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Le Centre d'essais d'engins spéciaux (CEES) fut créé pour l'Armée de terre française par décret ministériel[1] du à Colomb-Béchar pendant la période française en Algérie.
Centre interarmées d'essais d'engins spéciaux (CIEES) | |
Écusson des ouvriers du CIEES | |
Lieu | Béchar (anciennement Colomb-Béchar), Algérie |
---|---|
Type d’ouvrage | base interarmées |
Construction | 1947 |
Utilisation | base aérienne |
Contrôlé par | armée de terre, Armée de l'air |
Événements | CEES : CIEES : 1948 |
Coordonnées | 30° 46′ 41″ nord, 3° 03′ 19″ ouest |
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En 1948, il devient le Centre interarmées d'essais d'engins spéciaux (CIEES) en accueillant désormais l'Armée de l'air.
Le , le ministère de la Guerre (Armée de terre) prend en charge les études de projectiles autopropulsés. Le , la Direction des études et fabrications d'armement (DEFA) propose à l'état-major la création d'un Centre d'études de la fusée afin de poursuivre les études et recherches de reconstitutions des fusées mises au point par l'équipe allemande de Wernher von Braun durant la Seconde Guerre mondiale[1]. En novembre 1946, une mission vient à Colomb-Béchar pour étudier les possibilités du site.
Le rôle premier de ce centre fut le développement des missiles balistiques pour la force de dissuasion nucléaire française.
Deux sites d'expérimentation furent gréés : B0 le premier bloc pour l'essai des missiles, B1 pour les plus grandes fusées, disponible à partir de décembre 1949.
Code | Symbole | Coordonnées géographiques | Type de lanceur |
---|---|---|---|
B0 | CB | 31° 05′ 58″ N, 2° 50′ 09″ O | Monica |
B1 | Bou Hammadi | 31° 41′ 34″ N, 2° 15′ 20″ O | Centaure, Dragon, Véronique |
Divers missiles et drones dont l'engin cible ARSAERO CT 10 sont testés sur ce site, de même que la première fusée-sonde Véronique à partir de 1954.
Le directeur du CIEES est nommé par le ministre des Armées et a été, depuis la création du Centre, choisi parmi les officiers supérieurs ou généraux de l'Armée de l’Air. Il est également commandant de la Base aérienne de Colomb-Béchar et commandant des sites militaires au Sahara. Le directeur adjoint appartient obligatoirement à une armée différente de celle du Directeur.
Les deux sites de tirs n'étaient pas suffisants pour lancer de plus grands missiles. En 1952, il fut décidé de créer un autre complexe ou polygone nommé B2 Hammaguir (contraction de Hamada du Guir) situé à 120 kilomètres au sud-ouest de Colomb-Béchar.
Les accords d'Évian contenaient des clauses annexes, dites « secrètes », autorisant le maintien d'une présence française dans certains sites militaires pendant quelques années après l'indépendance.
La base de lancement de fusées de Colomb-Béchar, site stratégique, en faisait partie, de même que les sites d'essais nucléaires. Elle fut laissée à disposition des autorités françaises cinq années supplémentaires pour pouvoir poursuivre les essais en vol nécessaires à la mise au point des premiers missiles balistiques de la force de dissuasion et du lanceur spatial Diamant.
La base est évacuée en 1967 conformément aux accords d'Évian. Parallèlement, et grâce à ce délai, avaient été construits, pour prendre sa suite immédiate, sans interrompre ces programmes majeurs :
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