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La Convention internationale contre le recrutement, l'utilisation, le financement et l'instruction de mercenaires est une convention internationale adoptée par l'Organisation des Nations unies en 1989 pour pénaliser le mercenariat. Elle est en vigueur depuis 2001 dans, actuellement, 37 États.
Avant cette convention, au moins deux textes relatifs aux mercenaires avaient déjà été adoptés :
Cette convention a été adoptée par la résolution 44/34 de l'Assemblée générale de l'ONU, le , lors de la 72e séance plénière de sa 44e session[2].
Elle a été ouverte à la signature de tous les États membres au siège de l'ONU à New York jusqu'au . 16 États l'ont alors signée (deux États, la Serbie et le Monténégro, ayant par la suite succédé à la signature de la Yougoslavie, le nombre des signataires a été porté à 17). À ce jour, seuls 8 d'entre eux l'ont ensuite ratifiée. Par la suite, 29 États ont adhéré directement. Les États parties sont donc, pour l'heure, au nombre de 37.
Elle est entrée en vigueur le , soit, conformément à son article 19, « le trentième jour qui [a suivi] la date de dépôt auprès du secrétaire général de l'Organisation des Nations unies du vingt-deuxième instrument de ratification ou d'adhésion » (le par le Costa Rica). Elle a été enregistrée sous le numéro 37789[3].
Composée de 21 articles, les langues officielles de cette convention sont les langues officielles de l'ONU, à savoir l'arabe, le chinois, l'anglais, le français, le russe, et l'espagnol.
Elle fait suite aux démarches des pays du tiers monde, soutenus à l'époque par les pays socialistes, en vue de lutter contre le mercenariat sur le plan mondial.
La définition du mercenaire s'inspire de l'article 47 du Protocole I, mais va plus loin puisqu'elle s'applique au « conflit armé » (art. 1er, § 1) et à « toute autre situation » (art. 1er, § 2). L'une quelconque des activités énumérées dans le titre est considérée comme infraction quels qu'en soient les auteurs : les mercenaires eux-mêmes (art. 3) ou d'autres sujets (art. 2). Sont également considérées comme infractions la tentative et la complicité (art. 4).
À l'instar d'autres instruments de droit pénal international, les parties contractantes s'engagent à poursuivre ou à extrader (aut dedere aut judicare (en)) les auteurs présumés d'infractions prévues par la convention (art. 9 à 12).
Concernant les relations de cette convention avec le droit international humanitaire (DIH), elle réserve le « droit » qu'a chaque État partie d'inviter le Comité international de la Croix-Rouge (CICR)[4] à rendre visite à une personne détenue sur son territoire en raison d'une infraction commise en violation de ladite convention ou à communiquer avec elle (art. 10, § 4). L'article 16, alinéa b, comporte une clause de sauvegarde du DIH.
Selon Todd S. Milliard, alors qu'il était juge-avocat général de l'armée des États-Unis, cette convention couvre les activités des mercenaires dans l'Afrique post-coloniale, mais pas les sociétés militaires privées engagées par des États souverains[5].
À l'heure actuelle, les États signataires et les États parties sont les suivants[6] :
État actuel | État prédecesseur signataire ou adhérent | Signature | Ratification ou adhésion |
Mode d'entrée |
Déclaration ou réserve |
---|---|---|---|---|---|
Allemagne | (non ratifié) | – | – | ||
Angola | (non ratifié) | – | – | ||
Arabie saoudite | Adhésion | Oui | |||
Arménie | Adhésion | Oui | |||
Azerbaïdjan | Adhésion | Non | |||
Barbade | Adhésion | Non | |||
Biélorussie | RSS de Biélorussie | Ratification | Non | ||
Belgique | Adhésion | Oui | |||
Cameroun | Ratification | Non | |||
Chypre | Adhésion | Non | |||
RD du Congo | Zaïre | (non ratifié) | – | – | |
Congo | RP du Congo | (non ratifié) | – | – | |
Costa Rica | Adhésion | Non | |||
Croatie | Adhésion | Non | |||
Cuba | Adhésion | Oui | |||
Équateur | Adhésion | Non | |||
Géorgie | Adhésion | Non | |||
Guinée | Adhésion | Non | |||
Guinée équatoriale | Adhésion | Non | |||
Honduras | Adhésion | Non | |||
Italie | Ratification | Non | |||
Liberia | Adhésion | Non | |||
Libye | Jamahiriya arabe libyenne | Adhésion | Non | ||
Maldives | Ratification | Non | |||
Mali | Adhésion | Non | |||
Maroc | (non ratifié) | – | – | ||
Mauritanie | Adhésion | Non | |||
Moldavie | Adhésion | Oui | |||
Monténégro | RFS de Yougoslavie | (non ratifié) | – | – | |
Nigeria | (non ratifié) | – | – | ||
Nouvelle-Zélande à l'exclusion de[a] : | Adhésion | Non | |||
Ouzbékistan | Adhésion | Non | |||
Pérou | Adhésion | Non | |||
Pologne | (non ratifié) | – | – | ||
Qatar | Adhésion | Non | |||
Roumanie | (non ratifié) | – | – | ||
Sénégal | Adhésion | Non | |||
Serbie | RFS de Yougoslavie | Ratification | Non | ||
Seychelles | Adhésion | Non | |||
Suriname | Ratification | Non | |||
Syrie | Adhésion | Oui | |||
Togo | Adhésion | Non | |||
Turkménistan | Adhésion | Non | |||
Ukraine à l'exclusion « temporaire » depuis 2014[b] de territoires annexés par la Russie : | RSS d'Ukraine | Ratification | Non | ||
Uruguay | Ratification | Non | |||
Venezuela | Adhésion | Oui | |||
RFS de Yougoslavie | (non ratifié) | – | – |
Exclusions territoriales :
Langue | Nom de la convention | |
---|---|---|
arabe | الاتفاقية الدولية لمناهضة تجنيد المرتزقة واستخدامهم وتمويلهم وتدريبهم | [7] |
chinois (simplifié) | 反对招募、使用、资助和训练雇佣军国际公约 | [8] |
anglais | International Convention against the Recruitment, Use, Financing and Training of Mercenaries | [9] |
français | Convention internationale contre le recrutement, l'utilisation, le financement et l'instruction de mercenaires | [10] |
russe | Международная конвенция о борьбе с вербовкой, использованием, финансированием и обучением наемников | [11] |
espagnol | Convención Internacional contra el reclutamiento, la utilización, la financiación y el entrenamiento de mercenarios | [12] |
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