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Le cinéma letton désigne la totalité des activités de production, de diffusion, et de consommation de films, en Lettonie, et/ou par et pour des Lettons. Depuis l'indépendance (1991), le pays produit entre 10 et 30 films de cinéma par an.
Depuis la fin de la grande guerre du Nord (1700-1721), le siège de Riga (1710), la capitulation de l'Estonie et de la Livonie, et la défaite suédoise, le pays letton est dans l'empire russe, pour deux siècles. Certaine latitude est laissée à l'administration locale, à certaine immigration russe, à un renouveau chrétien piétiste. À la suite de l'industrialisation régionale, la russification cherche à s'imposer en 1891 (russe comme seule langue officielle), pour contrer l'éveil national letton de la fin du XIXe siècle.
Les premières projections de "photographies vivantes" des frères Lumière datent du dans un local du cirque Solomonski, puis en nocturne au Jardin de Wöhrmann (Vērmanes dārzs). Le premier cinéma, Royal Vio, construit en 1901 (?), à Riga, dispose de 888 sièges au parterre et 312 au balcon.
L'histoire du cinéma letton remonte à l'année 1910 avec la réalisation de courts métrages. Alexander Stanke (?)[1] documente l'arrivée de l'empereur Nicolas II à Riga et l'inauguration du monument à Pierre Ier le Grand.
Les trois longs métrages réalisés en 1913-1914 sont perdus : Où est la vérité ?, Écoute, Israël !, Shoemaker Leib.
Sergueï Eisenstein (1898-1948), d'une famille de marchands juifs originaire de la région de Kiev, est bien né à Riga, mais sa famille est à Saint-Pétersbourg dès 1905. Son futur directeur de la photographie, Édouard Tissé (1897-1961), de père suédois et de mère russe, réalise des films documentaires à Liepāja en 1913-1914, puis devient réalisateur officiel au front pour l'armée russe.
Des actualités cinématographiques sont tournées en 1914-1918, mais la plupart sont perdues : Conquête de Riga (Rīgas ieņemšana, 1917).
Parmi les films produits : Es karā aiziedams de Vilis Segliņš (1920, Je vais à la guerre), Lāčplēsis d'Aleksandrs Rusteiķis (1930) et Zvejnieka dēls (1939, Fils du pêcheur, film-culte) de Vilis Jānis Lapenieks.
Parmi les films documentaires : Mūsu pelēkais dārgakmens (1936, Notre joyau gris), Tēvzemei un brīvībai (1938, Pour la patrie et la liberté), Cēsis- Latvijas karoga šūpulis (1939, Cēsis - le berceau du drapeau letton) de Voldemārs Pūce, Brauciens caur ziedošo Zemgali (1937, Un voyage à travers le Zemgali en fleurs), No I līdz IX Dziesmu svētkiem. Kam drosme ir... (1938) de Vilis Lapenieks.
Il existe aussi des chroniques des nouveautés cinématographiques Latvijas filmu hronika (1921- 1933), Latvijas skaņu hronika (1933-1940).
Pendant la Seconde Guerre mondiale, sous le gouvernement de Reichskommissariat Ostland, l'entreprise est gérée par Ostland Film G. m.b. H.[3]. On tourne au Rīgas Mākslas filmu studija, et dans des studios annexes, des films de propagande comme Sarkanā migla (Konstantīns Tumilis, 1942), Tavas rokas (Ansis Tipāns, 1943) et des séries de chroniques hebdomadaires à visée idéologique Europe Woche et Ausland Woche[4].
Le "Rīgas Mākslas filmu studija", créé en 1940, est fusionné en 1948 avec le Kinohronikas studija (studio du film documentaire), pour devenir le Rīgas Mākslas un hronikālo filmu studija (Studio de la fiction et de la chronique de Riga, 1948—1959). Sous domination soviétique, la société est nationalisée. En 1958, l'ensemble devient Riga Film Studio.
La société compte à son actif plus de 180 films dont quelques-uns comme le Marécage (Purva bridējs 1966), La montre du capitaine Enrico (Kapteiņa Enriko pulkstenis 1967), Serviteurs du diable (Vella kalpi 1970) font partie du fonds culturel letton dit "Fonds d'Or" (Zelta fonds).
En 1965, on y ouvre le studio d'acteur populaire (Tautas kinoaktieru studija (lv)) qui prépare ses élèves aux concours des écoles professionnelles, avec également un club de jeunes cinéastes et un studio de cascadeurs.
Dans les années 1970-1980, on y tourne en moyenne 15 films par an.
Parmi les films notables :
Parmi les réalisateurs :
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