CAPC - musée d'Art contemporain de Bordeaux
musée d'art contemporain De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Le CAPC - Musée d'Art contemporain de Bordeaux, anciennement Centre d'arts plastiques contemporains, est un musée dédié à l'art contemporain et conceptuel, inauguré en 1984 à Bordeaux. Il est situé dans le quartier des Chartrons, au sein de l'ancien Entrepôt Lainé, destiné initialement à accueillir les marchandises produites par les esclaves dans les plantations coloniales.
Type |
Musée national (d) |
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Ouverture |
1983 |
Visiteurs par an |
97 112 (2017) |
Site web |
Collections |
art contemporain et notamment art conceptuel, Land art, Supports/Surfaces, Arte Povera, Figuration libre |
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Label |
Pays |
France |
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Commune | |
Adresse |
7, rue Ferrère |
Coordonnées |
Acteur culturel de référence sur le plan national et international, il est labellisé « Musée de France » en 2002, et « Centre d'art contemporain d'intérêt national » en janvier 2021.
Le Centre d'arts plastiques et contemporains (CAPC) est créé en 1973 par Jean-Louis Froment qui en sera le directeur jusqu'en 1996[1].
Jusqu'en 1984, le CAPC, lieu de production artistique pluridisciplinaire et d'expositions d'artistes nationaux et internationaux de la scène émergente, est géré sous statut associatif.
La première grande exposition collective d’art contemporain organisée en 1973 à Bordeaux, Regarder ailleurs, se tient dans le hall du Palais de la Bourse, avec des créations de Claude Viallat, Gina Pane, Jean Otth et Gérard Titus-Carmel[1].
En 1975, le CAPC s'installe dans l'ancien Entrepôt Lainé (hangar construit entre 1822 et 1824 par l'ingénieur Claude Deschamps pour stocker les marchandises produites par les esclaves dans les plantations coloniales[2]), tout en poursuivant ses projets itinérants en France et à travers l'Europe.
En 1984, l'importance des œuvres produites et l'intérêt de leur conservation, conduisent le ministère de la Culture et la ville de Bordeaux à donner au CAPC le statut de musée d'art contemporain. L'entrepôt est restauré en trois tranches entre 1984 et 1990, par les architectes Valode et Pistre, et aménagé par la designer Andrée Putman[1].
Au cours des années, le CAPC évolue non seulement dans sa physionomie, mais aussi dans sa configuration intérieure. Les débuts sont modestes – juste une petite galerie au rez-de-chaussée – puis le musée occupe ensuite les trois niveaux du bâtiment et couvre la majorité des espaces disponibles. Le bâtiment abrite également une bibliothèque et le Salon, espace d'information et de communication, qui propose des ouvrages en consultation libre, des documents audio et vidéo liés à l'art contemporain ou l'architecture, et offre la possibilité de s'entretenir avec des médiateurs culturels. En outre, le CAPC accueille régulièrement des concerts, conférences ou ateliers.
Par arrêté du 19 janvier 2021, le label Centre d'art contemporain d'intérêt national est attribué au CAPC[4].
En 2023, le CAPC fête les 50 ans de la création de son association[5],[6]. Devant les festivités prévues à cette occasion les 23 et 24 septembre, le militant Karfa Diallo, directeur de l'association Mémoires & Partages, dénonce le , dans une tribune sur Médiapart[7], la persistance d'une minimisation sémantique du lien entre l'Entrepôt Lainé et les crimes de l'esclavage, ainsi que l'absence d'espace mémoriel sur le site[8]. Le , à l'initiative de Baptiste Maurin, adjoint au Maire chargé du patrimoine et matrimoine, de la mémoire et de l'éducation artistique, une rencontre a lieu entre Sandra Patron, directrice du musée, Karfa Diallo, et Patrick Serres, président de l’association. Elle débouche sur l'engagement du musée à revoir la formulation et le vocabulaire de présentation, jugé « vieilli et lacunaire »[9]. Un consensus a également été trouvé pour l'installation d'un espace mémoriel : plaque explicative (à l'image de celles que la municipalité posent dans les rues portant des noms de négriers[10]) ou œuvre d'art. La mise en place devrait avoir lieu en 2024, à l'occasion du bicentenaire de l'entrepôt[9].
Sa collection élaborée depuis les années 2000 est particulièrement riche en œuvres des mouvements de l'art conceptuel, de l'art minimal, du Land Art, du groupe Supports/Surfaces ou encore du mouvement de l'Arte povera, respectivement représentés par des artistes comme Lawrence Wiener, On Kawara, Robert Barry, Dan Flavin, Sol LeWitt, Richard Serra, Richard Long, Claude Viallat et enfin Mario Merz. Les collections accueillent également un ensemble important d'œuvres d'artistes français comme Jean-Charles Blais, Robert Combas, Pascal Convert, Christian Boltanski, Daniel Buren, Annette Messager, Jean-Pierre Raynaud et d'artistes espagnols tels que Cristina Iglesias, Miquel Barceló, Juan Munõz ou Susana Solano. La collection, constituée d'un millier d'œuvres représentant cent quarante artistes, est présentée au deuxième étage du musée.
Le CAPC possède des œuvres de Richard Long comme White Rock Line, ligne de 18 tonnes de calcaire blanc de 40 mètres de long sur 1,5 mètre de large réalisée en 1990 pour une installation en extérieur. Cette œuvre est une commande effectuée par l’artiste pour la réouverture du CAPC après sa campagne de rénovation en 1994[11]. Il a ainsi réalisé ses sculptures avec des matériaux trouvés sur place ou prélevés dans la nature. Cela a donné lieu à de grandes installations comme des bois flottés (1981), Stone Field (1989), Snake Circle (1991), Garonne Mud Circles (1990), Muddy Feet Line (1989)[12].
La première exposition du CAPC en 1973, intitulée Regarder ailleurs, est organisée dans le Hall du Palais de la Bourse de Bordeaux. Elle rassemble les travaux de quatre jeunes artistes (Jean Otth, Gérard Titus-Carmel, Gina Pane et Claude Viallat). Viens ensuite Pour mémoires, première exposition collective présentée dans l'Entrepôt Lainé. Le succès de ces deux premières expositions ouvre le chemin pour des centaines d’autres, collectives ou monographiques, comme :
Année | Entrées gratuites | Entrées payantes | Total |
---|---|---|---|
2005 | 74 553 | 12 870 | 87 423 |
2006 | 81 589 | 21 789 | 103 378 |
2007 | 77 535 | 21 482 | 99 017 |
2008 | 83 050 | 27 090 | 110 140 |
2009 | 88 649 | 27 127 | 115 776 |
2010 | 88 356 | 37 606 | 125 962 |
2011 | 108 598 | 38 405 | 147 003 |
2012 | 107 016 | 26 287 | 133 303 |
2013 | 104 471 | 34 840 | 139 311 |
2014 | 82 736 | 44 565 | 127 301 |
2015 | 53 283 | 45 846 | 99 129 |
2016 | 40 507 | 40 018 | 80 525 |
2017 | 54 351 | 42 761 | 97 112 |
2018 | 68 615 | 43 632 | 112 247 |
2019 | 74 250 | 44 561 | 118 811 |
2020 | 38 668 | 10 544 | 49 212 |
2021 | 25 880 | 19 779 | 45 659 |
Le CAPC est desservi depuis par la ligne B du tramway de Bordeaux à la station « CAPC - musée d'Art contemporain ».
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