourageant l'investissement privé et désengage l'État de l'économie. Ceci à pour conséquence la création d'une classe de nouveaux riches mais aussi l'accroissement de la pauvreté.[réf. nécessaire]
Parallèlement, il se montre plus tolérant à l'égard des mouvements islamistes avec lesquels il s'allie contre les socialistes et les nassériens.
Le gouvernement égyptien devient un allié des États-Unis qui lui verse une importante aide économique et militaire (2e rang après Israël). Le pays participa à la seconde guerre du Golfe en 1990/1991 et envoya un corps expéditionnaire de 35 000 hommes en échange de la suppression de la moitié de sa dette extérieure de l'époque.
L'histoire récente de l'Égypte est marquée par la montée des attentats contre des sites fréquentés par les touristes :
Pour la première fois depuis l'arrivée d'Hosni Moubarak au poste de président, une élection présidentielle multipartiste a été organisée le . Hosni Moubarak a été réélu pour un mandat de six ans, avec 88,6 % des voix. Cela aurait pu être un plébiscite si le taux de participation n'avait pas été de 23 %.
Début 2011 une série de manifestations se déroulent à travers le pays. Tout comme la révolution tunisienne de 2011, elles sont déclenchées en réponse aux abus des forces de polices égyptiennes, à la corruption, mais aussi à l'état d'urgence permanent et à ses procédures expéditives. Le chômage, le manque de logements, l'augmentation des prix des biens de première nécessité et le manque de liberté d'expression sont également des causes importantes des manifestations. L'objectif principal des manifestants est d'obtenir la démission du président égyptien Hosni Moubarak, au pouvoir depuis le [4].
Réunissant des manifestants de divers milieux socio-économiques, c'est la plus grande protestation populaire qu'ait connu l'Égypte depuis 1977[5].
Après cette révolution, un nouveau président, Mohamed Morsi, est élu. C'est la première fois qu'en Égypte un président appartient aux « Frères musulmans »[6].
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