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Le comté de Coligny est un comté féodal, faisant suite à la seigneurie de Coligny, avec pour centre le bourg et le château de Coligny. Sa situation de marche entre la Savoie et le comté de Bourgogne, c'est-à-dire des grandes régions historiques de la Bourgogne, de la Franche-Comté, de la Bresse et du Bugey, lui confère une particularité. Ainsi, le comté est dit Coligny-le-Neuf car situé en Bresse et relevant des États de Savoie jusqu'au traité de Lyon en 1601. On le distingue du de Coligny-le-Vieil, le marquisat de Coligny, relevant du comté de Bourgogne.
La seigneurie de Coligny[1],[2] est, dès le IXe siècle avec Manassès Ier, le fief de la famille de Coligny, éteinte en 1694. Dans la 1re moitié du XIIIe siècle, peut-être aux alentours de 1225, la succession d'Amédée/Aymé/Amé Ier de Coligny démembre la seigneurie de Coligny en deux entités féodales : Coligny-le-Vie(i)l (plus tard marquisat ; en Comté) et Coligny-le-Neuf (le comté, puis duché, objet de cet article ; en Bresse, qui relève depuis 1272 des Etats de Savoie), chacune ayant son château à Coligny.
La terre de Coligny-le-Neuf, passe, dans les premières années du XIIIe siècle, à la maison de la Tour-du-Pin, par le mariage de Béatrix, fille de Hugues de Coligny, avec Albert III de La Tour-du-Pin (v. 1190-1259 ; fils d'Albert II). Humbert de La Tour, dauphin de Viennois et fils d'Albert III, la cède vers 1280 au comte Amédée V de Savoie, mais il en gratifie aussi le duc Robert de Bourgogne vers 1282/1285 ; à l'hiver 1286 puis en octobre 1289, des accords donnèrent effectivement Coligny-le-Neuf au duc de Savoie. En 1337, Aymon de Savoie la donne en fief à Édouard Ier, sire de Beaujeu. Son neveu Édouard II de Beaujeu la vend d'abord, avec clause de réméré, en septembre 1361, à Guillaume de la Baume, seigneur de l'Abergement, puis la cède, quelque temps après, à Robert de Beaujeu de Joux, son oncle (et donc un frère cadet d'Edouard Ier), dont les filles se partagèrent la succession en 1421.
La seigneurie de Coligny-le-Neuf échut à l'une d'elles, Jeanne de Beaujeu (fille de Robert et d'Agnès/Alix de Vienne-Mirebel-Roulans, dame de Chaudenay, sœur de l'amiral), femme de Jean de Cusance de Belvoir, qui la transmet, par voie d'alliance et de succession, à la famille de Menthon[3]. Bernard II de Menthon la vend à Charles, duc de Savoie, qui la remet, en 1524 (? ; ou le 1er septembre 1529), à Charles de Seyssel-La Chambre de Sermoyer, baron de Meximieux, puis la retire, pour l'aliéner le 16 décembre 1533 à René de Challant, maréchal de Savoie, lequel la revend en 1540, à Louise de Montmorency, sœur du connétable. L'année suivante, cette terre, récupérée encore par le duc Charles, est donnée le 3 février 1541 à Philibert de La Baume, baron de Montfalconnet (à Mézériat, Polliat), maître d'Hôtel du duc et gouverneur de Bresse, en faveur duquel le duc Emmanuel-Philibert de Savoie l'érige en comté, le 20 mars 1556.
Le 14 juillet 1563, sur ordre du duc, le comté fait retour à Gaspard II de Coligny, amiral de France, déjà sire de Coligny-le-Vieux, fils de Louise de Montmorency. Les deux Coligny sont ainsi réunis, mais pour peu de temps :
Le comté fut érigé en duché en 1648 au profit de Gaspard IV de Coligny (1620-1649), arrière-petit-fils de l'amiral Gaspard II. Le duché de Coligny s'éteignit à la mort d'Henry-Gaspard (1657), petit-fils de Gaspard III.
Voir la liste des ducs de Coligny.
À la suite du décès d'Henry-Gaspard de Coligny (1649-1657), 3e duc de Coligny (1649-1657), fils posthume de Gaspard IV de Coligny, le duché de Coligny redevient comté au profit des enfants survivants de Gaspard III de Coligny par Lettres Patentes du Roi de France :
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Le 11 août 1716 Léopold-Eberhard de Wurtemberg (1670-1723), dont la femme Anne-Sabine Hedwiger acquit le marquisat de Coligny-le-Vieux en 1719, donne le comté de Coligny (-le-Neuf) à ses enfants. La donation est approuvée et confirmée par Lettres Patentes du Roi de France en février 1718.
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Remarque complémentaire : Selon les Mémoires de la Baronne d'Oberkirch, Léopoldine-Eberhardine portait le titre de comtesse de Sponeck, hérité de sa mère Anne-Sabine Hedwiger, et c'est son mari Charles-Léopold qui portait le titre de comte de Sandersleben-Coligny ainsi que le jeune frère de celui-ci (Ferdinand-Eberhard 1699-1763) depuis leur adoption par le duc de Wurtemberg Leopold-Eberhard le 11 août 1716. Ces titres sont attestés par la pierre tombale de Ferdinand-Eberhard en l'église de Baldenheim (Bas-Rhin) et par les documents notariés relatifs à sa succession (voir l'article Léopold-Eberhard).
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"Les deux sœurs transmirent à leurs enfants l'héritage des Coligny, à la charge d'en relever les noms et armes et de les faire passer à leurs descendants mâles et légitimes, en vertu de Lettres Patentes données à Paris le 5 février 1718, enregistrées au parlement de Besançon et au conseil souverain d'Alsace la même année, et à la chambre des comptes de Bourgogne en 1719"[5].
Les Faucigny-Lucinge et les Pillot se partagent désormais le titre de comte et marquis de Coligny (-le-Neuf, et le-Vieux), co-seigneurs des terres de Coligny jusqu'à la Révolution.
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