Carrière journalistique de Henry Fielding
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Avant de devenir l'un des plus illustres romanciers du XVIIIe siècle, Henry Fielding a eu plusieurs carrières en tant qu'écrivain, essayiste, pamphlétaire, dramaturge et journaliste. Si le roman l'a occupé dans la seconde partie de sa vie, le théâtre pendant les dix première années de sa création littéraire, la presse est restée une constante dès ses débuts jusqu'à sa mort.
En général, bien qu'il ait souvent collaboré à des organes dont il n'avait pas la responsabilité directe, il s'est surtout employé à créer ou prendre en charge des revues dont il était le propriétaire ou l'un des actionnaires, et le plus souvent le seul rédacteur. La plupart du temps, comme dans beaucoup de ses pièces, la polémique politique y demeure l'un des sujets majeurs, sa cible principale étant le premier ministre Robert Walpole, encore que se soit instaurée une sorte de trêve à une certaine époque. Fielding a également résolument et activement combattu par sa plume la rébellion jacobite de 1746. À cet engagement partisan, s'ajoutent nombre d'essais ou articles portant sur des sujets de société ou de morale publique, ainsi qu'une chronique critique de la littérature contemporaine, parfois très virulente et, à l'occasion, peu amène envers ses confrères. Si donc cette activité ne représente pas la plus glorieuse facette de son génie, elle reste importante par la notoriété parfois sulfureuse qu'elle lui a apportée au même titre que son théâtre et, dans une moindre mesure, ses romans, et aussi parce qu'elle présente un aspect important de son talent d'ironiste et d'humoriste, ses armes privilégiées restant la dérision et le rire. Son expérience journalistique lui a également servi dans sa fiction qui regorge de faits d'actualité, certains en constituant même le sujet (par exemple Shamela et Jonathan Wild), et dont les procédés stylistiques rappellent en partie ceux dont il s'est servi dans ses colonnes.