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région administrative du Québec, Canada De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La Côte-Nord est une région administrative du nord-est du Québec, au Canada. Elle est située entre la province de Terre-Neuve-et-Labrador à l'est et la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean à l'ouest.
Côte-Nord | |
Administration | |
---|---|
Pays | Canada |
Province | Québec |
Statut | Région administrative |
MRC et TE | Le Golfe-du-Saint-Laurent Caniapiscau Haute-Côte-Nord Manicouagan Minganie Sept-Rivières |
Nombre de municipalités | 33 |
Ministre responsable | Kateri Champagne Jourdain |
Fuseau horaire | Heure de l'Est Heure de l'Atlantique |
Indicatif téléphonique | +1 418 +1 581 +1 367 |
Code géographique | 09 |
Démographie | |
Gentilé | Nord-Côtier, Nord-Côtière |
Population | 88 525 hab. () |
Densité | 0,37 hab./km2 |
Variation 2014-2019 | −4,6 % |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 52′ nord, 65° 49′ ouest |
Altitude | Min. 0 m Max. 1 104 m |
Superficie | 236 665 km2 |
– incluant eau | 351 615 km2 |
Économie | |
PIB régional | 6 222,6 M CAD (2017) |
Taux d'activité | 63,7 % (2019) |
Taux de chômage | 4,8 % (2019) |
Sources | |
Institut de la statistique du Québec, 2020 | |
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La devise de la Côte Nord est Entre nature et démesure, sa population se trouve principalement sur le littoral du fleuve et du golfe du Saint-Laurent. L'économie de la Côte-Nord est surtout axée sur la pêche, la foresterie et l'industrie minière. La région est composée de six municipalités régionales de comté (MRC) et de trente-trois municipalités locales. En ce qui concerne la superficie, la région figure au deuxième rang parmi les dix-sept régions du Québec, après le Nord-du-Québec[1].
Lors de sa colonisation au XVIe siècle et surtout au XVIIe siècle, les groupes autochtones nord-côtiers qui peuplent le territoire ont la langue et la culture innue. Au début du XXe siècle son territoire couvrait le littoral compris entre la rivière Portneuf et Natashquan.
La région administrative, définie en 1966, comprend les bassins versants de tous les cours d'eau qui se jettent dans l'estuaire du Saint-Laurent entre Tadoussac et Blanc-Sablon. La Côte-Nord est la deuxième plus grande région du Québec après le Nord-du-Québec. Sa superficie s'étend sur 351 615 km2, dont 236 664 km2 qui sont terrestres[2], soit 21 % du territoire québécois. Son nom fait référence au fait que la région est située sur la côte nord du fleuve et du golfe du Saint-Laurent, entre l'embouchure du Saguenay et la région du Labrador. Elle comprend également l'île d'Anticosti, la plus grande île du Québec.
Elle est bordée à l'ouest par la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean, à l'est par Terre-Neuve-et-Labrador, au nord par le Nord-du-Québec et au sud par la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine et le Bas-Saint-Laurent. Son territoire est réparti en 49,7 % d'eaux, 45,4 % de forêts (), 4,3 % de milieux humides, 0,4 % de surfaces artificielles et 0,1 % de terres agricoles[2].
La région est partagée entre une plaine côtière et un arrière-pays caractérisé par la chaîne des Laurentides. La plaine côtière s'élève jusqu'à 200 mètres d'altitude et possède une profondeur de moins de 10 km en Haute-Côte-Nord, tandis qu'elle peut s'étendre sur une cinquantaine de kilomètres en Basse Côte-Nord. À l'intérieur des terres, les Laurentides dépassent les 500 mètres. Ce territoire est marqué par des vallées de quelques centaines de mètres de profondeur. La constituante nord-côtière des Laurentides la plus importante est le massif des monts Groulx, dont les sommets dépassent les 1 000 mètres. On y retrouve également le massif du lac Magpie et une partie des montagnes Blanches.
L'altitude minimale est de 0 m au fleuve Saint-Laurent, tandis que l'altitude maximale est de 1 104 m au mont Veyrier.
Le réseau hydrographique de la Côte-Nord est très important. La région est de ce fait la deuxième plus importante au Québec en termes de production d'hydroélectricité. De nombreuses rivières coulent vers le fleuve Saint-Laurent depuis l'intérieur des terres. Parmi les plus importantes, on compte (d'ouest en est) : la rivière des Escoumins, la rivière Portneuf, la rivière Betsiamites, la rivière aux Outardes, la rivière Manicouagan, la rivière Godbout, la rivière Pentecôte, la rivière Sainte-Marguerite, la rivière Moisie, la rivière Magpie, la rivière Saint-Jean, la rivière Romaine, la rivière Natashquan et finalement la rivière du Petit Mécatina.
La Côte-Nord contient également un très grand nombre de lacs, dont certains sont parmi les plus vastes du Québec. Le réservoir de Caniapiscau, plus grande étendue d'eau douce de la province, se trouve en majeure partie sur son territoire. Cela dit, l'immense cratère inondé du réservoir Manicouagan, surnommé « l’œil du Québec », est sans doute le plan d'eau le plus célèbre de la région.
Plusieurs portions de territoire de la Côte-Nord sont dédiées spécifiquement à la protection et au maintien de la diversité biologique. La région compte 262 habitats fauniques, 172 zones de concentration oiseaux aquatiques, 12 héronnières, 66 colonie d'oiseaux sur des îles, péninsules ou falaises, 4 habitats de rat musqué et 8 zones de confinement de cerf de Virginie sur l'Île d'Anticosti[3].
Aperçu de la diversité
Municipalité régionale de comté | 1951 | 1961 | 1971 | 1981 | 1991 | 2001 | 2006 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
La Haute-Côte-Nord | 10 839 | 15 162 | 14 952 | 14 668 | 13 303 | 12 894 | 12 303 |
Manicouagan | 12 413 | 20 091 | 32 001 | 35 357 | 34 232 | 33 620 | 33 052 |
Sept-Rivières - Caniapiscau | 5 394 | 19 467 | 29 140 | 47 114 | 38 287 | 38 931 | 38 661 |
Minganie - Basse-Côte-Nord | 8 696 | 10 249 | 11 491 | 11 530 | 10 913 | 12 321 | 11 895 |
Total Côte-Nord | 37 342 | 64 969 | 87 584 | 108 669 | 96 735 | 97 766 | 95 911 |
La Côte Nord a connu une véritable explosion démographique entre 1951 et 1981, multipliant par trois sa population. Cette croissance démographique est consécutive à l'industrialisation de la région fondée sur l'exploitation et la première transformation de ses ressources naturelles (forêt, mines de fer et de titane, hydroélectricité). En 2006, le taux de natalité était de 10,8 ‰, et de mortalité, 6,3 ‰.
Deux pôles urbains et industriels accaparent la quasi-totalité de la croissance de cette période : Baie-Comeau et Sept-Îles. Ceci explique la grande disparité observée dans la croissance démographique des quatre MRC de la Côte-Nord. Alors que la MRC des Sept-Rivières connaît une expansion sans égal au Québec entre 1951 et 1981, passant de 5 394 à 47 114 habitants et que la MRC de Manicouagan voit sa population tripler sur la période, les MRC de la Haute-Côte-Nord et de la Minganie-Basse-Côte-Nord voient leur population ne croître que très faiblement, sous le taux de croissance du Québec. À partir de 1981, les difficultés économiques de la grande industrie (fermeture des mines de Gagnon et de Schefferville, notamment) entraînent une importante baisse de la population dans toutes les MRC nord-côtières, mais surtout dans la MRC des Sept-Rivières, qui perd 9 000 habitants en 10 ans. Après une légère hausse de population entre 1991 et 2001, la tendance à la baisse amorcée en 1981 s'est confirmée au dernier recensement de 2006 qui révèle une baisse de 1,9 % de la population en 5 ans.
Les difficultés économiques du secteur primaire et manufacturier laissent entrevoir des perspectives démographiques négatives à plus long terme avec une baisse prévue de la population de 18 % entre 2001 et 2026, selon l'Institut de la statistique du Québec.
La Côte-Nord est divisée en six municipalités régionales de comté où l'on retrouve : 33 municipalités locales, 10 territoires non organisés et 10 réserves indiennes pour un total de 53 municipalités.
Nom | Chef-lieu | Population |
Superficie terrestre (km2) |
Densité (hab./km2) |
Ref.[4] |
---|---|---|---|---|---|
Caniapiscau | Fermont | 3 882 | 79 253,6 | 0,05 | |
La Haute-Côte-Nord | Les Escoumins | 10 846 | 12 430,9 | 0,87 | |
Le Golfe-du-Saint-Laurent | Côte-Nord-du-Golfe-du-Saint-Laurent | 3 382 | 40 654,62 | 0,08 | |
Manicouagan | Baie-Comeau | 30 158 | 39 246,4 | 0,77 | |
Minganie | Havre-Saint-Pierre | 6 467 | 92 546,05 | 0,07 | |
Sept-Rivières | Sept-Îles | 34 358 | 32 571,6 | 1,05 | |
Région | 88 525 | 300 281,83 | 0,29 |
Période | Député | Parti | |
---|---|---|---|
2008 - 2012 | Serge Simard | Parti libéral du Québec | |
2012 - 2014 | Alexandre Cloutier | Parti québécois | |
2015 - 2016 | Yves Bolduc | Parti libéral du Québec | |
2015 - 2016 | Pierre Arcand | ||
2018 - 2022 | Jonatan Julien | Coalition avenir Québec | |
2022 - en cours | Kateri Champagne Jourdain |
Les services de santé publics dans la région sont assurés par le Centre intégré de santé et de services sociaux de la Côte-Nord.
L'enseignement primaire et secondaire dans la région est assuré par quatre centres de services scolaires et une commission scolaire relevant du ministère de l'Éducation du Québec. Ces organismes sont également chargés de l'éducation secondaire aux adultes et de la formation professionnelle. À des fins d'organisation, les centres assurent les services de cinq districts scolaires chacun.
En Côte-Nord, on retrouve deux collèges d'enseignement général et professionnel :
La Côte-Nord a inspiré de nombreux artistes québécois. Le plus célèbre d’entre eux est sans doute Gilles Vigneault, dont l’œuvre accorde une place importante à sa ville natale Natashquan. Plus récemment, des poètes tels que Kristina Gauthier-Landry, Andréane Frenette-Vallières et Noémie Pomerleau-Cloutier ont écrit des recueils inspirés par cette région[5].
En peinture, Carol Bérubé a réalisé de nombreux tableaux des paysages nord-côtiers[6].
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