De 1793 au , la commune nouvelle de Castelnau Montratier-Sainte Alauzie en lieu et place des communes de Castelnau-Montratier (46063) et de Sainte-Alauzie (46248) devenues déléguées[2]. À partir du , Castelnau Montratier-Sainte Alauzie est renommée en Castelnau*Montratier.
La localité actuelle a été fondée au XIIIesiècle par Ratier, seigneur de Castelnau («château neuf» en occitan), qui lui donna son nom de Montratier.
Le nom de famille Ratier d'origine germanique est composé de rad conseil et de hari armée[3].
Durant la Révolution, la commune porte le nom de Castelnau-la-Montagne[4].
En 1358, Castelnau-Montratier est la base à partir de laquelle le routierBertucat d'Albret rançonne les territoires du Quercy, jusqu'à Cahors au nord[6],[7].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.
Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[10],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 1 817habitants, en évolution de −1,09% par rapport à 2009 (Lot: +0,05%, France hors Mayotte: +2,49%).
Truque de Maurélis. Motte castrale située sur un pech dominant la petite vallée de la Barguelonne à 1,5 km au nord. Au début du Xesiècle on construit une forte tour de pierre de 12 × 10 m, qui est aussitôt emmottée. Le tertre recouvre l'emplacement d'une construction en bois datant de l'époque carolingienne ceinturé d'un fossé. Les archéologues ont estimé qu'il a fallu 25 000 tonnes de matériaux afin de créer le tertre artificiel de 30 × 40 m au sol et de 8,50 m environ de hauteur. Le site était défendu par trois fossés successifs. Le château est abandonné vers 1030-1040[14].
Motte (les cluzels) sur un éperon dominant la rive droite de la vallée de la Lupte. Un poste de guet creusé dans le haut de la falaise est situé sous le rempart. Au pied de la motte, sur une plateforme, ont été aménagés deux ensembles troglodytiques. Le tout a probablement été utilisé entre le milieu du XIeet le début duXIIIesiècle. En 1274, les registres de l'inquisition mentionnent la dénonciation par une infirmière de Cordes (Tarn), Arnaude Delrasa, d'un malade qui prétend avoir vu «trois belles hérétiques dans un clusellum à Castelnau-Montratier encorue qualifié de domus»[15].
Motte de Toublanc. La motte artificielle, située sur un point culminant du plateau, a un diamètre à la base d'une cinquantaine de mètres et une hauteur de quatre mètres. Elle aurait été surmontée d'une petite tour de pierre. À côté de la butte, vers le sud-est, une cavité creusé dans le tuf, pourrait correspondre à une citerne souterraine[15].
Bérenger de Roquefeuil: il prétendit que les habitants de Castelnau-Montratier abusaient de la coutume qui dispensait du droit de leude toute marchandise apportée au marché qui ne dépassait pas un quarton, en n’y apportant que des quartons et il ordonna à des arbalétriers d’aller pendant la nuit à Castelnau briser les mesures de pierre. Les habitants en vinrent aux mains avec les archers qui prirent la fuite[18],[19]. Son intransigeance poussa la population de Castelnau-Montratier à la révolte et il envoya une petite bande armée ramener ces «vilains subjets» à la raison. Les insurgés malmenèrent sa poignée de soldats et il intenta une action en justice devant le parlement de Toulouse qui démontra l’iniquité de ses prétentions et en 1493, devant la menace de confiscation de ses biens, il se soumit au verdict du procès[20] et il dut reconnaître publiquement ses torts au cours d’une humiliante cérémonie[21].
André Chaten, poète du XIXesiècle qui vécut au hameau de Moussur.
F. Pouillange, «La station préhistorique de Lacabrette-Castelnau (Lot)», Bulletin archéologique historique et artistique de la Société archéologique de Tarn-et-Garonne, t.77, , p.58-67 (lire en ligne)
Pierre Gastin Linon, «En marge des Origines de la France contemporaine - Les événements sanglants de Castelnau-Montratier (Lot) les 16-17-18 Mai 1791 - Affaire de Bellud», Bulletin archéologique historique et artistique de la Société archéologique de Tarn-et-Garonne, t.77, , p.81-121 (lire en ligne)
Pierre Gastin Linon, «Les journées des 16 et 17 juin 1791 à Castelnau-Montratier», dans Bulletin de la Société des études littéraires, scientifiques et artistiques du Lot, juillet-septembre 1964, tome 85, p.171-186, (ISSN0755-2483) (lire en ligne)
Florent Hautefeuille, «La seigneurie de Castelnau-Montratier aux XIeetXIIesiècles», dans Bulletin de la Société des études littéraires, scientifiques et artistiques du Lot, octobre-décembre 1992, tome 113, p.255-271, (ISSN0755-2483) (lire en ligne)
Didier Panfili, «Castelnau - (Montratier)», dans Aristocraties méridionales (Toulousain, Quercy). XIe – XIIesiècles, Presses universitaires de Rennes, Rennes, 2010 (lire en ligne)
Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016,etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Gaston Bazalgues, À la découverte des noms de lieux du Quercy: Toponymie lotoise, Gourdon, Éditions de la Bouriane et du Quercy, , 127p. (ISBN2-910540-16-2), p.109.
Sébastien Noël et Luc Stevens, Souterrains et mottes castrales: Émergence et liens entre deux architectures de la France médiévale, Paris, Éditions L'Harmattan, , 422p. (ISBN978-2-343-07867-0), p.347.