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Le Collège européen de sécurité et de défense (CESD, en anglais ESDC) est un institut d'enseignement dont le rôle est de promouvoir la compréhension de la Politique de sécurité et de défense commune (PSDC).
Un cours de haut niveau est organisé chaque année pour les hauts fonctionnaires des Affaires étrangères et les officiers supérieurs des armées de l'Union européenne. Des cours d'orientation sont également proposés plusieurs fois chaque année.
Le , le premier cours de haut niveau du Collège européen de sécurité et de défense s’est ouvert à Bruxelles.
L'Institut des hautes études de défense nationale français (IHEDN) joue un rôle majeur au sein du CESD. Le Directeur de l'IHEDN est le représentant français au comité directeur. La direction des activités internationales représente la France au sein du conseil académique exécutif, fournit un cadre au cours de haut-niveau et organise les modules et cours confiés à la France.
Dans leur lettre commune au président du Conseil européen d', François Mitterrand et Helmut Kohl évoquent la création d’une « académie européenne de sécurité et de défense ». Durant quelques années, seule l’Union de l'Europe occidentale (UEO) poursuivra ses réflexions sur une évolution possible de l'Institut d’études de sécurité (IES).
Si l’idée d’un « institut d’études de sécurité» resurgit en 1999 à Cologne, c’est à Mayence en , que « … l’Allemagne et la France s’accordent sur la nécessité de promouvoir au sein de l'Union européenne une culture de sécurité et de défense et une formation commune des responsables civils et militaires. À cette fin, des propositions concrètes pour la création d'un collège devaient être élaborées en vue d'être présentées aux partenaires de l'UE … ».
Des divergences se font jour, tant sur l’appellation et la localisation de ce collège que sur son mode de fonctionnement ou son organisation.
Les élections de 2002, tant en France qu’en Allemagne offrent l’opportunité d’une relance du projet. Lors du 40e anniversaire du traité de l’Élysée, les deux partenaires proposent à l’UE la création d'un « Collège européen de sécurité et de défense », destiné à promouvoir cette culture commune aux cadres civils et militaires des États membres de l'Union. Au même moment, l’Union elle-même revient sur les propositions énoncées à Cologne, dans le cadre des travaux de la Convention sur l’avenir de l’Europe. L’idée d’un CESD va alors quitter le champ des activités bilatérales pour rejoindre celui des négociations au niveau de l’Europe.
France et Allemagne restent cependant les moteurs de cette initiative : d’abord aux côtés des Belges et des Luxembourgeois, lors du sommet quadripartite d’ ensuite, lors de l’évocation de ce sujet à Thessalonique ou du lancement par l’état-major de l’Union européenne d’un « cours d’orientation pilote ». Enfin, l’impulsion décisive donnée à l’automne 2003 par madame Michèle Alliot-Marie, permet, à 4 puis à 25, l’élaboration d’un projet commun, lors de réunions organisées tant à Paris qu’à Berlin, entre et .
Étudiée initialement sans idée préconçue quant à la nature des auditeurs ou le niveau de formation envisagée, s’inscrivant d’emblée dans le cadre de la politique de formation souhaitée par l’UE, ralliant la quasi-totalité des états membres sans susciter d’opposition virulente tout en gommant les points les plus délicats, cette formule pilote propose tout à la fois une organisation générale possible du CESD et une « expérimentation grandeur réelle », d’un cours de haut-niveau.
Quelques principes généraux seront définis, puis repris lors de la création officielle du CESD :
Quant à la session pilote, elle réunira, de à , 55 représentants des États membres et des institutions européennes. Outre le bénéfice que chacun des participants put retirer de ces cinq modules d’une semaine chacun à Berlin, Paris et Bruxelles, La Haye, Madrid, Rome, cette expérience permit l’élaboration d’un programme de formation adapté au niveau des futurs auditeurs.
Le Collège est financé dans le cadre du budget de la PESC de l'Union européenne.
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