Classement académique des universités mondiales par l'université Jiao Tong de Shanghai
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Le classement académique des universités mondiales par l'université Jiao Tong de Shanghai ou classement de Shanghai (appellation commune de l'Academic Ranking of World Universities en anglais, ou ARWU) est un classement des principales universités mondiales. Il est établi par des chercheurs de l'entreprise ShanghaïRanking, issus de l'université Jiao-tong de Shanghai en Chine, avec comme objectif d'accélérer la modernisation des universités du pays en y calquant les caractéristiques des grandes universités nord-américaines de l’Ivy League.
Date de création | |
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Shanghai Ranking Consultancy (2009–aujourd'hui) Shanghai Jiao Tong University (2003–2008) |
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Dix langues dont l'anglais, l'espagnol, le français et le japonais |
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Annuel |
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Dans ce classement, les institutions sont classées selon un indice unique calculé à partir de six critères quantitatifs, notamment le nombre de publications dans les revues scientifiques Nature et Science, le nombre de chercheurs parmi ceux qui sont les plus cités, le nombre de prix Nobel scientifiques et de médailles Fields attribués aux anciens élèves et aux personnels de l'université, et un critère de productivité rapporté à la taille du corps enseignant, si elle est connue.
En imposant ses critères arbitraires, le classement de Shanghaï a défini une vision normative de ce qu’est une « bonne » université. Mais la méthode de classement et sa pertinence sont vivement critiquées. En particulier, aucun critère du classement ne prend en compte la qualité de l'enseignement ni le niveau des élèves diplômés, le taux de réussite des étudiants ou le taux d’insertion des diplômés, alors que l'une des vocations des établissements classés est l'enseignement et la formation professionnelle d'élèves qui pour la plupart ne se destinent pas à la recherche. Le classement favorise les institutions anciennes, de grande taille, et les STEM (science, techniques, ingénierie et mathématiques, et particulièrement la médecine et la biologie) au détriment des sciences humaines et sociales, et du droit. Ni les contraintes que subissent les établissements, ni leurs ressources ne sont considérées.
Créé initialement pour mesurer l’écart entre établissements chinois et américains, il a contribué à développer la concurrence et le marché des universités au niveau mondial. Ce classement est particulièrement médiatisé en France, où il a un impact majeur sur les politiques publiques : dans la mesure où le classement d’un établissement apparaissait fortement lié à sa taille, l'argument de la « montée dans les classements » a motivé les stratégies de regroupement ou de fusion de nombreuses institutions universitaires à partir des années 2010.
Dix-neuf ans après avoir inventé le classement, la Chine, par la voix de Xi Jinping, annonce son intention de s'en détacher.