phrase ou mot commun aux membres d'une armée De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Un cri de guerre, ou cri de combat ou cri de ralliement[1], est une phrase, un mot ou un son commun aux membres d'une armée ou d'une compagnie ou d'un peuple guerrier.
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Le cri de guerre sert ou peut servir de reconnaissance aux chefs militaires ainsi qu'aux armées afin de se distinguer les uns des autres. Il sert aussi et surtout aux soldats ou aux guerriers pour se motiver avant d'aller au combat, pour se pousser à aller au-delà de leurs limites.
En héraldique, le cri de guerre figure au-dessus du blason, au contraire de la devise qui est placée en dessous.
Chez les Berbèrestouaregs dans le Sahara de l'Ouest, la teɣerit (tegherit), au pluriel tiɣerâtîn (tigheratin) est un cri de guerre. Ce mot désigne aussi un cri perçant prolongé d'un i et un cri principalement masculin exprimant l'enthousiasme et l'ardeur[3].
Sha! Sha! Sha! par les soldats et résistants chinois durant la guerre sino-japonaise et la seconde guerre mondiale.
Hourrah! Cri de guerre traditionnel des Cosaques, peuple nomade des steppes de Russie et d'Ukraine, qui a fourni ses meilleures unités de cavalerie aux armées tsaristes, blanches et soviétiques. Ce cri deviendra célèbre à l'étranger lors des guerres napoléoniennes et passera dans la langue française sous la graphie "Hourra", dans la langue anglaise sous la graphie "Hurrah". Par métonymie, il désignera aussi une attaque de cosaques poussant ce cri[6]. Cet usage ancien a disparu, et, en français contemporain, "Hourras" est devenu synonyme de "Vivats".
Guyenne! Saint Georges! cri de guerre des chevaliers fidèles au duc d'Aquitaine, roi d'Angleterre, lors de la guerre de Cent Ans; encore crié lors de la révolte des Pitauds, en 1548.
Auvergne
Notre-Dame Bourbon! Montjoie Bourbon! Montjoie Notre-Dame! Espérence! par les ducs de Bourbon qui vénèrent Notre-Dame.
Non-Lèi! par les chevaliers occitans ayant pris parti pour la défense des cathares (appelés faidits) pendant la croisade contre les Albigeois (1209-1244).
Pierre François Tissot (dir), Précis, ou histoire abrégée des guerres de la Révolution française: depuis 1792 jusqu'à 1815, Volume 2, Raymond, Paris, 1821, p.738
Bibliographie
A. Chassant, Henri Tausin,
Dictionnaire des devises historiques et héraldiques (comprend aussi tous les cris de guerre), Paris, J-B Dumoulin éditeur, 1878, 3 volumes
Supplément au dictionnaire des devises historiques et héraldiques, Paris, Librairie historique Émile Lechevallier, 1895, 2 volumes
Guilhem Pépin, ‘Les cris de guerre «Guyenne!» et «Saint George!». L’expression d’une identité politique du duché d’Aquitaine anglo-gascon’, Le Moyen Âge, cxii (2006) p.263-281
Comte Alphonse O'Kelly de Galway, Dictionnaire archéologique et explicatif de la science du blason, Bergerac, 1901